ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Mohamed Ahamada Baco : « Nous attendons des projets de loi dans les prochains jours »

Le bureau exécutif de l’Assemblée nationale est mis en place, le 3 avril dernier, pour la dixième législature de l’Union des Comores. Mohamed Ahamada Baco, vice-président de l’Assemblée nationale s’est, hier, entretenu sur le fonctionnement de l’Assemblée nationale, et les mesures barrières du coronavirus.

Après l’installation et la mise en place du bureau exécutif, qu’est-ce que vous avez trouvé et qu’envisagez-vous de faire durant ces cinq années de votre mandat ?

Le 3 avril dernier marque la date d’installation et la mise en place du bureau exécutif et les commissions. Certes, nous avons trouvé des projets de loi établis par nos prédécesseurs. Alors, nous essayons de prioriser les meilleurs en redressant ce qui semblent incohérents. Nous sommes dans un début du mandat. Dans les jours à venir, nous attendons des projets de loi. Actuellement, chacun commence à proposer un ou des projets de loi pour le bon fonctionnement de l’Assemblée. Nous sommes en train de nous concerter avec certains membres du gouvernement tels que le ministre des finances et du budget, de l’éducation, et autres.

Après la prise de vos fonctions, certains contractuels ont été licenciés. Qu’en pensez-vous de cette décision?

Réellement, les contractuels ne sont pas chassés ou licenciés. Le président de l’Assemblée a bien expliqué qu’il s’agit d’une phase de règlementation de la situation générale de ces contractuels. Il a bien indiqué qu’il veut régulariser leurs situations salariales. Ce n’est pas normal que certains contractuels ont travaillé durant 5, 13 à 14 mois sans être payés. Donc, d’ici le mois d’Août, on sera capable de bien régler cette situation. Voire même, ils sont ici. Ils travaillent à tour de rôle au respect des mesures de distanciation, une des mesures préventives contre le coronavirus.

Les députés sont majoritairement issus de la mouvance présidentielle. En cas du projet de loi favorisant le gouvernement qui est à l’encontre des intérêts du peuple, qu’allez-vous faire ?

Nous ne sommes pas des députés qui sommes là pour opprimer les intérêts des citoyens. Normalement, nous allons faire une étude des projets de loi mis en question. Nous allons voter les projets de loi qui sont à la portée de la population. Sans mentir, nous souhaitons une bonne collaboration avec le gouvernement en vue de bien gérer la situation. Si le gouvernement a signalé quelque chose qui détruira les intérêts et les avantages des citoyens, il a donc le droit d’intervenir pour passer à une procédure de redressage.

Récemment, vous avez eu une réunion avec le président de la république. Quels sont donc les sujets abordés lors de cette rencontre ?

Justement, selon la nouvelle loi mise en application, le président de la république doit rencontrer les représentants de la nation, une fois par an. A cette occasion, le président a bien évoqué les assises nationales, les réformes constitutionnelles et institutionnelles, le redressement économique, la croissance économique. Il a parlé aussi des mesures préparatoires face à cette crise sanitaire liée à la pandémie du coronavirus.

Ce qui m’a plus impressionné dans son discours est la liberté d’expression car le président nous a conseillé que la tâche des députés n’est pas seulement le fait d’accepter ou refuser ce que le gouvernement veut. Le député doit faire un constat au respect des intérêts du peuple.

Que préparez-vous à faire face à cette pandémie du coronavirus ?

Chacun doit prendre sa part de responsabilité. Nous sommes dans une phase de campagne de sensibilisation auprès de la population pour prendre en considération les mesures barrières et préventives contre cette maladie. Nous encourageons les efforts déployés par le gouvernement pour endiguer cette maladie mortelle.

Abdoulandhum Ahamada

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