Dans un entretien à Al-fajr, Mohamed Nourdine Saïd, coordinateur nationale du projet GCP /RAP/250/JPN explique les nouvelles perspectives pour la sécurité maritime : l’écosystème et l’interdiction de la pêche illégale. Une enveloppe de 4.400.000 de dollars est octroyée par le Japon pour la réalisation de ce projet régional. Appuyé par la Fao, le projet a une durée de trois ans.
Lors de la cérémonie officielle du le lancement des opérations, vous avez évoqué des nouvelles perspectives devant garantir la sécurité maritime, lesquelles?
D’abord, je ne parle pas au nom de la direction générale des ressources halieutiques ni du ministre en charge de la pêche. Tout ce que j’ai à dire ici, concerne le projet CGP/RAF/250/JPN : améliorer les moyens d’existences, la sécurité alimentaire et la sécurité maritime en renforçant les résiliences des communautés des pêcheurs qui dépendent de l’activité de pêche dans les récifs coralliens. Il s’agit d’un programme financé par le Japon et appuyé par la FAO pour une durée de trois ans. Ce projet phare prévoit l’achat d’un manteau de pêche motorisé qui restera en permanence, de patrouiller les eaux, en vue de surveiller les activités maritimes de nos pêcheurs, au cas où l’un des deux aurait perdre sa ligne ou en état de détresse pour des raisons climatiques instables. Tous les pêcheurs dont leurs embarcations figurent dans nos bases de données, auront des baliseurs. Ces derniers seront équipés à des équipements de signalisation tels que le GPS et entre autres. Ce qui permettra aux inspecteurs de pêche de suivre en temps réel la direction des petites embarcations. Pour vous dire encore, nous avons déjà mis en œuvre des formations au profit des pêcheurs pour qu’ils pussent mieux s’adapter aux nouvelles structures et à la technologie qui les serviront.
Pour quels moyens pensez-vous mettre fin la pêche illégale et la protection de l’écosystème ?
Nous nous s’appuierons aux textes juridiques qui régissent la direction de la pêche. Dans les prochains jours, nous allons s’y mettre dans un processus de révision de ces textes avant de les harmoniser et divulguer. Des caravanes de sensibilisation sont déjà programmés envers les communautés des pêcheurs pour qu’ils prennent actes des nouvelles mesures, aux lois qui interdisent la pêche illicite, non autorisée et non réglementaire. Les missions de surveillance qui seront rendues possibles grâce à l’achat de bateau vont renforcer dans ce cadre de la INN. Cela aura comme avantage de protéger les écosystèmes surtout les plus fragiles.
Et la promotion d’une bonne pratique de pêche. De quoi s’agit-il exactement ?
Nous allons en préambule mener des études pour l’état de santé des récifs au niveau des sites qui seront retenus. En suite, on mettra en place un plan de gestion locale dont l’objectif est de restaurer les écosystèmes dans l’espoir de promouvoir la production halieutique. Tous les pêcheurs intervenants dans les sites seront retenus dans les trois îles. Enfin, nous comptons sans tarder mettre en place des dispositifs nécessaires de concentration des poissons (DCP) dans nos sites. Le rôle que jouent ces DCP, attireront quotidiennement et naturellement les poissons, ce qui faciliterait les pêcheurs à produire plus de quantité de poissons chaque jour.
Quel est donc le montant exact de ce projet ?
Comme je l’ai dit avant, il s’agit d’un projet régional qui fait l’une des préoccupations de la République japonaise au service des pays de l’océan indien notamment, les Comores, le Madagascar, l’ile de Maurice, les Seychelles et le Kenya. Le capital de ce projet remonte à hauteur de 4. 400.000 de dollars. Toutefois, nous vous rassurons que le budget n’est pas encore partagé. En tout cas, vous serez bien informés une fois que cela se fera.
Et la gestion des crises communautaires côtières
La gestion des crises communautaires côtières est un défi lequel notre pays fait face. Mais je crois qu’on est tous conscient que les conflits n’ont jamais apporté des fruits pour nos sociétés. À cet égard, nous comptons mener une lutte étroite avec l’armée nationale, notre garde-côte avec les maires et les préfets afin de trouver des solutions palliatives en vue d’éviter des escalades entre des communautés.
Propos recueillis par
Nassuf. M. Abdou