ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Mort du journaliste  Ali Abdou : Le Snjc exige la réouverture de l’enquête

Décédé dans des circonstances troubles, le syndicat national des journalistes comoriens demande à ce que justice soit faite. Au cours d’une conférence de presse hier à Al-watwan, le syndicat national des journalistes comoriens déplore que deux ans déjà, la justice comorienne n’a pas bougé son petit doigt sur ce dossier.

12 décembre 2020-12 décembre 2022, cela fait deux ans depuis qu’Ali Abdou, premier président du syndicat national des journalistes comoriens et journaliste dju quotidien de l’Etat est décédé dans sa maison à Maluzini dans des circonstances qui restent jusqu’à nos jours à déterminer. Le parquet de la république quelques jours après, a évoqué une mort naturelle sans toutefois donner des raisons claires de cette hypothèse. « Nous sommes là pour demander justice pour qu’enfin nous puissions faire notre deuil », a  indiqué Andjouza Abouheir, membre du bureau du SNJC. L’hypothèse d’une mort naturelle ne tient pas la route dans la mesure où quelques indices relevés sur place ont constaté des signes suspects. « Ce qui remet en cause la thèse d’une mort naturelle relayée très vite en conférence de presse par le procureur de l’époque Mohamed Abdou », ajoute-t-elle.  

« Force est de constater que depuis 2020, malgré l’apparition des nouveaux éléments contredisant la version de mort naturelle défendue par le parquet, la justice n’a toujours pas bougé le petit doigt », regrette-t-elle. La famille du défunt ainsi que le SNJC ne lâchent pas le dossier. Ils ont tous manœuvré pour une réouverture du dossier mais en vain. « Ce qui permettrait de lever le voile sur les causes du décès de notre confrère. Même le département américain dans son rapport 2021 sur les droits humains a évoqué ce cas de notre confrère dont la disparition tragique et suspecte n’a jamais été élucidé », explique Andjouza Abouheir.

Deux ans de tristesse et silence sur ce qui s’est passé le 12 décembre 2020. Ce qui pousse le syndicat de dénoncer vigoureusement ce silence des autorités judiciaires et du gouvernement qui traînent la pièce de ce dossier. Il exige  en effet la remise de l’enquête.

Kamal Said Abdou

 

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