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Nécrologie : Adieu Colonel

Un géant de l’histoire comoriennne s’est éteint le mercredi 10 décembre 2025. Le Colonel Abdourazak Abdoulhamid, ancien commandant de la gendarmerie nationale et ancien président de la Cour constitutionnelle, a été inhumé hier à Koimbani, sa ville natale, devant des fidèles venant du territoire national.

À Koimbani, dès les premières heures de la journée, la foule affluait par dizaines. Famille, autorités, anciens camarades d’armes, habitants de la région, tous sont venus rendre un dernier hommage au Colonel Abdourazak Abdoulhamid, décédé ce mercredi à l’âge de 84 ans. Un homme respecté, discret, dont le parcours se confond avec les premières décennies de l’État comorien. La prière mortuaire s’est déroulée dans un silence profond, chargé d’émotions. Les autorités civiles et militaires ont salué la mémoire d’un officier dont la rigueur, la lucidité et la droiture ont marqué plusieurs générations.

Né à Koimbani en janvier 1941, le Colonel Abdourazak fait partie des figures fondatrices des institutions nationales. En 1978, il devient le premier commandant de la Gendarmerie, une fonction essentielle à une époque où l’État comorien se construisait encore, pierre après pierre. Son sens de la discipline, son calme et son intégrité donneront à l’institution une identité qui perdure encore aujourd’hui. Après sa carrière militaire, l’homme poursuit son engagement au service de la nation. En 1996, il fonde le parti politique FAR, front pour l’action républicaine. De 2008 à 2011, il présida la Cour constitutionnelle, où il laisse l’image d’un magistrat mesuré, précis et soucieux de justice. Un homme de peu de mots mais de principes solides, qui privilégiaient l’équité.

Au-delà des fonctions, ceux qui l’ont côtoyé parlent d’un homme d’une exceptionnelle humilité.  » Il était un sage, doté d’un regard profond et d’une parole rare mais juste », a-t-on témoigné. Son entourage évoque une personnalité discrète, qui n’imposait jamais mais inspirait toujours.

À Koimbani, où il repose désormais, l’émotion est vive. Pour ses proches, pour ses anciens compagnons et pour la nation, le Colonel Abdourazak Abdoulhamid restera un repère moral, une figure d’équilibre, un homme de dignité et de lumière qui laisse un héritage humain.

Hidaya

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