ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Opération Wuambushu : La position ambiguë du gouvernement inquiète

La position du gouvernement comorien sur l’opération  Wuambushu est douteuse. L’appel au dialogue lancé par le gouvernement comorien ne rassure pas quant à la fermeté voulu par l’ensemble de l’opinion. La position ambiguë du gouvernement sur cette question laisse présager que l’opération va reprendre malgré les multiples revers qu’elle a essuyés dans son premier jour.

Par la voix du porte-parole du gouvernement comorien, l’Union des Comores n’est en réalité opposé sur l’opération Wuambushu mais exige à ce que les personnes qui ne sont pas en règle vis-à-vis de la loi soient jugées à Mayotte. Cette sortie médiatique du gouvernement comorien laisse perplexe, au moment où la population comorienne attend une réaction forte de la part du gouvernement comorien.

Ce dernier a compris que la tenue de cette opération aura des répercussions dans les autres îles pendant que la France dit que l’objectif de l’opération est la lutte contre l’insécurité à Mayotte.

« Si tel est le cas il n’y a pas un problème. Nous sommes prêts à les accompagner », a affirmé le porte-parole du gouvernement.

Cette position manifestée par le gouvernement risque de décevoir la population qui a applaudi au premier couac de l’opération.

« Ceux qui menacent la paix dans cette île  doivent être traduits devant la justice pour être jugés. Nous avons tout fait pour empêcher les gens d’emprunter des kwasa kwasa au péril de leur vie. Nous n’avons pas réussi. Une fois ces personnes appréhendées, elles doivent être condamnées là où elles se trouvent mais pas dans une autre île », a indiqué le porte-parole.

En ce qui concerne le tribunal de Mamoudzou qui a suspendu l’opération de démolition des habitats insalubres. Le porte-parole du gouvernement rappelle que «  nous n’allons pas refuser à ce qu’il y ait des belles maisons à Mayotte. Il faut rappeler que la loi indique que celui dont sa maison est démolie doit être relogée mais pas question que ces personnes soient embarquées dans un bateau en direction des autres iles ».

Kamal Said Abdou

Laisser un commentaire