À Mayotte, l’opération Wuambushu a débuté depuis ces derniers jours. Des conséquences affreuses sont déjà recensées. À peine 250 à 400 personnes par jour s’apprêtent à être expulsées de Mayotte. Sébastien Delogu, député des Bouches-du-Rhône dénonce avec fermeté cette opération militaire Wuambushu.
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Plusieurs personnalités publiques, associations militantes des droits de l’homme, sociétés civiles, entre autres, critiquent farouchement l’expulsion des étrangers de Mayotte. Alors que la France met ses menaces en exécution à Mayotte, le député des Bouches-du Rhône, Sébastien Delogu qualifie cette opération d’ « une politique répressive, injuste, brutale et xénophobe ». Cet homme d’Etat a souligné que la majorité de ces personnes vit dans l’extrême pauvreté et la France reste toujours muette et elle se contente à réprimer cette pauvreté en expulsant ces personnes vivantes dans la misère, à Mayotte.
« Je condamne cette opération militaire et les dérives autoritaires du gouvernement français, qui s’enfonce dans sa politique répressive et xénophobe. À Mayotte, 4 habitants sur 10 vivent dans des logements en tôle, le niveau de vie médian est 7 fois inférieur qu’au niveau national, 77% de la population vit dans le seuil de la pauvreté et le chômage atteint le taux exceptionnel de 30%. Face à cette urgence sociale, le gouvernement reste muet. Il se contente de réprimer la pauvreté, en effet, 22 000 personnes ont été expulsées en 2022, ce qui représente 64% des expulsions prononcées en France », critique le député.
Malgré tout, la France continue d’expulser les étrangers. « À Mayotte, comme nulle par ailleurs, le code de la nationalité restreint l’accès à la nationalité des enfants nés sur le territoire. L’aide médicale d’Etat n’existe pas, l’accès à la scolarité des enfants des parents étrangers n’est pas garanti et l’article 197 de la loi Elan porte des dispositions qui facilitent la démolition des bidonvilles », a-t-il ajouté.
Selon lui, à ces dispositions sans égales sur le territoire, le ministre Gerald Darmanin rajoute l’envoi d’une compagnie du Raid et de la CRS 8 spécialisée dans les violences urbaines.
Abdoulandhum Ahamada