Les rues deviennent des nouvelles vies politiques. Vendredi dernier, à Ngazidja, des manifestations sont organisées dans certaines villes contre le régime en place. A Ntsudjini, les manifestants dénonçaient le hold-up électoral. Tous les manifestants contestent les élections présidentielles et gubernatoriales.
Le retour des rassemblements à chaque vendredi ? Des nouvelles vies politiques dans les localités à la Grande-Comore. Le camp de l’opposition multiplie les actions afin de contraindre le président nouvellement élu de quitter le pouvoir. Après les manifestations des 12 candidats de l’opposition et des femmes, dispersées par les forces de l’ordre, les localités enchainent les manifestations. « Notre rassemblement est de contester les élections, de solliciter des nouvelles élections libres et transparentes et de chasser Azali au pouvoir pacifiquement et démocratiquement », a expliqué un des manifestants, vendredi dernier.
« Azali, quitte le pouvoir »
Les manifestants appellent au départ des organes électoraux, du chef d’Etat-major et du président de la république en exercice. « S’en tenir à la constitution et confier à l’organisation des élections à des hommes qui incarnent le système déchu est inadmissible. Nous ne laisserons pas notre combat et nous irons jusqu’au bout. Que le gouvernement ait conscience que le peuple en a marre de ses mensonges », renchérit-il.
La mise sur pied d’un conseil national de transition censé réformer le pays est adhéré par nombreux citoyens. « Nous voulons notre liberté », a dit notre interlocuteur. Lors d’une déclaration la semaine dernière, Mouigni Baraka Said Soilihi, vice-président du conseil national de transition, a indiqué que les actions de se libérer contre la « dictature » vont se poursuivre pacifiquement. Des hitma ont eu lieu dans les chefs lieux à Ngazidja. Cette fois, les manifestations.
Mais certains, affirment que le but de l’opposition est de mettre du désordre dans le pays pourtant, « les élections se sont déroulées dans des conditions meilleures malgré les quelques incidents dont les urnes saccagées », dit-il. « En réalité, il y a pas d’opposition aux Comores. Ce sont des gens qui veulent des intérêts personnels et ils manipulent les autres. Certains parmi eux avaient des fonctions dans notre pays, ils n’ont rien fait pour le pays. Au contraire, ils ont rempli leurs poches et aujourd’hui, ils veulent donner des leçons. Mais à qui ? Il sont tous des maudits », explique un citoyen apolitique. « Moi personnellement, je suis d’accord que des membres du gouvernement et des autorités politiques sont corrompus. Le président Azali pendant son mandat de trois ans a causé l’irréparable. Ce régime laisse des morts et des plusieurs blessés, des arrestations arbitraires. Le pays traverse la terreur et la peur. Le gouvernement nous chante à chaque fois que nous sommes un pays démocratique, alors que le gouvernement viole la constitution, les lois et la démocratie », regrette-t-il.