ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Situation post-électorale : Quand les arrestations gagnent du terrain

Au lendemain du double scrutin, le pays s’est transformé en un autre climat délétère. Des arrestations massives, des intimidations… Une situation qui choque l’opinion publique qui, cette dernière, ignore les motifs des arrestations.

Alors que les 12 candidats contestent catégoriquement le déroulement des élections et ses résultats, un Conseil National de Transition est mis en place, à la tête, le Colonel Soilihi Mohamed Campagnard. Ce dernier est en détention à la gendarmerie nationale depuis le 28 mars dernier, date à laquelle, des affrontements militaires ont eu lieu à Kandani. Après sa déclaration en tant qu’un président du Conseil National de Transition, Campagnard est débarqué dans sa résidence par la police d’intervention de la gendarmerie nationale. Dans sa déclaration, Campagnard a laissé entendre que si le gouvernement n’invalide pas les élections avant le 03 avril dernier (ndlr), « le 04 avril n’aurait plus d’activités économiques et professionnelles. »

Quelques jours après son arrestation, des arrestations continuent à se produire. Des militants du mouvement Hury du Dr Achmet, candidat malheureux aux dernières présidentielles, sont interprétés ainsi que d’autres personnes. Personne n’est en mesure de décortiquer les motifs de ces arrestations. C’est à la justice et la gendarmerie nationale, selon des citoyens, de décortiquer. « Nous traversons un climat de terreur. Le gouvernement nous prive le droit de s’exprimer. Depuis quelques temps, le pouvoir incarcère les autorités politiques, les journalistes et les citoyens lambda. La démocratie est baffouée », se plaint un membre de l’opposition. Un avis mal partagé par un proche du pouvoir qui selon lui, « si des personnes sont arrêtées, c’est parce qu’elles ont des questions à répondre à la gendarmerie ou à la justice. »

Le climat politique et social que traverse le pays à savoir les arrestations massives, les censures et confiscations de la presse, inquiète les citoyens. Le camp de l’opposition et le camp du pouvoir, chacun tire les ficelles et ce sont les citoyens lambda qui en sont les victimes. Les deux camps jouent leurs jeux de cache-cache.

La stabilité du pays est menacée depuis l’année 2018. Pourtant, à chaque fois qu’il s’exprime, le chef de l’Etat Azali Assoumani plaide pour la paix et l’unité nationale. Plusieurs personnes se trouvent aux mains de la gendarmerie.

Kamal dine B.A

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