ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Politique : Mohamed Ali Soilihi plaide pour le respect des accords de Fomboni

Après avoir été choisi chef de l’opposition, Mohamed Ali Soilihi alias Mamadou, condamné à la perpétuité dans le cadre de la citoyenneté économique, revient sur les accords de Fomboni de 2001 « gage de l’unité et la stabilité du pays ». Dans un communiqué de presse publié le 17 février dernier, date qui coïncide à la signature dudit accord, l’ancien vice-président pose des préalables pour un dialogue inclusif, notamment la libération des prisonniers politiques, le respect de l’état de droit et le retour de l’ordre constitutionnel aux Comores.

« L’appel à la paix, à la stabilité et le vivre harmonieusement ensemble avec nos valeurs religieuses et coutumières doit impérativement être notre aspiration commune », a déclaré Mohamed Ali Soilihi, ancien vice-président et actuel chef de l’opposition comorienne. A quelques mois des présidentielles de 2024, l’opposition divisait avant, se réunit pour la première fois autour de Mohamed Ali Soilihi.

« Je me réjouis de prime abord de cette unité scellée qui constitue une force unifiée capable de porter les idéaux qui fondent les aspirations légitimes de l’ensemble des comoriens. J’exprime, à cet effet, ma satisfaction de retrouver l’opportunité de mettre encore mon expérience au service de la stabilité, la paix et la concorde entre les comoriens », indique le chef de l’opposition.

Il appelle à œuvrer avec la plus grande détermination pour le rassemblement de tous les comoriens et comoriennes, en faveur du rétablissement de l’ordre constitutionnel et de l’Etat de droit, du pluralisme politique et de la diversité, dans le respect des accords de Fomboni de 2001 fondés sur l’autonomie des îles et la présidence tournante, qui constituent le socle de l’unité et de la stabilité du pays.

Selon cet ancien vice-président du pays, l’expérience d’un dialogue inter-comorien voué plusieurs fois à l’échec, lui conduit à la demande de l’ouverture d’un dialogue politique inclusif, sincère et transparent qui serait préalablement soumis à la libération de tous les prisonniers politiques, en particulier l’ex-président Sambi et le gouverneur Salami   ainsi que la participation incontournable de la diaspora.

« Un tel dialogue suppose impérativement la supervision de la communauté internationale afin d’aplanir les divergences et promouvoir un climat politique apaisé, nécessaire à un réel développement socio-économique durable », dit-il. 

Kamal Said Abdou

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