ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Politique : Mouigni Baraka s’en prend au gouvernement

Le clan de l’opposition ne cesse de réagir face à la gouvernance de l’Union des Comores. Des critiques et des conflits ont été signalés par ces membres de l’opposition. Mouigni Baraka Saïd Soilihi, ancien gouverneur de Ngazidja et président du Cnt a, hier, dénoncé les difficultés rencontrées dans le régime du président d’Azali Assoumani. Et l’analyse sur la gestion du Coronavirus et de la crise économique du pays durant cette période difficile liée à cette pandémie n’est pas du tout écartée.

Selon vous, quel est le bilan des quatre années de gouvernance d’Azali ?

Je ne parle pas de bilan. Plutôt de résultat. Depuis 2016, les Comores traversent des moments difficiles marqués par des conflits politiques, un recul du développement du pays et des divisions. Avant son accession au pouvoir, le pays vivait dans un climat de paix, de stabilité et de tranquillité. Les citoyens avaient la possibilité de proposer leurs idées en faveur du pays. Il faut penser au fonds de la construction de l’aérogare de Mohéli : 50 millions de francs sont évaporées, 20 à 25 milliards, fonds de la construction de l’Hôpital El-Maarouf. La promesse qu’il avait donnée aux jeunes : « un jeune, un emploi » n’est pas tenue. La construction de l’hôtel Galawa est en état douteux. De même, la gestion de l’électricité est marquée par des fréquents délestages. Azali doit accepter d’être critiqué, car, les résultats de quatre années sont donc catastrophiques.

Qu’en dites-vous sur la tournante de 2021 ?

Sachez qu’avant tout, le clan de l’opposition n’a pas participé aux assises et le scrutin du referendum de 2019 car nous avons compris les difficultés prévues aux années à venir. Avant sa réélection présidentielle de 2016, Azali avait défendu les intérêts des grand-comoriens. Pourquoi veut-il balayer la situation du tour d’Anjouan en 2021 ? En rappelant que le scrutin du referendum de 2019, seulement six villages d’Anjouan ont voté. Il n’y’avait pas un referendum légal à Anjouan. Donc l’ile anjouanaise a raison de défendre son droit. Le clan de l’opposition doit être solidaire pour défendre les droits de chacun.

Actuellement, un bras de fer entre le parti Orange et Moroni pour tous est apparu. Quelle analyse faites-vous ?

Imagine ! Ces deux partis sont au pouvoir. Chaque parti n’a pas confiance à la justice. Le président de la république a semé la division et le conflit entre les partis : Orange, Radhi, Juwa, Rdc, et même la Crc. Je pense que le conflit se trouve auprès de membres qui soutiennent le pouvoir. Comment allez-vous comprendre que le président s’est donné la victoire en 2019 et se sent incapable de gérer cette situation ?

Que pensez-vous de la gestion du Covid-19 en Union des Comores ?

Tout d’abord, je tiens à remercier les appuis matériels et financiers de l’Oms, de la Chine, Madagascar, Fondation Ali baba, Banque Mondiale en vue de lutter contre la propagation du Coronavirus. Dans ce sens, c’est triste de voir la croissance des cas positifs ces dernières semaines. Sur 1000 tests faits 132 sont positifs du Covid-19. Le gouvernement se dit se sacrifier à la lutte. Mais à vrai dire, un responsable du pays qui a déclaré que : « le rassemblement des personnes à Volo volo ne finira pas pour rien. On aura des sanctions ». Cette déclaration témoigne l’incapacité totale de gérer la crise du Covid-19. Sachant que certaines banques étatiques sont en déclin dans cette période difficile.

Abdoulandhum Ahamada

 

 

 

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