ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Présidentielles 2024 : L’opposition pose ses préalables

L’opposition campe sur ses positions de boycotter les présidentielles de 2024. Dans une rencontre avec la presse tenue hier, elle pose ses préalables si d’aventure elle décide de participer. Les conférenciers sont revenus sur ce qu’ils appellent, l’illégitimité du président Azali et la présidence de l’Union africaine, assurée  par l’Union des Comores.

L’opposition ne compte pas être en reste sur les débats qui dominent l’actualité. Notamment les prochaines présidentielles et l’Union Africaine. Sans mettre des gants, l’union de l’opposition dénonce un pouvoir qu’elle qualifie d’illégal, dirigé par Azali Assoumani.

Revigorée par une unité, dit-elle retrouvée, elle n’exclut pas l’idée de prendre part aux prochaines échéances électorales, mais des conditions qu’elle fixe au préalable. Parmi lesquelles, retour de l’ordre constitutionnel.

« Y-aura-t-il des présidentielles en 2024 ? Allons-nous y participer ? Oui. Mais si Azali respecte nos conditions. Car lui-même envisage d’ores et déjà, le bourrage d’urnes comme ça a été le cas en 2019. Nous, opposition, sommes unis et nous portons notre soutien au chef de l’opposition choisi. Un homme expérimenté et capable de nous faire sortir dans ce marasme politique dont sont victimes les Comores », a indiqué Ahmed El-Barwane.

Ibrahim Ali Mzimba revient quant à lui, sur l’interdiction des rassemblements dans des lieux publics, alors que selon lui, le gouvernement est en campagne depuis sept ans de cela. « Nous n’allons jamais demander d’autorisation pour un rassemblement politique de l’opposition. Nous utiliserons la loi », a-t-il lancé.

Ce dernier dénonce le système de parrainage à 3000 signatures pour les présidentielles. « Azali et son gouvernement ne veulent que barrer la route à l’opposition », ajoute-t-il. L’union de l’opposition demande des élections libres, équitables et transparentes.

En effet, depuis l’accession du chef de l’Etat comorien à la présidence de l’Union africaine, les langues ne se diluent pas. Le président Azali est pilonné partout par l’opposition qui parle d’une présidence injuste.

Selon eux, les médias internationaux parlent d’un président missionnaire au profit des occidentaux. « En 2005, lorsque Azali a demandé le retrait de Mayotte à l’Onu, il a été répondu que ce n’est pas une question comorienne mais au contraire de l’Union africaine. Si aujourd’hui, les occidentaux l’ont soutenu à accéder à cette présidence, c’est pour une mission », a fait savoir Ibrahim Abdrourazak. 

KDBA

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