A quelques jours de l’ouverture du procès sur la citoyenneté économique, laquelle l’ancien président Sambi est accusé de haute trahison, le parti Crc, a tenu à rappeler que l’organisation de ce procès fait partie des demandes émises par l’opposition. Devant la presse hier à Moroni, Youssoufa Mohamed Ali, secrétaire national du Crc a indiqué que « ce procès matérialise la démocratie et la transparence dans la gestion des affaires de l’Etat. »

Attendu depuis presque 4 ans, le procès sur la citoyenneté économique dont plusieurs hautes personnalités en l’occurrence l’ancien président Sambi sont inculpées, se tiendra enfin ce lundi 21 novembre devant la Cour de Sûreté de l’État. Néanmoins les critiques ne manquent pas sur cette haute juridiction et le motif évoqué sur l’ordonnance de renvoi du juge d’instruction. Pour le parti Crc, cette haute juridiction est bien légale. « Il s’agit d’une juridiction qui a déjà siégé et dont plusieurs personnes ont été jugées pour des faits de coup d’Etat. C’est une juridiction créée en 1981 », a rappelé Ahamada Baco, vice-président à l’Assemblée nationale.
Revenant sur le procès de l’ancien président Sambi, Youssoufa Mohamed Ali, a rappelé que ce n’est pas la première fois qu’un chef d’État est jugé pour des faits de corruption et détournement des deniers publics. « L’actuel président Brésilien Lula, Nicolas Sarkozy et autres chefs d’État ont été mis en examen dans leurs pays », insiste le secrétaire national du parti Crc. Mais de son côté, l’opposition conteste le procès qu’elle juge expéditif. Manque de précision sur le montant détourné, absence des témoins oculaires et un procès taillé sur mesure.
Le secrétaire national de la Crc a évoqué 900 millions de dollars ajoutés de 350 millions d’euros ce qui fait au total 44 milliards de nos francs. « Les comoriens, quelques soient leurs bords politiques, se réjouissent de l’engagement louable et la détermination ferme de notre justice à lever le voile sur l’ensemble des opérations de vente de passeports, les réseaux ayant été à l’origine de nombreux trous financiers révélés par la commission parlementaire et confrontés par l’ordonnance de renvoi du juge en charge de l’instruction », lit-on dans le communiqué de presse du parti Crc. Ainsi, le secrétaire national a confirmé le renouvellement des passeports pour 150 €.
Kamal Said Abdou









