ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Procès sur la citoyenneté économique : Perpétuité requise contre Sambi et Mamadou

Lors de ses réquisitoires, le commissaire du gouvernement a rappelé que les faits notamment, la haute trahison, abus de pouvoir et faux et usage de faux contre l’ancien président Sambi et Mamadou sont établis. Il a demandé la perpétuité contre Mamadou et Sambi mais la délibération est attendue le 29 novembre prochain.

Très attendu par le grand public, le procès du programme de la citoyenneté économique lequel plusieurs personnalités du régime de l’ancien président Sambi sont mises en examen a pris fin hier. Les faits reprochés aux prévenus sont établis et sont de nature à porter atteinte à l’intégrité et l’honneur du pays, selon le commissaire du gouvernement. Lors de ses réquisitoires,  le commissaire du gouvernement a proposé la perpétuité contre l’ancien président Sambi et Mamadou, ancien ministre des finances. 

Contrairement aux autres collaborateurs dans ce programme, le commissaire du gouvernement a proposé 24 mois de sursis contre Nourdine Bourhane, ancien vice-président et Mohamed Dossar, ancien directeur de cabinet et ancien ministre des finances pour des faits de faux et usage et usage de faux et complicité. Pour Bashar Kiwan, cerveau du programme, le commissaire du gouvernement  a proposé une peine de 10 ans de prison ferme et une amande de 10 millions ainsi que la  confiscation de leurs biens jugés mal acquis. Abdou Satar, neveu de l’ancien président Sambi et Sidi, absents au procès, le commissaire du gouvernement a proposé une peine de 9 ans de prison ferme.

La cour aura son dernier mot mardi prochain. On se souvient que pour financer tous les projets qu’il avait promis à ses électeurs en 2006, Sambi avait fait voter par le parlement comorien en 2008 le programme de « citoyenneté économique », toujours en vigueur, consistant à vendre des passeports comoriens aux riches bédouins apatrides du Golfe. Ce programme aurait donné lieu à une affaire de corruption selon un rapport parlementaire. Il est au cœur de la poursuite judiciaire aujourd’hui.

Kamal Said Abdou

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