Quelques mois avant 2021, l’opposition en France se muscle. Elle revient sur son mot d’ordre, la tenue des élections présidentielles de 2021. Au cours d’une conférence de presse tenue la semaine dernière en France, l’opposition appelle le chef de l’Etat à convoquer le collège électoral pour les élections de 2021.
Même si le chef de l’Etat, Azali Assoumani ne cesse de répéter dans les discours qu’une nouvelle constitution est déjà adoptée et que les élections présidentielles se tiendront en 2024, l’opposition en France ne croit pas. Elle se mobilise et prêche contre le régime en appelant à la démission du chef de l’Etat. Avant l’arrivé de 2021, l’opposition s’active et multiplie les alertes au gouvernement. Fidèle aux accords de Fomboni de 2001, l’opposition appelle à la tenue des élections en 2021. Selon l’opposition, les élections présidentielles en 2021 sont prioritaires. « Nous appelons le président Azali Assoumani à convoquer le collège électoral », insistent les conférenciers.
L’opposition est en bras de fer avec le pouvoir depuis les assises nationales et le referendum qui a instauré une nouvelle architecture institutionnelle mettant fin les accords de Fomboni. L’opposition s’attache à ces accords. Selon les conférenciers, la tenue des élections de 2021 est obligatoire pour le respect des accords-cadres de Fomboni et dans l’intérêt de préserver et garantir la paix et l’unité du pays. L’opposition met en garde au gouvernement et appelle les institutions en charge du processus électoral à se mettre au travail pour le bien du pays. « Nous devons respecter le tour des anjouanais en 2021 et celui de Mohéli en 2024 », disent-ils. « Les accords de Fomboni ont permis une alternative démocratique apaisée dans notre pays durant 15 ans », concluent-ils.
Kamal Saïd Abdou