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Réformes dans l’Éducation nationale : Djamaldine Djaé Saïd défend les mesures du ministère

Alors que les réformes engagées dans le secteur de l’éducation nationale suscitent des débats passionnés, Djamaldine Djaé Saïd, ancien directeur administratif et financier au ministère des Finances et cadre actuel au ministère de l’Éducation nationale, soutient fermement la démarche du ministre. Pour lui, les décisions en cours sont nécessaires pour redorer l’image du système éducatif comorien, malgré les résistances et les difficultés qu’elles peuvent engendrer.

La décision du ministère de fermer certains établissements publics a surpris plus d’un. D’après les autorités, cette mesure vise à assainir le secteur et à garantir un niveau minimal de qualité dans l’enseignement. Interrogé à ce sujet, Djamaldine Djaé Saïd se veut rassurant :

« Le ministre n’a jamais parlé de fermetures comme une finalité. Il a évoqué la nécessité d’une remise en question collective : le ministère, les parents et les enseignants ont chacun une part de responsabilité. Ce n’est qu’en travaillant ensemble que nous pourrons réellement améliorer notre système éducatif. »

Des établissements privés pointés du doigt

Les établissements privés ne sont pas épargnés par les nouvelles mesures. Certaines écoles sont accusées de ne pas respecter les normes éducatives en vigueur. « Il n’y a pas de réforme sans douleur. Ce sont des règles qui existaient déjà, mais qui n’étaient pas appliquées avec rigueur. Aujourd’hui, il faut faire respecter ces normes pour garantir un enseignement de qualité », affirme Djaé Saïd.

Crise salariale à l’Université des Comores : le ministre sous pression

À quelques semaines de la rentrée scolaire, des enseignants dénoncent des retards de paiement de leurs salaires. Certains pointent du doigt une défaillance du ministère. Djamaldine Djaé Saïd nuance cette vision : « C’est leur droit de réclamer leurs salaires, mais la recherche de solution doit se faire dans un cadre consensuel. L’Université des Comores a une grande responsabilité dans ce dossier. Le ministre, bien qu’il soit engagé dans la recherche de solutions, ne peut pas tout porter à lui seul. »

Une vision de long terme pour un système éducatif performant

Face aux critiques, Djamaldine Djaé Saïd reste optimiste quant à la vision du ministre de l’Éducation nationale : « Redresser le système éducatif exige des mesures rigoureuses et un engagement total. Les mauvais résultats ne sont pas le fruit du hasard, mais d’un processus mal enclenché. Le ministre a la volonté de changer les choses, et les assises nationales sur l’éducation doivent servir de base pour des réformes concrètes. »

Malgré les tensions et les difficultés actuelles, les autorités semblent déterminées à impulser un véritable changement dans l’éducation nationale. Si la route est encore longue, les réformes engagées pourraient bien amorcer une transformation structurelle du secteur éducatif comorien.

Kamal Said Abdou

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