Alors que les cinq candidats à la présidentielle contre Azali Assoumani ont demandé, à travers une requête déposée à la Cour suprême, la disqualification du candidat Azali, la décision a été rendue hier jeudi. Bien que le président de la Cour suprême ait été absent lors du délibéré, la requête est rejetée par cette dernière.
La transgression des textes fondamentaux notamment, la constitution en son article 118 évoquant le congé du chef de l’État ne laisse pas indifférent la coalition des cinq candidats à la magistrature suprême. Ayant déposé une requête contre la candidature d’Azali Assoumani, l’opposition dénonce une décision illégale et non-respect de la constitution du pays. Selon les avocats de l’opposition, l’article 118, n’est pas une disposition transitoire.
« L’UA est une organisation intergouvernementale. Elle n’a pas un caractère supranational. Alors les règles de cette organisation ne peuvent pas dissoudre des textes internes. Seuls les traités internationaux peuvent l’être. Il faut rappeler que l’article 16 du règlement intérieur de l’UA dispose que le président en exercice de cette institution ne remplit pas ses fonctions, le premier vice-président en occupe », dit-on.
En effet, après le délibéré, Me Mzimba s’en est pris à la décision rendue. Il dit être surpris de l’absence du président de la Cour suprême fraîchement nommé dans l’audience du délibéré. « Tout candidat à la présidentielle ou à l’élection du gouverneur, occupant une fonction doit prendre congé 72 heures après selon la publication des listes définitives des candidats, par la cour suprême. Il est écrit noir sur blanc dans notre constitution et est répétée dans la loi organique », a indiqué Me Mzimba.
« Les dispositions évoquées par la Cour suprême sont surprenantes. Nous ne les avons jamais vues quelque part. La Cour a évoqué les articles 52 et 53. Ils n’ont pas évoqué les dispositions du congé du président, notamment l’article 118 de la constitution et l’article 13 de la loi organique », a-t-il ajouté.
KDBA