ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Sabena : Un mélange de slam et de danse pour la tragédie de Mahajunga de 1976

Sabena est un spectacle hybride qui dure 1h00 et qui mélange à la fois la musique, la danse, le slam et l’art visuel, quelque chose de très touchant et très poignant mais à travers une expression artistique. Devant les médias mardi dernier à l’Alliance Française de Moroni, Ahamda Smis, directeur artistique du spectacle Sabena a dit vouloir, à travers cette création, faire un devoir de mémoire pour honorer nos morts.

Dans ce spectacle Sabena, Ahamda revient sur un fait historique qui a eu lieu à Mahajunga à Madagascar en 1976 à travers la musique, le slam et la danse. Le tout dans une expression artistique. « C’est un projet qui me tenait vraiment à cœur. Il s’agit d’un travail de longue haleine que j’ai mis 3 ans à créer et à faire les recherches historiques », a précisé Ahamda Smis.

« J’espère que les comoriens en général, les familles des Sabena et ceux qui ont vécu ce massacre, ceux qui n’ont pas vécu vont se mobiliser pour venir découvrir ce spectacle qui leur est destiné et qui est destiné à honorer nos absents », a-t-il ajouté.

Au menu du spectacle, des ateliers d’écriture mis en musique, ateliers de danse, table ronde et conférence débat. « Pour en faire profiter, le plus grand nombre du public », explique le directeur artistique. C’est une histoire comme tant d’autres. « Si on ne l’écrit pas, d’autres vont l’écrire mais peut-être pas de la bonne manière que nous. Parce que l’histoire, on peut s’en servir différemment et on peut s’en servir de façon pédagogique », indique le directeur artistique du spectacle Sabena. Un événement peu connu par la nouvelle génération et qui par conséquent est enterré par le grand public en raison qu’il s’agit d’un sujet tabou. Mais M. Smis se donne la volonté de se lancer dans l’aventure pour collecter les données sur place à Mahajunga afin de bien comprendre l’histoire, de le relater et d’expliquer cette tragédie sans pointer du doigt à quiconque et sans blesser. Mais juste faire vivre les gens à travers la musique. « C’est une manière de me remédier et d’oublier cette histoire. Ce n’est pas seulement de la danse des muscles mais une sorte de thérapeute », a fait savoir un des conférenciers. 

Kamal Said Abdou

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