Dimanche dernier, dans la place de l’indépendance, des jeunes de la ville de Moroni ont fait appel devant la presse à un cessez-le-feu et un retour de la paix dans la capitale des Comores après les émeutes survenue dès le lendemain des proclamations des résultats du double scrutin du 14 janvier dernier. Ils se sont montrés contre les manifestations organisées dans la capitale qui pourraient déboucher à des troubles.
Au le lendemain de la proclamation des résultats provisoires de la présidentielle du 14 janvier dernier par la CENI, À Ngazidja, plus précisément dans la capitale, la sécurité des biens publics et de ses habitants est menacée. Routes barricadées, des biens incendiés, affrontements entre manifestants et forces de l’ordre, usage de gaz lacrymogènes.
Suite à ses incidents majeurs, la jeunesse de Moroni, appelle à un cessez-le-feu et un retour définitif des activités quotidiennes dans la capitale des Comores.
« Nous présentons nos sincères condoléances à la famille de Mouslim et la population comorienne, c’est une tragédie et nul ne peut dire le contraire. Si nous sommes là aujourd’hui c’est pour éviter qu’un acte pareil ne se reproduise. Sachez que nous ne présentons aucune étiquette politique. Nous sommes là en tant que jeunes de cette ville qui nous appartient à tous et ceux qui le veulent. Nous ne voulons pas de cette guerre, on ne veut pas de problèmes », a déclaré Abdoulkarim Mohamed Taki.
Pour ces jeunes, à cause de ces manifestations la vie des citoyens est menacée, tous sans exception. Mais surtout celle des personnes âgées. Sur ce, ils conseillent à ceux qui contestent les résultats de ce scrutin à faire recours par les moyens légaux et légitimes à la cours suprême pour demander justice car seule la démocratie est le seuil de paix de ce pays.
Pour Saîd Lovey Saïd Ali, un autre jeune de la capitale, « l’image de Moroni étant capitale et symbole des Comores doit être à son image ». Il met en garde toute activité voulant déstabiliser encore la paix car, dit-il, « Moroni ne devrait pas être un champ de bataille ni un dépôt sauvage ».
Inmadoudine Bacar