Depuis le marché de volo-volo jusqu’aux abords de Beit-salam, les vendeuses de poissons ont manifesté contre leur expulsion des deux marchés de Moroni. Elles sont sommées de s’installer à la place Kalaweni par les ministres de l’intérieur et celui de l’économie. Et c’est seulement en ce mois de ramadhwani.
De la grogne sociale. Alors que la vente des poissons sur le territoire de la commune notamment le marché de volo volo, Hankunu, petit marché, zone café du port est interdite en ce mois sacré, les vendeuses sont appelées à s’installer à Kalaweni.
Il s’agit d’une mesure prise à travers un communiqué conjoint signé par les ministres de l’intérieur ainsi que celui de l’économie. Une décision très contestée par les vendeuses qui l’ont vigoureusement dénoncé.
« Quelqu’un peut m’expliquer pourquoi nous sommes chassées de nos points de vente. Ils veulent nous forcer à aller s’installer dans des conteneurs mis en place à Kalaweni, un lieu très chaud et ensoleillé », dénonce Maman Iraham, une mère vendeuse de poissons au marché de volo-volo.
Les femmes, en colère, ont dénoncé la volonté des autorités de les déloger dans leurs lieux de travail habituels. Elles disent ne pas être d’accord avec cette décision des autorités. Arrivées à volo volo et dans d’autres points de vente des poissons, avec l’espoir de chercher de quoi vivre, elles ont appris que l’autorité leur demande de quitter les lieux.
Elles sont très remontées contre l’idée d’aller s’installer à Kalaweni. Selon Maman Bouchrati, une des femmes protestataires « nos vies seront en danger à Kalaweni puisque certaines d’entre nous sont diabétiques. Nous serons exposés à des risques graves et immédiats pour notre santé. »
Nassuf. M. Abdou