ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Sommet africain sur le climat : Le projet de déclaration finale divise

Réunis en huis clos lundi dernier sur le projet de déclaration finale du sommet africain sur le climat, les 54 ministres africains de l’environnement n’ont pas pu s’entendre sur le projet de déclaration préparée par le pays hôte, le Kenya. Le ministre comorien de l’environnement est monté au créneau et a critiqué sévèrement le document. 

Le sommet africain sur le climat s’est ouvert lundi dernier à Nairobi et se clôture ce mercredi. Alors qu’un projet de déclaration finale est préparé par le Kenya et le secrétariat de l’Union africaine, lors d’une réunion d’information des ministres africains de l’environnement, le projet de déclaration a été soumis sous le feu des critiques. Un projet de déclaration finale qui doit être adopté par les chefs d’Etat africains.

Elle doit définir la position commune des 54 pays africains dans les négociations climatiques avant la COP28 prévue aux Emirats Arabes Unis fin 2023. Lors de la réunion ministérielle, plusieurs pays ont pointé du doigt le projet de déclaration finale. « Nous avions demandé que le rôle des océans et de l’économie bleue figure dans le texte », a déclaré le ministre comorien de l’environnement, Houmedi Msaidié.

Il est convaincu que les océans sont non seulement source d’emplois, ils soutiennent également la croissance de l’économie, régulent le climat et contribuent au bien-être des communautés côtières. L’Afrique compte 38 Etats côtiers et insulaires et un littoral de plus de 47 000 km, ce qui représente une énorme opportunité pour le continent de développer les secteurs typiquement associés à l’économie bleue.

A noter que l’Afrique représente moins de 10% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Et c’est le continent qui est le moins à même de faire face aux effets délétères du changement climatique. Les fortes pluies, les inondations, les cyclones tropicaux, les sécheresses ont des effets dévastateurs sur les communautés et les économies.

Selon le président du Kenya, l’empreinte carbone de l’Afrique reste faible, mais le bilan humain du changement climatique est disproportionnellement élevé. L’urgence de remédier aux pertes et aux dommages de configurer des mécanismes financiers appropriés pour la résilience augmente avec chaque événement météorologique extrême et chaque crise d’insécurité induite par le climat. 

KDBA

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