ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Trafic aérien : Comoros Airlines cloué au sol

Annoncée dans le ciel comorien pour  bientôt, la compagnie Comores Airlines qui devrait assurer la liaison directe France- Comores ne décoléra finalement pas.  Contrairement à ce qui circule sur la toile, la nouvelle compagnie aérienne n’a pas obtenu le permis d’exploitation aérien bien que qu’elle ait reçu un agrément signé le 27 mars 2023, lequel l’autorise à exploiter la ligne France-Comores.

Administrativement, c’est le désordre. Avec un capital de 8 438 507 640 francs comoriens, Maoulida Mohamed a reçu l’agrément de sa compagnie aérienne Comoros Airlines. Un agrément signé par le ministère des transports maritime et aérien le 27 mars 2023, conformément à la politique du transport aérien en vigueur en Union des Comores.

Douze appareils devraient composer la flotte avec une liaison directe Paris, Marseille, Moroni et à la clé des billets défiant toute concurrence.

« Le ministère des transports maritime et aérien accorde un agrément à la compagnie aérienne dénommée : Comoros Airline. SA, sise à Moroni Coulée. Cette société inscrite sous le N°RCCM du siège : KM-HAH-01-2023-B14-00005 est autorisée à exercer les activités de transport des passagers et marchandises », lit-on dans l’agrément auquel Al-fajr se procure une copie.

A noter que cet agrément est valable pour une durée de trois ans renouvelable.

Alors que Comoros Airlines se prépare pour son premier vol inaugural vers les Comores, le communiqué de l’Anacm tombe comme un coup de foudre, le heurtant en plein vol.

L’agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie informe qu’aucune autorisation n’a été délivrée à Comoros Airlines pour effectuer des vols de charters en provenance de la France vers les Comores.

« L’exercice de l’activité de transporteur aérien public, en conformité avec l’article 156 de la loi N°17-016/AU portant code de l’aviation civile, est subordonnée à l’obtention à titre individuel d’un agrément délivré par le ministre en charge de l’aviation civile et d’un permis d’exploitation aérienne (AOC) émis par le directeur général de l’ANACM, lequel permis d’exploitation peut être obtenu en suivant un processus de certification par l’ANACM, ce qui n’est pas le cas pour cette-dite compagnie », lit-on dans le communiqué de l’ANACM publié ce lundi.

Un projet phare mais miné par des doutes. Le patron de la compagnie s’est lancé depuis des mois dans une campagne pour attirer de la clientèle. Pour l’heure aucune date n’est précisée pour le premier vol. Nous apprenons que la compagnie a déjà les activités de vente des billets.

KDBA

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