La traite des personnes et la criminalité maritime sont des phénomènes qui existent dans le monde entier. Les Comores ne sont donc pas épargnées. Un cadre juridique a été élaboré depuis 2003 afin de mettre fin à ce phénomène. Plusieurs enfants et femmes ont été maltraités et conduits à des formes de trait et ainsi que des pêches illégales et migration clandestine ont été recensées en Union des Comores. Toutes ces formes constituent la « traite des personnes et criminalité maritime ».

Le système des Nations-Unies a invité, hier, les journalistes dans un « café média » pour parler de la traite des personnes et de la criminalité maritime en Union des Comores. Un phénomène assez critique qui existe bel et bien dans le pays, sous des formes de « mariages forcés », des « mendicités forcées », des « travaux forcés sur des femmes et enfants », des « opérations de pêche illégale », des « migrations illégales », entre autres. Ces différentes formes constituent « la traite des personnes et criminalité maritime ». Sachant que l’Unicef a enregistré en 2021, 6 cas de mariages forcés. Le service d’écoute enregistre des cas de violences faites aux enfants. L’OIM Comores enregistre des cas de traite des personnes. Alors, des caravanes de sensibilisation dans les îles sont suggérées et recommandées par les autorités compétentes. Face à cela, depuis 2003, l’Union des Comores a promulgué des lois cadres de lutte contre ce fléau.
Dans la rencontre d’hier avec la presse, à Moroni, le coordinateur résident du système des Nations-Unies, François Batalingaya affirme l’existence de ces formes de traite et criminalité maritime aux Comores, tout, en plaidant et suggérant des méthodes et techniques de sensibilisation et de mises en application. « Il faut mettre en place un système de sécurité maritime. La traite des personnes existe partout dans le monde et les Comores ne sont pas épargnées face à ce fléau. Il faut un cadre juridique fort et mis en application (ndlr, ce cadre juridique est déjà promulgué depuis 2003). Toutefois, il fait savoir en quoi veut dire traiter des personnes. Une fois identifié les faits, il faut donc protéger la victime. Le système des Nations-Unies accompagne les efforts déployés par le gouvernement pour mettre fin à ce fléau », a souligné François Batalingaya. Et de signaler que « la plupart des personnes ne savent pas exactement les formes de traite des personnes. Il faut des moyens de sensibilisation, à travers, les autorités concernées, les chefs religieux, entre autres. En revanche, le pays, jusqu’au 18 juillet 2022, était placé dans la catégorie 3 sur la traite des personnes. Ce qui correspond au fait que l’Union des Comores ne répondait pas entièrement aux normes minimales pour l’élimination de la traite et ne fait pas d’efforts significatifs pour y parvenir. Depuis le 18 juillet dernier, le pays est classé à la catégorie 2 sous surveillance ».
Il faut noter que le déplacement des personnes d’un point A vers un point B pour des fins financières constitue, réellement, une traite des personnes. De l’autre volet, l’Union des Comores est un carrefour de transport maritime dans le canal de Mozambique. Un système de sécurisation maritime est un gage de paix et de stabilité du pays. L’Union des Comores a donc ratifié, le 25 septembre 2003, la convention des Nations-Unies contre la criminalité transactionnelle organisée et son protocole additionnel visant à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants.
Abdoulandhum Ahamada








