ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

L’Alliance française de Moroni a lancé vendredi aux environs de 20 heures un Concours des orchestres de Twarab. Trois orchestres ont fait l’entrée en scène dont Amin d’Irohé Oichili, Udzima des Comores de Fumbuni et Les Atomes de Ntsudjini.   

L’orchestre Les Atomes en scène à l’alliance française de Moroni

« Le twarab, vous savez, est un événement d’ambiance lors des grandes fêtes de mariages, de festivités etc. Aujourd’hui, on lance notre concours avec 12 orchestres qui vont concourir sur la scène de l’Alliance durant quatre jours successifs dont ce soir, on a trois orchestres qui auront chacun un quart d’heure pour nous montrer leurs performances …», a montré la directrice adjointe de l’alliance française de Moroni, dans son allocution d’ouverture du concours.  

Une affluence  qui s’est déroulée avec l’œil observateur de troix membres de jury dont la directrice adjointe nous cite le directeur de l’Alliance de Moroni,  Monsieur Jean Reny  Guedon , le président du jury dont le chanteur-compositeur Bourguiba , le chargé de la  communication de l’Alliance de Moroni  et un jury de masse et de goût dont le public présent constitué de femmes, d’enfants et d’hommes venus partager , supporter et voter à l’aide d’un bulletin de vote remis à l’entrée par  leurs tickets  pour voter l’orchestre qui les aurait séduit.

Le concours s’est déroulé dans une forte ambiance de performance, d’ambiance et d’amusement dans l’espace culturel de l’Alliance française de Moroni par l’explosion artistique des orchestres qui ont produit un travail magnifique et productif qui a emporté le public. Un travail qui n’est pas encore fini car le concours continue encore à l’Alliance française de Moroni pour la semaine prochaine.

Intissam Dahilou

Les amateurs du twarab comorien appellent à redonner une vie de la chanson traditionnelle, le twarab. La semaine dernière, une conférence de presse a été tenue à Al-Camar et les conférenciers insistent à la valorisation de cette culture : le twarab.

Se battre, redonner une vie et s’sensibiliser les jeunes sur la chanson traditionnelle telles sont les cries du compositeur de la musique traditionnelle, Salim Abdallah. Lors de sa déclaration devant la presse mercredi soir, le jeune organisateur et compositeur de la musique comorienne, se voue à faire  revivre le twarab. Pour Salim Abdallah, la chanson comorienne est entrain de disparaitre. Ainsi, cet « assassinat » de la chanson traditionnelle a réveillé l’esprit de Salim Abdallah et d’autres chanteurs de la chanson comorienne à s’sensibiliser les jeunes artistes à s’investir dans la chanson traditionnelle. « La protection de la culture et tradition sur la chanson comorienne doit revivre à nouveau. Sans culture, sans tradition, il n’y a plus de pays. C’est par la tradition que l’on reconnait et on arrive à définir un pays. Laisser notre chanson traditionnelle à disparaitre, c’est tuer notre pays », a expliqué Salim Abdallah.

Un des conférenciers surnommé Gadja a montré la grande différence entre les chansons traditionnelles comoriennes d’avant et celles d’aujourd’hui. « Avant, la chanson traditionnelle comorienne se positionnait avant toute chose sur le respect et la dignité de la femme ainsi que le nom de la femme. Au rythme, aux textes et langages, la chanson respectait toute notre tradition. Cette dernière est notre combat. Hélas, cette plume à la fois traditionnelle et digne perd sa valeur petit à petit », se plaint-il.  

Un groupe de twarab a animé la scène de l’Al-Camar la semaine dernière dans le but de redonner la chanson comorienne ou le twarab son image. Le public a apprécié le talent de l’orchestre Tiyari El-hayatte de Ntsorale Dimani et du jeune chanteur, compositeur et arrangeur, Costy.

El-Aniou