ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Agriculture : A Bandasamlini, une zone agricole où les pluies sont rares

L’agriculture, une activité principale pour la croissance économique du pays. Un secteur promoteur. A Bandasamlini, une zone agricole avec une terre fertile, les pluies sont rares et les agriculteurs ont du mal à se rendre, à apporter la récolte pour manque d’infrastructures routières. Alors que quatre régions de l’île de Ngazidja cultivent cette zone.   

Situé au sud-ouest de Hamahamet, au nord d’Itsandra, et le sud de la région de Mboudé, Bandasamlini est une zone agricole qui regroupe des femmes et hommes, des coopératives agricoles. Une activité occupant environ 80%  de la population active. L’agriculture de Bandasamlini essaie tant bien que mal à faire vivre les populations et réduire le taux d’importation. Toutefois, les agriculteurs rencontrent des problèmes. Dans cette zone agricole, les pluies sont rares, un manque d’infrastructures.

A Bandasamlini, on observe des  multiples produits agricoles plantés, notamment la carotte, la patate douce, lichoux, pomme de terre, maïs, manioc, piments, bananes, des tomates.

Le non arrosage pourrit les cultures

 Si les pluies sont abondantes dans d’autres régions de la grande Comores, elles sont rares et irrégulières dans cette région. L’arrivée tardive des pluies occasionne la sécheresse et menace l’activité agricole. Le sol est appauvri par l’érosion, les cultures sont souvent détruites par les animaux. Et les agriculteurs s’inquiètent. « L’agriculture est mon travail depuis 1982. Ayant compris que le monde a besoin de manger, alors je travaille sans relâche en espérant lutter contre la famine, mais le manque d’un système d’arrosage menace mes activités agricoles », a expliqué Hamidou Moussa, chef d’une association des cultivateurs Mbewu ndjema d’Ivembeni.

Tous  ces produits répondent aux besoins alimentaires de la population. « Notre agriculture est caractérisée par différents produits. Ils ne peuvent pas résister qu’à partir d’une irrigation  permanente, car l’eau est la base de toute chose surtout ces produits très légers », a-t-il indiqué. A 63 ans Hamidou Moussa, un père de famille, grâce à ses activités agricoles, il assure la prise en charge de ses enfants étudiants à Tunisie.

Le manque des routes

Avec des routes caillouteuses et poussiéreuses, les agriculteurs ont du mal à traverser ces routes avec leurs produits récoltés. Les zones susceptibles d’être exploitées sont loin des villages. Même si les routes existent, elles ne sont plus praticables qu’à laide des camions pour l’acheminement des produits vers les villages proches. Face à cette situation, les agriculteurs sont obligés d’apporter leurs produits en tête. « C’est très pénible de traverser plus de 3 km avec 30kg en main. La réhabilitation de ces routes qui relient Bandasamlini, Ivembeni, Batou, et Diboini, serait l’une des meilleurs initiatives de  soutien pour améliorer les conditions dans nos activités agricoles» avance-t-il. 

Les agriculteurs n’utilisent pas des machines agricoles modernes  par ce qu’ils n’ont pas les moyens, alors que certains d’entre eux possèdent d’immenses hectares  de terrains cultivables. Des espaces qui  peuvent, une fois cultivés, assurer une auto-suffisance alimentaire pour ces trois régions et de réduire le taux d’importation.

L’appel pour un point de vente

« C’est très dur pour nous quand on est obligé d’apporter nos produits vers la capitale Moroni pour les vendre. Ils  nous en profitent, car c’est eux qui devraient venir chercher nos produits ici. Cette situation ne changera pas tant qu’il n’y a pas un point de vente dans cette zone », crie Hamidou Moussa.  

Nassuf. M. Abdou

 

 

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