ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Alors que le sommet sur l’Intelligence Artificielle s’est tenu du 10 au 11 février dernier à Paris, Azali  Assoumani a souligné la nécessité pour les pays africains de bâtir une gouvernance numérique mettant l’IA au service des peuples et de la planète.

Plusieurs  chefs d’État et de gouvernements se sont réunis pendant deux jours au grand  palais de Paris pour le sommet sur l’Intelligence Artificielle. En déplacement à Paris pour assister à ce grand rendez-vous, le Président Azali Assoumani a pris la parole lors de la table-ronde sur la gouvernance internationale de l’Intelligence Artificielle.

Un des objectifs de ce sommet est de renforcer les partenariats entre États, entreprises et société civile, pour un avenir numérique plus inclusif et durable.
Dans son intervention, le chef de l’État Comorien a souligné l’importance de rendre la gouvernance de l’IA inclusive et éthique, avec un modèle de régulation mondiale reposant sur une coopération internationale forte. 

« La gouvernance de l’IA doit être bénéfique pour tous les peuples, partout dans le monde, » a-t-il déclaré. Bien que les Comores soient encore aux premières étapes, le pays s’engage activement dans l’intégration de l’IA et de la cybersécurité dans l’éducation, tout en renforçant ses infrastructures numériques.

En tant que membre de l’alliance Smart Africa, les Comores contribuent activement à la gouvernance numérique en Afrique. L’intelligence artificielle joue un rôle crucial et l’Afrique doit jouer son rôle. Pour le président Azali Assoumani, les pays africains doivent bâtir une gouvernance numérique qui mette l’IA au service des peuples et de la planète. 61 pays, à l’exception des États-Unis et du Royaume-Uni, ont signé une déclaration en faveur d’une IA « ouverte », « inclusive » et « éthique ». 

Ce sommet permettra de mettre en lumière les divergences internationales en matière de régulation de l’IA et de souligner l’importance d’une approche équilibrée pour maximiser les bénéfices tout en minimisant les risques associés à cette technologie.

Kamal Said Abdou 

 

Un atelier de sensibilisation contre les mariages des enfants est tenu hier au restaurant les Arcades dans l’objectif de sensibiliser les cadis de Ngazidja sur les conséquences liés aux mariages précoces et leurs impacts dans la société.  Il est initié par la commission nationale des droits de l’homme et des libertés (CNDHL).

L’activité vise à combattre cette pratique encore courante aux Comores. La rencontre ambitionne également d’informer les cadis sur les impacts négatifs du mariage précoce sur la santé, l’éducation et le développement des jeunes filles.

Aux Comores, ce phénomène touche de nombreuses jeunes filles. Il s’agit de mariages contractés avant l’âge de 18 ans, ce qui viole les droits de l’enfant et compromet le développement des jeunes filles, tant sur le plan scolaire, émotionnel que physique. Consciente de ce danger, la Commission Nationale des Droits de l’Homme et des Libertés a organisé un atelier de formation et de sensibilisation en faveur des cadis de Ngazidja.

Justine Emma, vice-présidente de la Cndhl, a indiqué que le mariage précoce a des conséquences déplorables : la recrudescence des cas de divorce prématuré des couples et l’augmentation de la pauvreté. Dans l’hypothèse de mariage peut être considéré comme une manière de mettre fin à une situation déjà existante entre deux mineurs ou entre un mineur et une mineure.

Justine Emma, précise les conséquences graves, telles que l’abandon scolaire, la maternité précoce, et le risque accru de violences domestiques. « C’est la raison pour laquelle nous avons jugé nécessaire de sensibiliser ces prêcheurs dans un objectif de mettre fin à ce phénomène », a-t-elle souligné. Selon elle, vice-présidente de la Cndhl, les mariages précoces sont souvent aux Comores avec des conséquences déplorables.

Pour les cadis, cet atelier a un intérêt double. Il leur permet de rappeler les dispositions légales du code de la famille et également réactualiser leur savoir dans un but de protéger l’enfant contre toute forme de violence. « Nous remercions la Cndhl pour la tenue de cet atelier qui va dans le sens de notre mission », a déclaré Youssouf Ibrahim, cadi de la commune de Bangani qui fait appel aux autres cadis d’appliquer les nouvelles dispositions du code de la famille pour le bien-être de la société. 

Kamal Said Abdou

Dans le cadre du projet « renforcement de la résilience climatique urbaine en Afrique du Sud-Est », l’ONG OXFAM-Comores a, hier mardi, organisé un atelier de formation sur la gestion durable et la valorisation des déchets dans la commune de Moroni. Cette rencontre vise à informer et sensibiliser les « collecteurs des déchets ménagers » sur la gestion des déchets et ses techniques de valorisation, à l’échelle locale.

Ce projet entre dans le cadre des problèmes liés aux catastrophes naturelles et la question des déchets ménagers. Selon des études réalisées, la ville de Moroni est confrontée à une forte concentration de la population estimée à 100.000 habitants qui jettent des déchets. La collecte et la valorisation des déchets nécessitent des moyens techniques assez suffisants sans détruire l’environnement. Or que les déchets ménagers traînés dans les domiciles entraînent des conséquences sanitaires.

Le secrétaire général de la mairie de Moroni, Maoulida ben Ousseine a salué cette initiative visant à gérer et valoriser les déchets. Cette option peut créer des emplois et un système de recyclage. « Cette formation démontre ô combien la gestion et la valorisation des déchets à Moroni sont nécessaires. Elle permet de former les collecteurs de déchets sur le comportement devant la société et les techniques de ramassage de déchets jusqu’à la décharge. Les formateurs annoncent des possibilités de recyclage et de création d’emplois à travers les déchets », a-t-il expliqué.

Au sujet de collecte des déchets, le secrétaire général admet que la mairie de Moroni n’a pas des moyens techniques et financiers suffisants pour garantir une bonne gestion des déchets. Il a cité, entre autres, une insuffisance des matériels et des moyens financiers alloués au personnel. « Certes, plusieurs domestiques critiquent l’irrégularité de collecte des déchets ménagers. Nous avons une insuffisance des bennes de ramassage, des salaires minimes, et autres. En revanche, à travers ces formations, la mairie résoudra ces problèmes avant les JO 2027 », a-t-il souligné. 

Abdoulandhum Ahamada

L’ancien ministre de la Jeunesse et des Sports de l’Union des Comores, Djaffar Salim Allaoui, alias « Sarkozy », dirige Ngazi Club de Mirontsy depuis 2014. Depuis son arrivée, il a transformé l’équipe en une formation redoutable. En neuf ans, le club a remporté une vingtaine de trophées et titres. Cette saison, Ngazi Club a dominé la phase aller du championnat et a commencé la phase retour en battant largement FC Ouani. 

Le lundi 10 février dernier, lors d’un entraînement dirigé par lui-même (Sarkozy) au stade de Hombo, l’ancien ministre a offert 18 téléphones portables aux joueurs pour les récompenser de leurs efforts. Ce geste s’inscrit dans sa politique de soutien à l’équipe, qu’il considère comme une famille. Selon la manager générale du club, « Sarkozy traite Ngazi Club comme ses propres enfants et ne ménage aucun effort pour leur bien-être. »

Lors d’une interview, Djaffar Salim Allaoui a affirmé qu’il était prêt à tout donner pour ses joueurs. En retour, il attend du respect et des victoires. Il s’est aussi réjoui du soutien indéfectible des supporters, qui accompagnent l’équipe sans rien attendre en retour, si ce n’est que son succès. Ce soutien populaire est, selon lui, l’une des forces du club.

Sarkozy a toujours eu l’habitude de récompenser ses joueurs. À la fin de la phase aller, il leur a offert des cadeaux lors d’un déjeuner organisé dans un restaurant de Mutsamudu. Ces attentions visent à motiver l’équipe et à renforcer son esprit de groupe. Son implication dans la gestion du club dépasse le cadre sportif et témoigne de son engagement envers le football comorien.

Ngazi Club a également représenté les Comores sur la scène africaine à trois reprises. L’équipe a participé à des compétitions en Zambie, à Djibouti et à Maurice. En neuf ans de présidence, Djaffar Salim Allaoui a fait du club un acteur incontournable du football comorien. L’histoire continue et les supporters espèrent encore de nombreux succès sous sa direction.

M’soil Said Ahmed

Le cargo transportant les nouveaux groupes électrogènes de la Sonelec a atterri ce mardi 11 février à l’aéroport international Moroni prince Ibrahim. Un premier lot composé de six groupes de 2 MW chacun sur les 10 groupes commandés par l’État. Ils vont renforcer la capacité énergétique du pays et réduire les coupures d’électricité récurrentes. Il s’agit d’un des engagements du gouvernement comorien d’électrifier l’ensemble du pays avant le début du mois de ramadan.

Le processus d’installation des générateurs commence. L’arrivée des nouveaux groupes électrogènes à Moroni est une étape cruciale dans les efforts du gouvernement pour stabiliser l’approvisionnement en énergie et assurer une électricité sûre à la communauté comorienne. Des moteurs qui, selon le gouvernement, ont été acquis sur fonds propres pour un montant de 4 milliards de francs comoriens. Cette initiative intervient après des périodes prolongées d’indisponibilité des anciens groupes, lesquels avaient significativement réduit l’offre énergétique locale.

Le gouvernement est à pied d’œuvre pour remonter la pente. Il a annoncé la semaine dernière l’arrivée des 10 groupes électrogènes et la révision en cours de certains groupes pour mettre fin aux délestages. Sur les dix groupes électrogènes annoncés, six sont enfin arrivés et les quatre restants viendront dans les prochains jours. Une bouffée d’oxygène pour la population et les entreprises qui peinent à travailler. La réception de ces groupes traduit l’engagement des autorités comoriennes de continuer à travailler pour améliorer la situation énergétique du pays, en combinant l’acquisition de nouveaux équipements et la mise en place de programmes de maintenance pour les installations existantes. Cette initiative s’inscrit dans un contexte où les autorités comoriennes cherchent à stabiliser l’approvisionnement en électricité, évitant les black-out après la réception dans le passé de plusieurs groupes électrogènes mais sans succès.

Pour assurer une stabilité énergétique, le pays mise sur les énergies renouvelables, réputées moins coûteuses et non polluantes contrairement aux énergies fossiles, plus coûteuses et nécessitant un entretien régulier. Malgré la mise en place des centres photovoltaïques dans certaines régions de Ngazidja et Anjouan, certaines régions sont plongées dans le noir total. Cette situation décriée par la population met à plat l’économie du pays.

Autant dire que ces efforts croissants du gouvernement témoignent de son engagement à résoudre les difficultés énergétiques rencontrées. L’objectif visé étant de garantir une meilleure qualité de service pour les consommateurs. 

Kamal Said Abdou

Hier, l’hôtel Retaj a accueilli le lancement d’une formation destinée au personnel des institutions étatiques en charge des droits des femmes et des jeunes. Cette formation est financée par l’Union européenne et s’inscrit dans le cadre d’un projet soutenu par ECES, le chef de file du projet Shawiri, ainsi que d’autres partenaires. La formation s’étendra jusqu’au 14 février 2025 et vise à renforcer les compétences des cadres des institutions participantes.

Dans un contexte où la promotion des droits des femmes et des jeunes est d’une importance capitale, cette formation a pour objectif d’améliorer les compétences des responsables institutionnels en matière de gestion de projet, de planification stratégique, ainsi que de production et de dissémination de données sectorielles.

En dotant les participants des outils nécessaires pour mieux répondre aux besoins de ces deux groupes, cette initiative vise à renforcer l’efficacité des politiques publiques. La formation qui se dérouler jusqu’au 14 février 2025, constitue une occasion essentielle pour les cadres des institutions bénéficiaires d’acquérir des connaissances et des compétences pratiques. Sittou Raghadat Mohamed, présidente de la CNDHL a montré l’importance de cette formation.

Selon elle, la CNDHL a pour mission d’accompagner l’État et la société dans la promotion et la protection des droits fondamentaux. Or « nous savons que l’un des défis majeurs auxquels nous sommes confrontés dans notre pays est le manque de capacités institutionnelles pour traduire efficacement en actions les engagements en faveur des droits des femmes, des jeunes et des populations vulnérables. C’est pourquoi cette formation est importante », déclare-t-elle.

Ce programme a été mis en place grâce à des financements de l’Union européenne, qui montre ainsi son engagement envers les questions de genre et les droits de la jeunesse. L’ECES, en tant que chef de fil du projet Shawiri, collabore avec plusieurs partenaires pour garantir que cette formation soit alignée avec les meilleures pratiques reconnues dans le secteur. Cette formation représente une avancée significative pour le développement des compétences des agents en charge des droits des femmes et des jeunes au sein des institutions étatiques. En renforçant la capacité des participants à gérer efficacement des projets, à planifier stratégiquement et à produire des données pertinentes, elle contribue à un meilleur suivi et à une meilleure mise en œuvre des politiques en faveur de l’égalité des droits. 

Djanamali Saïd Abdou

Les délestages récurrents à Moroni et dans les autres villes et villages du pays impactent les élèves et étudiants. Ces derniers peinent à réviser les cours nocturnes faute d’électricité. Des enseignants estiment que ces délestages ont des conséquences sur l’apprentissage des élèves.

Il n’est pas du tout facile pour les candidats aux examens nationaux de continuer leurs cours sans électricité. Les candidats sont confrontés à des délestages récurrents et à des coupures intempestives du courant. « Nous sommes confrontés à une situation difficile pendant nos cours et révisions de nos leçons. Des délestages récurrents et des coupures de courant qui freinent la continuité des cours. Parfois, nos encadreurs n’arrivent pas à dispenser les cours dans cette situation », a témoigné Ahmed Saïd, candidat de la série A1 à Moroni.

Ce témoignage d’une élève illustre les conséquences des délestages en cours dans le pays. Certains parents d’élèves essaient de trouver des alternatives face à la situation. Ils achètent des lampes solaires pour leurs enfants. Cela, pour amoindrir l’impact des coupures sur la performance de ces enfants. « Il y a le délestage dans le pays. On est obligé de faire des efforts en cherchant même des bougies pour que les enfants puissent apprendre la nuit », témoigne un parent d’élève.

Nadjdat Mohamed, candidate en Série C, a manifesté sa colère. « Face à ces délestages, on ne peut pas imprimer les leçons ni les copies des exercices imposés par nos encadreurs. Parfois, les bougies sont introuvables. Les torches peuvent être déchargées. Ça démotive les apprenants. Ce sont des connaissances brutes qu’on reçoit à l’école, mais à la maison, nous sommes appelés à déployer des efforts personnels. Mais comment ? », se plaint-elle.

Pour Soulaimana Idrisse, un enseignant de Mathématiques, « ces délestages causent des désagréments aux enfants et aux enseignants. Ils ont des conséquences sur l’apprentissage des élèves », a-t-il affirmé. 

Abdoulandhum Ahamada

Plusieurs voitures tombent en panne. La qualité de l’essence est pointée du doigt. La société Comores Hydrocarbures se défend et pourtant le constat est presque général. Interrogé sur les causes des pannes qui surviennent ces derniers temps aux automobilistes, Salim Bacar, mécanicien spécialisé sur les voitures à essence admet que les pannes qui surviennent sur les voitures à essence sont dues à la mauvaise qualité de ce produit. Selon lui, la panne commence d’abord dans les injecteurs avant d’en finir sur le moteur.

Des fumées s’en sortent. Et plus tard, la voiture tombe en panne. Les automobilistes pointent du doigt la qualité de l’essence. Selon Salim Bacar, mécanicien spécialisé dans les voitures à essence ayant examiné plusieurs voitures, admet que la mauvaise qualité de l’essence est l’une des causes. « La panne commence d’abord dans les injecteurs avant de s’étendre dans l’ensemble du moteur. La raison, lorsqu’on démarre la voiture, les injecteurs aspirent l’essence et distribuent dans le moteur. Celui-ci dégage une fumée noire qui n’est pas habituelle », explique-t-il.

Cependant, la société Comores Hydrocarbures se défend de cette hypothèse, rassurant la bonne qualité de leurs produits. « Si la cause des pannes n’est pas due à la mauvaise qualité de leurs produits, pourquoi les pannes sont-elles générales ? », s’interroge Salim Bacar. Celui-ci ajoute encore une piste à exploiter notamment l’entretien des citernes de stockage. « Un mauvais entretien des citernes de stockage pourrait contribuer à la mauvaise qualité de l’essence, un produit chimique qui nécessite une grande vigilance et un entretien minutieux. Elle peut se transformer et des fermentations pourraient aussi se faire si l’endroit de stockage n’est bien entretenu », ajoute-t-il.

A l’entendre, le contact de l’essence avec d’autres produits change la qualité et devient un autre produit. « Puisqu’il fait chaud ces derniers temps, des goûtes d’eau rouillées à l’intérieur de la citerne se mélangent avec l’essence et modifient sa nature », conclut-il.

Kamal Said Abdou

Dans un entretien accordé à France 24, le sélectionneur des Cœlacanthes, Stefano Cusin est revenu à moitié sur son parcours professionnel. Engagé avec les Cœlacanthes depuis octobre 2023, il a déclaré n’avoir jamais entraîné une équipe aussi meilleure que les Comores. 

Stefano Cusin, entraîneur de l’équipe nationale des Comores, est récemment revenu sur son parcours professionnel débuté depuis les années 2000. Pour lui, de toutes les nations qu’il a entraînées jusqu’en première League en Angleterre, les Comores qu’il entraîne depuis octobre 2023 est la meilleure de toute sa carrière jusqu’à présent. « J’ai travaillé en Iran, en Angleterre, en Palestine, en Bulgarie, à Chypre… Je ne classe pas mes expériences. Pour moi, la Premier League est aussi enrichissante que la Ligue 1 sénégalaise. Mais je pense aujourd’hui que les Comores sont la meilleure équipe que j’ai entraînée », a-t-il déclaré.

En l’espace de moins de 2 ans à la tête de l’équipe des Comores, il a montré un niveau de professionnalisme chez les joueurs et tout son staff en battant des records jamais battus de toute l’histoire de l’équipe.

En 2024, l’équipe a grimpé de trois fois du classement FIFA atteignant la 103eme place lors de la dernière fenêtre FIFA en ayant battu la Gambie et Madagascar au Maroc lors de la campagne des éliminatoires de la coupe d’Afrique au Maroc. Avec un total de 1208,99 points, soit une progression de 23,01 unités, les Cœlacanthes assoient leur domination régionale en surclassant les Barea de Madagascar, relégués au 115e rang.

Sur le continent, la dynamique propulse les Comores au 23e rang. Ce classement vient couronner une année mémorable pour l’équipe nationale. Pour le technicien de 56 ans, le football bien qu’il soit pratiqué dans plusieurs pays d’Afrique, constitue un moyen d’unir les gens et leur permet une visibilité accrue qui comble le vide de leur petitesse en termes de superficie. « Le foot permet une visibilité. Les gens sont fiers quand on bat le Ghana, la Tunisie ou le Madagascar voisin », a souligné Stefano Cusin. « Ce pays est constitué de trois îles, le football est aussi un moyen d’unir les gens. Cette équipe a une âme », a-t-il ajouté.

En dehors des paroles, ses actes au sein de l’équipe confirment ses dires. Qualifiés en Coupe d’Afrique des nations, premiers devant la Tunisie, les Cœlacanthes sont aussi premiers de leur poule devant le Ghana dans la campagne des éliminatoires de la coupe du monde 2026. 

Inmadoudine Bacar

Kassim Abdallah, ancien latéral droit Comorien et actuel joueur de réserve à l’Olympique de Marseille passe cette saison son brevet d’entraîneur de football et envisagerait de raccrocher les crampons pour une carrière d’entraîneur.

Comme beaucoup d’autres joueurs professionnels à la fin de leur carrière, ils envisagent de continuer dans le domaine mais cette fois-ci sur le banc en tant que entraîneurs. Kassim Abdallah, joueur international Comorien et évoluant dans l’équipe réserve de Marseille envisage déjà cette voie à 37 ans. Après une longue carrière de plus de 20 ans passée en France notamment à l’US Marignane puis en CS Sedan, tout en passant par Marseille au début des années 2012, le joueur a connu une carrière solide partout où il a joué.

En 2007 alors que les Cœlacanthes des Comores venaient de rentrer dans la FIFA deux ans de cela en 2005, le joueur a été parmi les premiers binationaux à rejoindre les couleurs vertes des Comores contribuant ainsi à faire connaître le football dans son pays natal.

Convaincu de pouvoir entamer une carrière d’entraîneur, Abdallah préfère aller doucement étape par étape. « Je suis dans une phase de découverte et pour le moment ça me plait, j’essaie de ne pas regarder trop loin pour ne pas griller les étapes car les formations sont lourdes. C’est beaucoup de temps, sacrifices et dossiers à rendre l’objectif est le BEPF », s’est-il confié.

Son parcours, riche d’enseignements et de rencontres, fera de lui un entraîneur capable de comprendre et de motiver ses futurs joueurs. Entamer une carrière d’entraîneur après avoir foulé les pelouses n’est pas une tâche moindre mais Abdallah est convaincu de réussir grâce à son amour au football et sa détermination. 

Inmadoudine Bacar