L’investissement dans le secteur de transport aérien n’est pas simple. Pour Abou Ayad, directeur général de la compagnie Royal Air, c’est une manière de faciliter les comoriens dans le transport inter îles. Au cours d’un entretien hier mardi, le directeur général de Royal Air a rassuré que ces appareils répondent pleinement aux conditions de sécurité.
Abou Ayad, directeur général de la compagnie Royal Air n’est pas un étranger dans le domaine de transport aérien dans notre pays. Pilote de formation et ayant travaillé pendant des années dans des compagnies aériennes internationales, ce jeune a décidé de s’investir aux Comores. « Mon objectif est de contribuer au développement de mon pays », a-t-il déclaré. Seule compagnie qui assure actuellement la liaison inter îles, le directeur général de Royal Air se dit prêt à faciliter les comoriens dans le transport aérien en offrant des tarifs abordables.
« Je sais que les charges sont très lourdes mais l’objectif est de faciliter les comoriens dans leurs déplacements entre les iles », précise-t-il. La question de sécurité des appareils refait surface mais le directeur général rassure que ses appareils disposent de police d’assurance et certifiés par les instances nationales et internationales de l’aviation civile. « Sur cette question je n’ai aucun problème. Et cela ne veut pas dire qu’il n’y aura pas d’accident car ceci ne dépend pas de nous. Nous avons un budget d’un an qui pourrait couvrir les charges en cas d’accident. Nous travaillons avec des Ukrainiens », a-t-il indiqué.
Les comoriens crient quant à la hausse des billets mais le directeur général de la compagnie affirme que cette hausse des billets résulte des dépenses de la compagnie. Il appelle aux autorités compétentes de réduire les coûts pour lui permettre de faciliter la population dans le transport inter îles. « Nous prévoyons une desserte entre Madagascar et Tanzanie. Je pense qu’en assurant ces liaisons, la compagnie pourra respirer », a-t-il annoncé.
Ce mardi, à l’hôtel Retaj, un séminaire de deux jours est lancé et dédié à un enjeu crucial pour les Comores : la structuration et l’opérationnalisation d’un fonds de financement de la formation et de l’insertion professionnelle. Le ministère de l’éducation nationale, a mis à contribution ses partenaires de l’Union européenne et de l’Agence française de développement pour consolider, structurer et pérenniser notre système de formation et d’insertion professionnelle.
Définir les modalités concrètes de structuration et d’opérationnalisation du fonds, conformément à l’étude et à la stratégie déjà élaborées, tels sont les objectifs de ce séminaire. Deux jours de séminaire pour échanger, partager des idées, suggestions et expertises pour faire de ce fonds de financement de la formation et de l’insertion professionnelle une réalité et une réussite.
Selon le ministre de l’éducation nationale chargé de la formation et de l’insertion professionnelle, Bacar Mvoulana, ce séminaire est une étape déterminante. « Nous devons poser les jalons pour une organisation institutionnelle et financière solide, inclusive, et adaptée aux spécificités de notre pays », a déclaré Bacar Mvoulana.
« Nous devons également prendre en compte les contributions de chacun des acteurs présents ici aujourd’hui : les entreprises privées, les partenaires techniques et financiers, les ONG, les organisations de la société civile et, bien sûr, les représentants de la diaspora comorienne. Ensemble, nous devons relever ce défi de manière concertée, équitable et durable », a-t-il ajouté.
A en croire le ministre en charge de la formation et de l’insertion professionnelle, ce projet de fonds de financement n’est pas qu’un simple outil financier. « C’est un véritable levier de développement, une réponse à la précarité et au chômage des jeunes, un vecteur de croissance pour notre économie », soutient-il.
Et de conclure que « le succès de ce projet dépend de notre capacité à construire ensemble un modèle de gouvernance inclusif et transparent, capable de répondre aux attentes des différentes parties prenantes et de favoriser un réel développement des compétences et de l’emploi aux Comores. »
L’université des Comores a reçu, hier mardi, un lot d’équipements d’enseignement pédagogique et didactique notamment des ordinateurs fixes, vidéos projecteurs, onduleurs et imprimantes de valeur de 53. 928. 112 kmf par l’Agence française de développement. Lors de cette remise officielle, Ibouroi Ali Tabibou, administrateur de l’université des Comores a rappelé l’importance de ces équipements dans la contribution pour une formation efficace et de qualité de cet établissement.
L’Agence française de développement (AFD) a remis un lot d’équipements d’enseignement à l’Université des Comores. Il s’agit d’équipements pédagogique et didactique destinés à améliorer les conditions d’enseignement et d’apprentissage. Les équipements fournis comprennent des ordinateurs fixes et portables, onduleurs, deux kits de visioconférence, vidéo projecteurs, dispositif de téléconférence, imprimantes, micro standard et autres. Selon le communiqué de presse du ministère de la santé, ces équipements contribueront à créer un environnement d’apprentissage propice à l’acquisition des compétences nécessaires pour répondre aux besoins sanitaires croissants du pays.
L’Université des Comores étant un vecteur clé pour l’émergence du pays, via son administrateur de l’université a remercié les efforts engagés par l’Agence française de développement au profit des Comores. Émettant un souhait, Ibouroi Ali Tabibou a réitéré sa demande de réhabilitation de l’école de médecine et de santé publique.
« Ces bâtiments qui ont accueilli des générations d’étudiants, ont besoin d’être modernisés pour offrir des conditions d’étude et de travail digne de ce nom », a-t-il indiqué. La remise de lots symbolise une étape clé dans le processus de renforcement des capacités de formation des futurs professionnels de la santé aux Comores. Par cette occasion, Ibouroi Ali Tabibou a réaffirmé l’engagement de l’université à former des professionnels de la santé de haut niveau, capables de relever les défis sanitaires aux Comores.
L’Uccia et l’Exim Bank ont, lundi dernier, signé une convention portant sur le lancement d’un service Collateral management. Un nouveau dispositif de financement qui permet d’accéder à un crédit garanti par les activités des opérateurs économiques.
L’Exim Bank et l’Uccia lancent le service Collateral management. Un nouveau dispositif de financement permettant d’accéder à un crédit garanti par l’activité des opérateurs économiques.
En effet, les commerçants et les importateurs doivent faire face à diverses difficultés qui entravent leur développement, une analyse poussée de la situation des opérateurs, montre que la rentabilité et la compétitivité des entreprises comoriennes sont diminuées par des couts de service supports excessivement élevés et des pénuries des produits importés.
Pour répondre à cette question, l’Exim Bank et l’Uccia proposent la mise en place et le développement d’un service de Tierce Détention (Collatéral Management) à destination des entreprises membres des chambres consulaires avec son partenaire bancaire privilégié, l’Exim Bank.
Le Collatéral Management est un service qui permet d’obtenir un financement auprès d’Exim Bank, pour acquérir un stock de marchandises, moyennant la mise en gage de cette même marchandise ; les opérateurs économiques utiliseront les actifs importés comme garanties à la place de l’or, du cash ou encore de terrains. Sur le plan opérationnel le collatéral management se traduirait par la signature d’une convention tripartite entre : Exim Bank, Un importateur et l’UCCIA. Dans cette convention, la responsabilité est partagée entre les trois parties : l’opérateur se chargera de commander la marchandise ; Exim Bank de payer le fournisseur, le transport et le dédouanement des marchandises et l’UCCIA est d’assurer le gardiennage des marchandises stockées.
Le président de l’Uccia, Chamsoudine Ahmed a indiqué l’objectif principal de ce service de Collateral management. « Le service de Collateral management que nous lançons aujourd’hui vise à offrir à nos opérateurs des outils de gestion, permettrait ainsi de sécuriser le financement que la Banque a octroyé à son client. L’idée est donc de transférer une partie de cette charge qui n’est pas directement liée au métier de l’entrepreneur à l’Uccia afin que l’entrepreneur puisse se concentrer sur son cœur de métier. Pour démarrer ce système, nous avons ciblé deux problématiques prioritaires: la garantie pour le financement et le stockage de marchandises », a expliqué le président de l’Uccia.
Alors que le pays traverse une crise délétère post-électorale et pré-électorale, le président du RDDC, Fakihi Mradabi appelle à la paix pour le développement socio-politique, économique du pays. Selon lui, l’avenir de la démocratie est lié à la paix des générations présentes et futures, de la stabilité et de la sécurité. Il lance un appel pressant à toutes les forces vives à s’unir pour accompagner le chef de l’Etat dans sa vision de l’émergence à l’horizon 2030.
Des chantiers sont lancés pour le développement du pays, mais un climat de peur y règne. Plusieurs autorités se lèvent pour appeler à la paix. Fakihi Mradabi, de son côté, ne chôme pas et insiste sur la stabilité et la paix. « Notre pays est connu par sa richesse qui est la paix. Il faut la préserver », a déclaré le président du RDDC. Selon lui, l’avenir de la démocratie est lié à la paix des générations présentes et futures, de la stabilité et de la sécurité. Il lance un appel pressant à toutes les forces vives à s’unir pour accompagner le chef de l’Etat dans sa vision de l’émergence à l’horizon 2030.
« La politique du président de la République est une politique basée sur la construction de notre pays. Et si la paix est menacée, il n’y aura pas de développement. Donc il est temps que nous nous unissons pour une bonne cause, le développement du pays », a-t-il indiqué.
Fakihi Mradabi reste convaincu que le chef de l’Etat est un leader de vision. Et avec son leadership, « il a réussi et réussira à bâtir le pays. Plusieurs chantiers ont été lancés et d’autres sont en cours. Nous devons les accompagner car c’est pour le pays et non pour le président Azali », a insisté Fakihi Mradabi.
Au cours d’un atelier ouvert hier jusqu’au 18 octobre prochain au Pnlp, Dr Nassur, directeur de la santé a rappelé que la microscopie reste encore la méthode de référence standard pour un meilleur diagnostic du paludisme dans le monde. Cet atelier de formation sur l’évaluation externe des compétences des microscopistes dans le paludisme à réuni 12 talentueux des trois îles indépendantes.
L’évaluation externe des compétences des microscopistes spécialisés dans le paludisme aux Comores est une démarche essentielle pour améliorer la qualité des diagnostics et, par conséquent, l’efficacité des interventions de santé publique.
Pour Dr Nassur, l’efficacité de l’examen microscopique du paludisme dépend du maintien d’un niveau élevé de compétence et de performance du personnel, de la garantie de réactifs et d’équipements de bonne qualité à tous les niveaux et d’une évaluation externe régulière.
« C’est dans ce cadre que cette formation est organisée pour renforcer les compétences sur les bonnes pratiques de laboratoire […] les compétences techniques nécessaires pour mener des formations et des visites de supervisions », a expliqué Dr Nassur.
12 microscopistes des trois régions et du niveau central sont les bénéficiaires de cette formation.
Selon Dr Nassur, cette initiative répond l’engagement du pays à atteindre zéro cas de paludisme d’ici 2025. Dans la lutte contre le paludisme, le ministère de la santé a engagé des actions et la formation des microscopistes demeure une priorité. « Les microscopistes jouent un rôle essentiel dans cette lutte, car leur expertise et leur précision sont déterminantes pour la détection et le traitement rapide des cas de paludisme », a déclaré le directeur général de la santé.
A travers les efforts concertés, du ministère de la santé, « nous engageons à améliorer la qualité des soins et à renforcer les capacités de notre personnel de santé en particulier dans le domaine crucial des diagnostics parasitaires », précise-t-il. En misant sur la formation des microscopistes, le pays fait un pas vers un avenir où le paludisme sera une ombre du passé.
La nomination de Thani Mohamed, ancien sénateur Mahorais et fervent défenseur de l’attachement de Mayotte à la France au poste du secrétaire d’Etat chargé des partenariats internationaux n’est pas passée inaperçue sur le paysage politique national. Dr Zilé Soilihi, politicien comorien perçoit cette nomination comme un mépris de la France vis-à-vis des Comores sur son droit et sa souveraineté de l’île de Mayotte.
Thani Mohamed, ancien sénateur et fervent défenseur de l’attachement de Mayotte à la France est nommé secrétaire d’État chargé des partenariats internationaux dans le nouveau gouvernement de Macron. Pour les Mahorais, il s’agit d’une réponse politique extrêmement puissante. Entant que politicien comorien, comment expliquez-vous cette nomination ?
Il s’agit là au mieux d’une provocation, sinon d’une insulte au peuple comorien qui, désormais verra un ennemi de l’unité de notre pays prendre les rênes de la politique d’outre-mer de la France. Quelle considération Macron se fait-il de notre souhait légitime d’exiger que la France se conforme aux nombreuses résolutions des Nations unies qui consacrent le caractère comorien indiscutable de l’île de Mayotte. En nommant à cette fonction stratégique un fervent défenseur de l’appartenance de Mayotte à la France Macron donne une gifle à Azali qui avec son ex-ministre des affaires étrangères Amine Souef, a vendu contre quelques millions d’euros la souveraineté de notre pays. Macron a bien compris que la voie est ouverte pour lui permettre d’humilier un état qui va jusqu’à vendre sa dignité. La nomination de Thani Mohamed relève aussi d’un calcul visant à donner des gages aux mahorais qui votent pour le rassemblement national et à rapprocher par cette voie ces électeurs à la macronie aujourd’hui en désarroi et qui essaie de se reconstruire après le cuisant échec des législatives. Un gouvernement comorien digne aurait dénoncé cette nomination en faisant savoir à la France et au monde son caractère dangereux pour une solution au problème de Mayotte. Bien au contraire, nous constatons un silence coupable des autorités de fait de l’Union des Comores. Nous sommes devenus un Etat vassal sous la coupe d’un autre Etat qui peut impunément faire ce qu’il veut de l’avenir de notre patrie. Le peuple comorien doit prendre la mesure de ce danger et de se mettre en mouvement pour enfin se débarrasser d’une dictature aux ordres.
Les négociations menées entre les autorités Mauriciennes et du Royaume-Uni ont abouti à la victoire du droit international qui consacre définitivement la souveraineté de l’Etat Mauricien sur les Chagos, que diriez-vous pour le cas des Comores sur l’île de Mayotte face à la France ?
L’île Maurice est un pays respecté sur la scène internationale qui a une capacité de lobbying sans comparaison aucune avec celle, inexistante de l’Union des Comores. Il n’y a pas sur les îles Chagos une population manipulée par des politiciens qui demandent leur rattachement au Royaume-Uni. La capacité de lobbying de l’île Maurice est renforcée par le pont ethnique des Indiens qui détiennent des postes clés et décisionnaires dans ce même royaume uni dont les convoitises et la stratégie d’influence dans l’océan Indien sont différentes de celles de la France qui veut pérenniser sa domination coloniale sur notre pauvre pays écrasé de multiples souffrances avec un œil rivé sur les ressources récemment mises à jour au large des Comores. Maurice a donc la chance d’avoir à sa tête des autorités intègres sans tâches, disposant d’un puissant réseau international capable d’agir et de pousser les bons pions pour faire valoir ses droits. Tel n’est pas le cas des Comores harnachées d’une diplomatie moribonde, inaudible, peu crédible et d’un président détesté par son peuple et rejeté par les Etats du Sahel. Maurice et les Comores ne jouent pas dans la même cour. l’un est un pays réellement émergent doté d’une bonne gouvernance , d’un excellent climat des affaires , l’autre un pays qui vend des rêves d’émergence dans un état sans eau ,sans électricité, gangrené par la corruption et la mauvaise gouvernance ! Ironie du sort, nos dirigeants vont se faire soigner à Maurice et non l’inverse.
Le Moyen-Orient est à feu et à sang actuellement, certains pays arabes comme le Qatar commence à hausser le ton pendant que la diplomatie comorienne est en silence face aux atrocités commises contre le peuple Palestinien et Libanais. Comment expliquez-vous ce silence ?
La diplomatie comorienne n’existe pas. Notre crédibilité est largement abîmée sur la scène internationale ! Après un ancien ministre des affaires étrangères, auteur de fraudes auprès de la caisse d’allocations familiales françaises, touchant à tort le RSA, nous héritons d’un jeune homme sympathique au demeurant mais novice , ignorant des enjeux mondiaux ,portant un costume trop large pour ses faibles compétences , qui a montré ses limites et son manque d’expérience aux nations unies. Notre voix, nos prises de position importent peu. La scène internationale se fiche comme d’une guigne des gesticulations ou opinions d’un président qui fut le seul président de l’Union Africaine à être persona non grata dans des pays africains. A côté du silence condamnable des autorités comoriennes qui auraient pu au moins émettre un communiqué de condamnation du massacre du peuple palestinien et celui en cours du peuple libanais, ou bien comme cela est l’usage dans les pays musulmans d’organiser des prières collectives pour la sauvegarde d’un peuple martyr, je souhaite louer les manifestations des comoriens de l’étranger qui se font l’écho de la colère des palestiniens. Mon vœu le plus cher est que le peuple de l’intérieur fasse de même et montre par tout moyen approprié sa solidarité avec les enfants qui meurent sous les bombes aveugles d’Israël.
Quelques jours après le 79ème sommet des Nations Unies, le nouveau secrétaire général du gouvernement a reçu l’ambassadeur de France et M. Bigot, député de l’extrême droite, pourquoi cette réception, selon vous ?
Bigot se souhaite approfondir la position des Comores sur Mayotte qui est un réservoir de voix pour le rassemblement national. Il veut comprendre jusqu’à quel point les Comores tiennent à Mayotte et imaginer un scénario où il peut contribuer à résoudre ce qu’il considère comme étant une immigration illégale. Il veut être force de proposition pour que les Comores baissent définitivement la garde sur son intégrité territoriale. Il n’aura pas grand mal pour atteindre ce but. Il lui suffira de rassurer à Azali que le rassemblement national dont la prise de pouvoir aux prochaines présidentielles et à de possibles élections législatives anticipées est plus que probable continuera à donner de l’argent au dictateur pour que celui-ci continue à ignorer sa dignité et ce faisant celle du peuple comorien. Ce rendez- vous a été à mon avis facilité par l’ambassadeur de France à la demande d’un parti devenu central dans l’échiquier politique français. Celui qui reçoit Bigot c’est Azali car son secrétaire général est simplement « Papa m’a dit » et n’a aucune marge de manœuvre en dehors de la volonté du père. Celui-ci aurait pu ne pas accepter d’honorer ce rendez- vous. Mais en recevant ce député, il donne encore une fois le signal de son désintérêt pour la question de Mayotte. Il préfère construire de nouvelles relations avec un parti fasciste pour que ce dernier s’il devait demain arriver au pouvoir continue à le maintenir à Beit Salam. En résumé Azali Assoumani sent le bouleversement des équilibres politiques en France et veut construire l’édifice qui lui permettra d’éviter toute position négative de la France à son égard dans un avenir où ses anciens alliés français risquent de perdre de leur poids et de leur influence.
Me Larifou se rend à Mayotte pour demander la préfecture de bien accueillir les militaires déserteurs au sujet de l’exécution présumé du jeune militaire Fanou, n’est-il pas une reconnaissance de facto de l’attachement de Mayotte à la France ?
Non ! Il faut lire l’action de maître Larifou selon une approche systémique. Cet avocat défend et assiste les comoriens dans plusieurs pays. Dans son approche, il privilégie la défense du comorien en danger au-delà de toute autre considération. Si des militaires fuyant comme d’autres, la dictature se réfugient à Mayotte, il est honorable de sa part de chercher les voies et moyens pour assurer leur sécurité. Il ne souhaite pas revivre l’affaire Bobocha qui a été livré en dépit des règles internationales ayant trait au droit d’asile par le gouvernement malgache à la dictature d’Azali. Il se bat pour que cela ne se reproduise pas. Je salue ce courage et l’énergie qu’il déploie dans le monde entier pour porter secours à tout comorien en péril. J’aurais souhaité que l’opposition lui emboîte le pas, oublie les rancœurs et les divisions pour agir avec maitre Larifou pour la défense du droit des comoriens à vivre le droit tout le droit et rien que le droit.
Des magistrats, policiers et gendarmes sont en formation d’une semaine sur les violences faites aux femmes depuis hier au quartier général de la gendarmerie nationale. Dans son discours d’ouverture, Tachfine Ahmed, commandant de la gendarmerie a rappelé la nécessité d’appréhender ce fléau mentionnant que la lutte contre ces violences constitue une cause nationale.
Après un atelier de sensibilisation sur les violences faites aux femmes, la gendarmerie nationale, la police et les magistrats sont en formation sur les méthodes de recherche de preuves, les auditions et la conduite de l’enquêtes afin de traduire les présumés auteurs de ces infractions devant les juridictions compétentes. Pour le commandant Tachfine Ahmed, il s’agit d’une formation très intéressante que « je demande aux bénéficiaires d’être à l’écoute pour mieux appréhender ce fléau dans notre pays ».
A en croire le commandant de la gendarmerie, « le président de la République a fait de la lutte contre ce fléau une cause nationale ». Selon les statistiques de la gendarmerie, la courbe des violences est décroissante. « Mais il faut toujours augmenter la vigilance », dixit le patron de la gendarmerie. Cette formation est cofinancée par l’Union européenne à travers le projet Shawiri et l’ambassade de France.
« Dans le volet qui concerne la protection sociale des femmes, il y a une composante qui est menée par ECES en partenariat avec l’ambassade de France consistant à appuyer la gendarmerie et les acteurs de la chaîne pénale pour renforcer la lutte contre la violence basée sur le genre », rappelle de son côté Hamza Fassi-Fihri, coordinateur du projet Shawiri.
Pour mettre fin à ces violences, la chaîne pénale demeure un maillon important. Il s’agit d’un atout. La justice est l’aboutissement des efforts déployés en commun, selon Éric Panloup, attaché de sécurité à l’ambassade de France qui précisera que « cette formation est une nouvelle étape d’un processus de spécification des acteurs de la lutte contre ce fléau et elle sera suivie d’autres formations sur les risques psychologiques et le stress post-traumatique des victimes et sur l’accompagnement et le suivi des personnes. »
Après plusieurs mois de pause, les équipes de la deuxième division de Ngazidja ont repris du service dimanche dernier, marquant le début de la saison 2024-2025. Avec l’ambition de retrouver l’élite, les joueurs ont rechaussé leurs crampons pour une première journée riche en défis et en surprises à cause de la multiplication des équipes en quête pour l’élite.
Dimanche dernier, après des mois de repos et de récupération, le championnat régional de Ngazidja division 2 a repris. 18 équipes en championnat de deuxième division se sont engagées cette saison, parmi toutes, six ont déjà inscrit leur première victoire.
FC Mlauni a entamé sa campagne avec un succès important contre Hahaya, s’imposant sur le score serré de 1 but à 0. De son côté, Twamaya FC de Nvuni a également brillé en battant Fekandza 2-0, affichant ainsi une performance convaincante.
Sur le classement de cette première journée Twamaya prend la tête suivi d’Angelus et Aventure, Étoile du sud Fc Chouani et Fc Mlauni, tous, chacun comptabilise 3 points.
Alors que le championnat d’élite de Ngazidja n’a pas encore débuté, cette première journée de la deuxième division montre déjà l’enthousiasme et la détermination des équipes à se hisser parmi les meilleures.
Les spectateurs, venus nombreux pour encourager leurs équipes locales, ont été témoins de matches disputés, démontrant la ferveur du football comorien.
Ces premiers résultats donnent le ton pour une saison qui s’annonce palpitante, avec des clubs motivés à s’imposer et à rêver d’une promotion vers l’élite du football de Ngazidja.
La Meck Moroni célèbre son 25ème anniversaire. Vingt-cinq ans au service de la population, symbolisant un engagement mutuel et une croissance commune. Cette institution financière est aujourd’hui un compagnon de vie pour des nombreux comoriens. En effet, la célébration de ses 25 ans d’existence sera marquée par différentes activités dont une foire artisanale et une conférence débat.
Cette année, la Meck Moroni fête ses 25 ans, le 28 octobre prochain. Des activités sont prévues du 28 octobre au 3 novembre 2024. Cette semaine de la microfinance marque ainsi des années d’accompagnement fidèle et dévoué aux membres. Avec une vision claire et des objectifs fondamentaux, notamment l’inclusion et l’éducation financières, la Meck Moroni ambitionne de lutter contre la pauvreté.
C’est un événement majeur pour le conseil d’administration car, « c’est l’occasion de saluer et de valoriser l’action de ceux et celles grâce à qui cette institution existe et a atteint la place qu’elle occupe aujourd’hui sur le territoire. »
« Nous allons valoriser tout d’abord nos membres à qui appartient cette institution, à travers des vidéos et des témoignages des premiers membres, les anciens dirigeants, mais aussi les salariés qui n’ont ménagé aucun effort pour des résultats tangibles de l’institution », a annoncé la directrice exécutive de la Meck Moroni, Farida Moilim.
Cet anniversaire sera marqué par plusieurs activités notamment une foire artisanale des membres de la Meck, un tournois de foot avec les partenaires de la Meck Moroni, une conférence débat sur les modes de financement et l’éducation financière et un jeu concours des meilleurs projets. « Les cinq meilleurs projets qui seront sélectionnés par le public et le jury seront primés », a déclaré la directrice exécutive de la Meck Moroni.
« Nous espérons que cet événement permettra à d’autres personnes de vouloir adhérer à notre institution, mais aussi à l’ensemble du réseau Meck et de réaliser que notre modèle économique c’est-à-dire le modèle qui a sa place dans le pays et qui a la capacité d’accompagner même des projets d’envergure au niveau national », a-t-elle conclu.