ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

En marge du 78ème sommet de l’Onu, Azali Assoumani, président en exercice de l’Union africaine, a proposé une réforme en profondeur du Système des Nations-Unie. Un plaidoyer pour l’intégration de l’Afrique dans les instances internationales. 

L’Afrique, d’où vivront 3,8 milliards d’habitants, à la fin de ce siècle, et qui entend jouer un rôle crucial dans l’atteinte des ODD. Pour Azali Assoumani, président en exercice de l’Union africaine, ce continent a le droit de participer, aux instances décisionnelles mondiales, et d’accéder entre autres, au Conseil de Sécurité des Nations Unies, en tant que membre permanent, et jouir ainsi de ses droits, conformément au consensus d’Ezulwini. 

« Tout en étant une question d’équité, cette réforme des Nations-Unies, que l’Afrique réclame haut et fort, est aussi une question d’efficacité, car il en va de la légitimité, et donc de l’effectivité du multilatéralisme », a-t-il déclaré.

L’Afrique est membre du G20.  A en croire le président de l’UA, c’est une victoire diplomatique de l’Afrique mais aussi du G20, à travers l’Inde, où s’est actée cette décision historique et porteuse d’espoir, surtout au moment où une synergie d’actions est nécessaire, pour sortir nos pays du marasme socio-économique. Dès lors que le continent africain fait face à de nombreux défis qui risquent de compromettre son avenir « j’estime que cette confiance et cette solidarité, mises à l’honneur cette année, apporteront les solutions idoines à nos préoccupations », espère-t-il. 

Le président de l’UA a cité le défi de la sécurité alimentaire, qui prend de plus en plus d’ampleur dans le continent. « En dépit des immenses superficies arables dont dispose le continent et de la main-d’œuvre qualifiée, et compétente qu’il regorge, l’insécurité alimentaire continue d’impacter des millions de personnes », a-t-il fait savoir ajoutant qu’avec toutes ses terres arables, le continent reste un grand importateur de produits agricoles, ce qui contribue à un déficit important de sa balance commerciale agricole nette. Sur le volet sécurité, l’Afrique connaît un vague de coup d’Etat militaire ces derniers temps et terrorisme surtout dans le Sahel.

Ces changements anticonstitutionnels, selon l’UA, compromettent la démocratie, la paix, la sécurité et son développement socio-économique, « C’est dans ce sens, que l’Union Africaine a pris des sanctions contre ceux qui commettent ces actes et exigent le retour rapide à l’ordre constitutionnel dans les pays concernés », a-t-il conclu.

Kamal Said Abdou 

 

Football/Cœlacanthes : Younes Zerdouk limogé

Football/Cœlacanthes : Younes Zerdouk limogé

Des voix se lèvent de plus en plus en soutien de l’ancien sélectionneur des Cœlacanthes, Younes Zerdouk, limogé à l’issue d’une réunion  du comité exécutif de la fédération de football des Comores tenue jeudi dernier. L’ancien coach dit n’avoir reçu aucune notification officielle mais à travers un ami, ce qui n’a pas plu à certains cadres des Cœlacanthes qui manifestent leur mécontentement. La décision de la FFC divise.

En poste depuis février 2022 à la tête de l’équipe nationale, l’international franco-marocain Younes Zerdouk faisait l’objet des critiques de plus en plus vives, tant pour ses choix tactiques que ses résultats insatisfaisants. Il est démis de ses fonctions, jeudi dernier, à l’issue d’une réunion tenue par le comité exécutif de la haute instance du football comorien. Interrogé par un journaliste de la plateforme Moroni-info, l’ancien sélectionneur des verts, dit qu’il n’était même pas au courant de la nouvelle décision et qu’il a eu la   nouvelle à travers un ami, ce qui est loin au respect du cadre légal. « La décision de mon limogeage je l’ai apprise à travers un grand ami qui l’a appris sur un réseau social et je trouve cela irrespectueux envers mon travail et ma personne et l’ensemble du Staff que la FFC ne m’est pas informé de leur décision », regrette l’ancien coach des verts.

« Je suis peiné et honteux de la manière dont il a été remercié »

Selon lui, la décision est prise à la hâte bien que la période soit en transition intergénérationnelle. « On était et on est dans une période de transition intergénérationnelle où il a fallu reconstruire. Dans un premier temps que les joueurs jouent et que le coach entraine », explique-t-il. Justifiant encore que « cela demande du temps de jouer comme on joue maintenant et que je peux vous dire d’avoir créé cette identité en si peu de temps est exceptionnel, mais il fallait se qualifier. »

La mise à l’écart de l’ancien technicien des verts est répandue comme une traînée de poudre. Cette décision n’est pas passée inaperçue chez les autres qui souhaiteraient que le coach soit toujours maintenu à la tête de l’équipe pour les prochaines compétitions, pourtant la décision est déjà prise.  « Un adieu amer et qui passe mal, c’est pourquoi, au-delà de la déception de le voir quitter cette fonction, je suis peiné et honteux de la manière dont il a été remercié. Pas un coup de téléphone, pas un message, pas un mail pour lui annoncer cette décision », regrette Ben Amir Saandi, ancien manager de l’équipe nationale.

« Il a appris, poursuit-il, comme tout le monde via les réseaux sociaux et les appels des joueurs et amis. Ce n’est pas digne de nos valeurs comoriennes et religieuses vis-à-vis d’une personne qui s’est toujours dévouée pour notre pays ». Selon lui, la fédération a donc décidé de repartir sur un nouveau projet, et il ne peut, en tant que patriote et fervent supporter, que souhaiter bonne chance au futur sélectionneur et son staff.

Intronisé en 2022 au lendemain de l’élimination au terme du parcours historique jusqu’à en 8eme des finales de la Can 2021 par le pays hôte, le Cameroun (2-1), un  match qu’il avait vécu en tant que coach principal en l’absence de l’ex-sélectionneur Amir Abdou, l’ancien patron des cœlacanthes affiche malgré tout un bilan négatif de 5 défaites pour trois victoire et 1 nul avec les verts des îles de la lune. Toutefois, avant cela il avait contribué à la première qualification des Comores à la Can en qualité d’adjoint d’Amir Abdou depuis 2017. L’homme de 50 ans aura marqué ses empreintes pendant un an à la tête de l’équipe nationale. L’ancien patron des cœlacanthes aurait souhaité continuer son aventure malgré tout, c’est terminé pour lui.

Les joueurs se révoltent

Mais son limogeage ne fait pas l’unanimité. Les joueurs des Cœlacanthes se manifestent à travers un message sur instagram. « Il est temps de démontrer qui veut le bien de cette sélection et qui cherche à la faire avancer ! Enorme merci coach Younes et respect pour ton travail. Des situations et des conditions déplorables mais malgré (…). Le peuple veut des réponses et les joueurs veulent des réponses », manifestent les joueurs. « Faire passer les joueurs pour des mercenaires aussi… c’est l’heure de régler les comptes », concluent-ils. 

Nassuf. M. Abdou

Le royaume d’Arabie saoudite a célébré cette année sa 93e fête nationale avec tous les sentiments de fierté et de dignité sous le thème : « Nous rêvons et nous réalisons ». Un sursaut de transformation qualitative et quantitative confirmant la détermination du peuple et ses enfants fidèles, génération après génération, à faire face à tous les défis en réalisant d’énormes projets extrêmement ambitieux par la vision du royaume 2030. Cette unification et renforcement des fondements de la patrie ont permis de traduire les stratégies nationales qui ont propulsé le royaume vers l’étape de transformation et de croissance.

L’ambassade d’Arabie saoudite aux Comores fête son 93e anniversaire de la journée nationale du royaume d’Arabie. Une unification et renforcement de la nation conduisant à la traduction des stratégies nationales permettant de propulser le royaume vers des étapes de transformation et de croissance. Le royaume est donc placé à l’avant des pays des pays émergents. Et ces acquis ont une grande visibilité dans tous les secteurs, notamment, le développement humain, économique, agricole, social, industriel, environnemental, touristique et en particulier le secteur de la technologie. Raison pour laquelle, l’ambassadeur de l’Arabie Saoudite, Dr Attallah Alzayed a exprimé la suprématie du royaume aux économies émergentes au niveau régional et international.

« Le royaume est ainsi devenu l’une des économies émergentes les plus fortes au niveau régional et international, grâce à Allah, puis à des politiques, à des fondements et des procédures solides pertinentes, sous la direction et l’orientation du secteur des deux saintes mosquées, le roi Salman bin Abdulaziz et de son altesse royale, le prince héritier Muhammad bin Salman, premier ministre, qu’Allah les protège », a déclaré l’ambassadeur.

Dans la foulée, Dr Attallah Alzayed a rappelé les relations internationales de l’Arabie Saoudite avec les pays du monde. Et sur le plan des relations avec les Comores, ces relations sont fondées, selon l’ambassadeur saoudien, sur des valeurs et des fondements de bases de longues dates. « Les deux pays étant unis par des liens historiques, continuent l’échange des visites à tous les niveaux entre les deux pays. Les traces de ce soutien sont évidentes, que ce soit sur le plan d’infrastructures, de constructions et de services publics. Il a grandement contribué à la formation des cadres comoriens, en accordant des bourses gratuites à ses enfants dans certaines spécialisations, en plus d’un soutien humanitaire constant. Il s’agit d’encourager les investisseurs saoudiens aux Comores à investir dans le secteur de l’éducation afin de rehausser le niveau de l’enseignement aux Comores », a-t-il souvenu.

Et d’ajouter : « en ce sens, deux universités comoriennes à distance ont été créées avec des investissements d’entrepreneurs saoudiens. L’ambassade s’attache également à accélérer le processus de signature d’un accord de coopération entre les ministres de l’éducation des deux pays, et procède à l’évaluation de l’université des Comores pour l’accréditation de ses diplômes en tant qu’université arabe ».

Du côté comorien, le secrétaire d’Etat, chargé des relations avec le monde arabe, Kassim Loutfi salue l’intérêt qu’accorde l’Arabie Saoudite en Union des Comores. « Nous ne pouvons pas manquer de rappeler une fois de plus avec une grande fierté que le royaume d’Arabie Saoudite se tient aux côtés de l’Union des Comores secours et l’aide dans tous les domaines. Nous saluons également l’intérêt manifesté par les dirigeants du royaume et la pleine disponibilité qu’ils déclarent à chaque occasion à soutenir et accompagner de la vision de son excellence le président Azali Assoumani, de faire du pays, un pays en plein essor d’ici 2030 », a-t-il exprimé.

Abdoulandhum Ahamada

Les enseignants et les élèves retrouvent le chemin de l’école pour l’année scolaire et universitaire 2023-2024. La rentrée des enseignants s’est déroulée le 18 septembre tandis que celle des élèves s’est déroulée hier. D’ores et déjà les fournitures scolaires sont sur les lèvres des parents d’élèves qui épinglent la hausse exponentielle des prix des fournitures scolaires.

L’année scolaire commence d’ores et déjà par un casse-tête. Celui des prix des manuels et fournitures scolaires. Cette l’on constate une hausse excessive des fournitures scolaires.

Dans ce contexte inflationniste, Al-fajr a suivi des parents d’élèves pendant leurs achats pour pouvoir se faire une idée sur l’ampleur de cette hausse incontrôlée. Faisant sa course, maman Salwa, mère de trois enfants, n’y va par quatre chemins pour dénoncer la spéculation des prix exorbitants des fournitures coïncidant avec la crise économique qui frappe le pays ces derniers mois. Selon elle, les librairies doivent prendre en compte le pouvoir d’achat des citoyens qui est au plus bas.

« Cette année, l’inflation a chamboulé tout au passage. Notamment le secteur de l’éducation. Imaginez-vous, un paquet de cahiers de petit format coûte en moyenne, 2 000 fc. Et celui de grand format s’évalue à 7 000 fc. Avec mes trois enfants, il est difficile d’assurer leurs fournitures scolaires. L’aîné est en 4e dans une école privée où son établissement lui exige d’acheter trois paquets de cahiers, des stylos et trousseaux. La tenue vestimentaire est une obligation. Et avec mon métier de vendeur de légumes, il m’est impossible de pouvoir tout acheter », a déclaré cette mère de trois enfants.

De son côté, Fatima Hassani, qui a quatre enfants et également vendeuse de légumes au petit marché de Moroni, compare les prix des fournitures scolaires de cette année, par rapport à l’année dernière.

Pour cette dame, les fournitures ont augmenté à plus de 20%, par rapport à l’année précédente.

« L’année dernière, les prix des fournitures scolaires ont été de moins en moins chers. Mais cette année, acheter des cahiers, des stylos, ardoises, entre autres, est un lourd fardeau. Les prix ont augmenté de 20% », se plainte-t-elle. 

Abdoulandhum Ahamada

L’île de Mayotte traverse une crise sans précédente marquée par une pénurie de l’eau potable. Un mouvement comorien compte apporter son soutien à l’île comorienne de Mayotte. Devant la presse mercredi dernier, ce mouvement se dit prêt à aider les habitants de cette île, en les envoyant de l’eau collectée.

La pénurie d’eau qui guette Mayotte ne laisse personne indifférente. La situation est plus en plus compliquée. L’eau devient, une denrée rare. Plusieurs ménages sont impactés par la crise. La France, pays colonisateur de cette île comorienne a fait don d’une quantité conséquente de litres d’eau.

Côté comorienne,  un mouvement s’apprête à porter sa contribution. Cette île aux lagons bien qu’elle soit administrée par la France, elle fait toujours partie des Comores.

Un mouvement des comoriens se dit prêt à porter main-forte aux habitants de cette île comorienne sous administration française.

Les contacts vont bon train entre ce mouvement et les habitants de cette île , selon Kaabi Mohamed, un des membres de ce mouvement.

« Ils sont prêts à réceptionner ce don », a-t-il affirmé. Ce mouvement appelle les comoriens à porter leurs contributions pour venir en aide les habitants de Mayotte.

« Nous n’avons pas besoin d’argent, nous avons besoin de l’eau », a précisé Kaabi Mohamed. A l’en croire, l’opération de collecte de l’eau poursuivra jusqu’à 12 jours. « On va évaluer ce que nous avons collecté et la manière d’acheminer ce don jusqu’à Mayotte », a-t-il indiqué.

Kaabi Mohamed a annoncé que la distribution de l’eau va commencer par priorité. D’abord, les enfants, ensuite les personnes les plus âgées et en fin les malades sans distinction, selon ce membre du mouvement appelant à la contribution de tout un chacun dans cette opération.

Kamal Said Abdou

Les Comores comme les autres pays du monde ont célébré hier la journée internationale de la paix. Associations et Ong ont investi les rues de la capitale. Au cours de la marche pacifique, les manifestants ont pointé du doigt la justice en déplorant l’impunité et l’injustice vis-à-vis des femmes et des enfants victimes de violences.

Le développement sans paix est impossible. La paix bien qu’une condition indispensable pour le développement du pays, c’est aussi une richesse. Les associations militantes pour la paix haussent le ton et pointent du doigt la justice. Elles ont déploré le fait que certains dossiers à la justice soient jusqu’à présent dans l’ombre. Or, la justice a un rôle important dans le maintien de la paix, selon Sultan Abdourahim Cheick, membre des jeunes leaders pour la paix.

En marge de cette journée, la violence faite aux femmes et aux enfants est dénoncé par les manifestants avant de critiquer le travail des enfants, une pratique qui va à l’encontre de la charte pour le droit de l’homme.

« La lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants est un combat que nos organisations s’engagent à combattre. Ce combat contre les VBG est devenu une nécessité absolue pour chacun de nous. Nous vous invitons à nous rejoindre sur ce noble combat de l’avenir de notre pays », a lancé Hakim Said Mchangama, président de l’Ong Cap.

Manque d’eau, électricité, infrastructures, manque de travail pour les jeunes et une justice défaillante vis-à-vis des justiciables, les manifestants en déplorent. « La commission nationale des droits de l’homme ne fait rien dans cette situation », ont-ils manifesté.

Les violences faites aux femmes et aux enfants bien qu’elles soient plus connues aux Comores, la violence en période électorale est aussi courante. A en croire Hakim Said Mchangama, président de l’Ong Cap, cette période électorale est connue comme une période de tensions et qui enregistre de violence sous toutes ses formes.

« Notre rôle c’est de prévenir les conflits et éviter les violences », a-t-il précisé concluant que « nous allons nous battre pour réduire les violences électorales et permettre à la tenue d’élections calmes dont chaque comorien pourra accomplir son devoir civique dans la paix et la sérénité. » 

Kamal Saïd Abdou

Alors que la prochaine édition des JIOI de 2027 est confiée à l’Union des Comores, l’ancien président du comité olympique, Abdillah Mzé Msa exhorte l’engagement du gouvernement, le changement des mentalités, l’expertise ainsi que le budget pour gagner ce pari.  Mais cela demande la synergie du comité olympique et du gouvernement. 

Les Comores rateront-elles, pour la 5ème fois l’occasion d’organiser les jeux des îles de l’océan indien en 2027 ? L’inquiétude n’est pas exclue au regard du retard que le pays a pris en matière d’infrastructures sportives. Dans une conférence de presse tenue, mardi dernier, l’ancien président du comité olympique, Abdillah Mzé Msa a mis en évidence quatre priorités ambitieuses si le pays tient à abriter le prestigieux événement sportif zonal.

« L’organisation des jeux des îles aux Comores, c’est un rêve qui peut être rendu réel si le gouvernement s’engage à faire ces jeux là une cause nationale. Cela dépend également du changement de nos mentalités, que nous acceptions un minimum de sacrifice, d’adversité, de résilience s’il le faut », a déclaré Abdillah Mzé Msa, inspecteur général du ministère de la jeunesse et des sports.

Cet ancien président du Cosic privilège d’autres priorités indispensables devant permettre le pays à atteindre les objectifs fixés. « Quatre ans c’est peu. L’on peut dire qu’on a largement le temps pour que le comité olympique et le gouvernement comorien se coordonnent à tisser des relations conjointes à la recherche des partenaires internationaux afin de mobiliser les fonds nécessaires et de l’expertise pour la mise en place de toutes les logistiques importantes dans les meilleurs délais », insiste-t-il.  

Ce vétéran du monde des sports a par ailleurs regretté le fait que le pays s’est vu refuser pour la énième fois, les jeux, faute de moyens financiers. Abdillah Mzé Msa reste toutefois confiant que, cela est possible si le pays se donne la volonté de vouloir faire. « C’était regrettable qu’en 1993, 1998, 2007 et 2015 quand nous avions cédé le drapeau des jeux des îles, à d’autres pays. Rien n’indique pour le moment que le pays ait les épaules pour organiser un tel événement, mais s’il tient vraiment à cela, aucun obstacle ne peut leur résister », conclut-il. 

Nassuf. M. Abdou

La route nationale (RN2) Moroni-Fumbuni accuse plusieurs accidents de voitures. Un constat alarmant car le nombre des décès et blessés est croissant. Face à cela, la gendarmerie nationale en collaboration avec Wusukani wa masiwa ont lancé une campagne de sensibilisation pour les cellules des chauffeurs de Badjni. Le but est de convaincre les usagers à réduire l’excès de vitesse afin de diminuer le nombre d’accidents.

Plusieurs accidents de voitures ont été recensés sur la route nationale Moroni-Fumbuni. Au cours de ces deux dernières semaines, l’on apprend que deux accidents ont causé plusieurs victimes. Sur ce, la gendarmerie nationale avec Wusukani wa masiwa mènent une campagne de sensibilisation des chauffeurs de Badjini. Car selon eux, « mieux vaut prévenir que guérir ».

Et samedi dernier, à la gare du Sud (Karthala), les chauffeurs de la ligne de Badjni ont été sensibilisés sur la circulation routière. Le mot d’ordre est orienté vers la réduction de l’excès de vitesse, principal danger en matière de transport routier. « Plusieurs cas d’accidents ont été signalés dans la ligne Badjini-Moroni. Le constat est grave. Afin de sauver la vie des passagers et des chauffeurs, il est désormais interdit de rouler avec excès de vitesse.  Conduire au centre d’un village, le chauffeur doit rouler à une vitesse de 40 à 50 km/h. Et entre deux villes, la vitesse ne doit pas dépasser, à la limite, 70 km/h. Des panneaux de signalisation seront affichés pour titre d’indication de vitesse. Et le chauffeur ne doit pas conduire la voiture en état d’ivresse. Les passagers ont le droit de refuser », a expliqué la sécurité routière.

Des sanctions et amendes ont été annoncées pour les contrevenants. « Le non-respect de ces consignes, cela provoque des conséquences majeures : des sanctions et des amendes. En plus, les trottoirs ne sont pas des lieux de stationnement des voitures. Et à la fin, nous allons faire le bilan annuel », indique-t-il. 

Abdoulandhum Ahamada

En 2016, le prince Mohammed ben Salmane, surnommé MBS, dresse la feuille de route de plusieurs réformes économiques et sociales : le plan vision 2030. L’objectif du prince héritier est que l’Arabie Saoudite devienne la première puissance économique, politique et sociale de la région. Alors, la vision saoudienne 2030 représente le plus grand plan national ambitieux de changement, basé sur une grande histoire du royaume, sa culture authentique, son emplacement stratégique, sa force économique, son peuple ambitieux et son énorme potentiel pour réaliser une transformation sociale économique visible qui continue d’avoir un impact sur le monde.

C’est une transformation sociale et économique sans précédent que connaît l’Arabie Saoudite. Selon le journal Cité Vatican, après avoir constaté une baisse des prix du pétrole, le plus grand exportateur au monde ne souhaite plus en dépendre autant. Mohammed ben Salmane veut transformer l’économie saoudienne dans une optique libérale, moderne et industrialisée. Cependant, l’Arabie Saoudite a annoncé en avril dernier de nombreux projets dont la création de quatre zones économiques spéciales (ZES), situées à Riyad, offrant diverses opportunités aux investisseurs étrangers.

Le plan vision 2030 est une initiative stratégique lancée par l’Arabie Saoudite en 2016 pour diversifier son économie et réduire sa dépendance vis-à-vis du pétrole. Il vise à transformer le royaume en une économie plus ouverte, diversifiée et durable d’ici 2030. Pour la mise en place de ce plan, le pays a créé plusieurs entités, dont le fonds public d’investissement, qui joue un rôle central dans le financement des projets et des initiatives.

Un autre projet d’envergure est celui du « New Murabba », visant à bâtir dans Riyad le plus grand centre-ville moderne et futuriste au monde. En plus des projets « Red Sea », « Qiddiya » et « Roshan » déjà prévu initialement, d’autres ont été rajouté récemment tels que la dynamisation et de développement de la ville de Diriyah, la création « Neom », une nouvelle futuriste dans le Nord-Ouest du royaume d’Arabie Saoudite et « Al-UIa ».

D’ailleurs, l’année 2023 a été marquée par des réalisations sans précédent à tous les niveaux. Le Royaume a enregistré une croissance record du PIB. Elle a ainsi parcouru un long chemin dans la construction d’un mode de vie sain, notamment sur l’amélioration de la qualité de vie des citoyens, la création des meilleures conditions pour l’éducation et les services sanitaires en faveur de la population. Et aussi augmenter l’autonomisation des femmes sur le marché du travail. 

Abdoulandhum Ahamada

31 991 nouveaux électeurs inscrits sur les listes électorales et 881 bureaux de vote au lieu de 762 en 2019. Devant la presse hier à la Ceni, Idrissa Said Ben Ahamada, président de l’instance électorale se dit satisfait de cette première étape car par rapport aux objectifs fixés, 70% sont déjà atteints. Une étape, d’après-lui saluée par nos partenaires au développement.

Les dates pour les prochaines élections sont déjà connues. La Ceni, l’organe chargé des élections se dit prête. Selon elle, la première étape notamment la révision des listes électorales et l’enregistrement des nouveaux électeurs est déjà bouclée. Elle a enregistré 31 991 nouveaux inscrits sur les listes électorales en 30 jours. Idrissa Said Ben Ahamada, président de la Ceni manifeste sa joie d’avoir atteint 70 % des objectifs fixés.

« C’est la première fois dans notre pays. Nos partenaires ont salué cette étape. Pour la prochaine étape, nous avons déjà élaboré le projet du décret de convocation du collège électoral. Nous avons proposé le calendrier électoral qui est officiel », a-t-il déclaré.

A en croire le président de la Ceni, si le nombre des électeurs a augmenté cela signifierait aussi que le nombre des bureaux de vote va augmenter. « Nous avions 762 bureaux de vote en 2019, maintenant nous en avons 884 », a annoncé le président de la Ceni.

Désormais, aucun bureau de vote ne doit dépasser la barre de 500 électeurs, conformément à l’article 215 du code électorale. Pour le président de la Ceni, cette nouvelle mesure a pour objectif de faciliter les électeurs et d’éviter le désordre et les files d’attente dans les bureaux de vote.

Pour la deuxième phase, le président de la Ceni a indiqué que cette étape est cruciale. Il s’agit de la mise en place des commissions insulaires le 1er octobre prochain conformément au chronogramme et les commissions communales.

Selon le président de la Ceni, les partenaires au développement ont salué le déroulement de la première étape. Certains ont déjà manifesté la volonté de contribuer dans ce processus pour des élections libres, transparentes et crédibles, notamment la Chine et les États-Unis. « Pour la prochaine étape, le gouvernement doit débloquer le fonds pour les élections du 14 janvier. Si le gouvernement n’a pas débloqué le financement alors il n’y aura pas d’élections », a conclu le président de la Ceni. 

Kamal Said Abdou