Dans une conférence de presse, tenue samedi dernier, à Moroni, la confédération des travailleuses et des travailleurs comoriens (CTTC), a fait part des propositions retenues lors de son 6e congrès, qui a eu lieu à Anjouan. C’était l’occasion de tirer la sonnette d’alarme sur le processus en cours de privatisation de l’aéroport de Hahaya à une société étrangère.
Tenue à Anjouan, le 6e congrès de la confédération des travailleuses et des travailleurs comoriens aura un succès par rapports à leurs priorités fixées, tenant compte des résolutions et propositions retenues, notamment le renforcement du partenariat avec les entreprises, la syndicalisation des travailleurs dans les milieux professionnels, le renforcement de leurs capacités à travers des formations adaptés au bénéfice des travailleurs ainsi que le dialogue, le respect des droits des travailleurs, entre autres.
Parlant des droits des travailleurs, la CTTC revient sur l’un des sujets qui fâchent, notamment l’éventuelle privatisation de l’aéroport international Moroni prince Saïd Ibrahim à une société étrangère. « Nous avons au préalable crié haut et fort lorsque la rumeur nous est parvenue sur une décision prise par les autorités de vendre notre seul et unique aéroport international prince Saïd Ibrahim. Aucune autorité n’a osé démentir nos propos tenus lors de notre précédente conférence », a rappelé Ibrahim Omar, secrétaire général de la CTC.
« Aujourd’hui, nous avons appris par regrets que le processus est en marche et que des entretiens d’embauches seront entamés d’ici peu. Nous appelons tous les employés de l’aéroport à s’abstenir », a-t-il ajouté. Selon lui, cette décision prise est contraire aux textes régissant les droits respectifs et fondamentaux des travailleurs.
Salim Soulaimane commissaire en charge de la coopération de suivi du programme, dénonce un complot pour des profits personnels. « C’est inadmissible que notre seul aéroport international soit vendu à une société dont on ignore ses prestations de services. Ce qui nous intrigue, jusqu’à preuve de contraire, tout laisse à croire que les parlementaires, eux, n’ont pas été concertés. Il s’agit d’un complot pour faire disparaître les anciens employés et retenir les leurs », a-t-il crié.
Nassuf. M. Abdou