Une cérémonie de passation de service a eu lieu hier mercredi au centre national de documentation et de recherches scientifiques pour remplacement à Dr Abdallah Nourdine. Selon le nouveau directeur, le Cndrs est fleurie d’une diversité de structure et de richesse culturelle et naturelle, conséquence de multiples influences aux Comores.
« Réussir à conduire le personnel du Cndrs dans une ambiance fraternelle et l’esprit d’équipe solidaire, négocier sur la possibilité de régulariser la situation des agents en situation précaires et des stagiaires permanents depuis plus de 2 à 4 ans de service au Cndrs, gouverner dans le respect des textes, de gestion des acquis en matière de formation, recherche au niveau institutionnel, national, régional et international, entres autres », tels font la vocation du nouveau directeur Dr Toiwilou Mze Hamadi.
Dans son programme de redressement, on note également le renforcement de la dynamique de collaboration et partenariat entre le Cndrs et les établissements de formation et de recherche nationale, régionale et internationale comme l’UOI, CNF, AUF…, la collaboration auprès des partenaires de premier rang du Cndrs en l’occurrence le SCAC, TIKA, la Chine et le PNUD pour une assistance technique, financière et l’implication des chercheurs dans la dynamique de recherche, d’échange, et de la publication à l’édition de l’unique revue scientifique des Comores, Yamkobe.
40 ans d’existence
« Les mots me manquent pour témoigner ma reconnaissance à tout le personnel du Cndrs, organisateurs de cet événement de son chaleureux accueil sur ce lieu d’émulation qui incarne les valeurs patrimoniales, identitaires, historiques, éducatives, scientifiques et touristiques nationales », a souligné Dr Toiwilou Mze Hamadi. Selon le nouveau patron de cet établissement de recherche scientifique, au plan national, les objectifs se doivent de mettre le pouvoir de la culture au service du développement durable et de la paix dans un contexte d’unité nationale. « L’Union des Comores que nous devrions vouloir, à travers l’ODD11, villes et communautés durables, et l’aspiration 5, est une union dotée d’une identité culturelle forte, de valeurs, d’une éthique citoyenne et d’un patrimoine communs dont le Cndrs au sein duquel se trouvent le musée national, la bibliothèque nationale, les archives nationales, le patrimoine naturel et culturel et la recherche, méritent d’être agent et acteur de développement culturel, éducatif, touristique et économique durable », dit-il.
Le Cndrs au plan institutionnel est la première institution culturelle nationale créée en 1979, 4 ans après l’indépendance des Comores en 1975, 40 ans aujourd’hui en 2019. « Au stade actuel, le Cndrs est fleurie d’une diversité de structure et de richesse culturelle et naturelle, conséquence de multiples influences de notre peuple. Il est devenu une institution publique à but non lucratif au service de la société et du développement ouvert au public, acquiert, conserve, étudie et transmet le patrimoine à des fin d’étude, d’éducation et de délectation », renchérit le nouveau directeur du Cndrs.
Le Cndrs, un fonctionnement et gestion déplorables
Selon Dr Toiwilou Mze Hamadi, malgré la place qu’occupe le Cndrs à l’échelle internationale, il est malheureusement méconnu par les autochtones et intellectuellement inaccessibles au public ordinaire. L’Etat comorien ne tire pas le maximum de profit de ses richesses et le Cndrs est devenu l’enfant naturel de l’Etat, affirme le nouveau directeur du Cndrs, qui, selon lui, les causes probables de ces situations peuvent être caractérisées par le fait que les conditions d’existences, de fonctionnement et de gestion sont déplorables. « L’exemple le plus révélateur est la subvention mensuelle du Cndrs accordé par l’Etat qui est moins d’un salaire d’un chauffeur du PNUD. Cette subvention est 15 fois moins que celle du COSEP et les autres sociétés d’Etat comorien », déplore-t-il.
De part la souffrance d’un personnel insuffisant et qui mérite un renforcement de capacités, dixit-il, le centre fonctionne difficilement car dépourvu de moyens de gestion, de divulgation et de vulgarisation de ses recherches. « Cette situation avive l’attention que nous portons à notre mission pour savoir comment ensemble pouvons-nous faire du Cndrs un moteur de développement culturel, éducatif, scientifique, touristique et économique durable en Union des Comores ? Comment permettre le Cndrs de jouer son rôle d’établissement rassembleur et fédérateur ? », s’interroge-t-il.
Qui est Dr Toiwilou Mze Hamadi ?
Né à Mitsoudjé Hambou à Ngazidja. Après ses études primaires à Mitsoudje, secondaires à lycée de Moroni et universitaires de philosophie à l’université de Toliara à Madagascar, Dr Toiwilou Mze Hamadi a poursuivi son troisième cycle à l’université internationale Senghor à Alexandrie et a obtenu le diplôme d’Etudes Approfondies Professionnelles en Gestion Patrimoine culturel. Cumulativement à ses fonctions d’enseignant-chercheur de l’université des Comores, il est point focal de la convention 1972 du patrimoine mondial de l’UNESCO au ministère des arts et de la culture, président des associations des musées de l’océan indien, président également du collectif du patrimoine des Comores à Ngazidja, vice-président de l’association Alumni France-Comores, membre d’ICOM Comores et conseiller culturel des associations culturelle communautaire de Mitsoudje. Il est Docteur en Histoire dont sa spécialité est Patrimoine-Muséologie.
KDBA