Le programme de Facilité élargie de crédit du Fonds monétaire international a achevé la deuxième revue de l’accord conclu avec l’Union des Comores au titre de la facilité élargie de crédit (FEC). La décision du Conseil d’administration ouvre la voie au décaissement immédiat de 43 millions de dollars pour une durée de quatre ans. Cet accord devrait permettre à l’économie de se relancer après son repli.
Le 21 juin dernier, le conseil d’administration du Fmi a achevé la deuxième revue de l’accord conclu avec les Comores dans le cadre du programme de Facilité élargie de crédit. Cap à l’ouverture de la voie au décaissement immédiat de 4,68 millions de dollars. D’une durée de 4 ans, cet accord a été approuvé le 1 juin 2023 et donne accès à 43 millions de dollars.
La performance sous le programme de réforme économique des Comores continue d’être globalement satisfaisante, et les autorités restent engagées envers les politiques économiques et les réformes qui sous-tendent le programme soutenu par la facilité élargie de crédit (FEC). Les réformes commencent à porter leurs fruits, avec des signes visibles de stabilisation macroéconomique. Cependant, les Comores continuent de faire face aux défis d’un petit État insulaire et fragile, ce qui nécessite une mise en œuvre rigoureuse du programme et un soutien continu de la part des partenaires internationaux.
Le programme de réformes économiques des Comores, soutenu par l’accord au titre de la FEC, vise à réduire la fragilité et à accroître la résilience économique en constituant des marges de manœuvre budgétaires, en atténuant les vulnérabilités liées à la dette et en renforçant le secteur financier et la gouvernance. Les principales priorités du programme incluent : la mobilisation des recettes intérieures à travers des réformes pour renforcer l’administration fiscale et douanière et rationaliser les exonérations fiscales, le renforcement du secteur financier, notamment par l’achèvement de la restructuration de la banque postale publique SNPSF et l’amélioration des capacités de supervision et de résolution bancaires de la Banque Centrale ; et le renforcement de la gouvernance à travers une gestion des finances publiques renforcée et des réformes anti-corruption.
Selon le Fmi dans son communiqué, les autorités continuent de réaffirmer leur engagement envers le programme soutenu par la FEC malgré les fragilités économiques et institutionnelles : quatre des cinq critères de performance quantitatifs (CPQ) ont été atteints à fin décembre 2023, six des onze repères structurels (RS) entre décembre 2023 et mai 2024 ont été atteints, tandis que deux ont été mis en œuvre avec des retards et deux RS de fin juin 2024 ont été atteints à l’avance.
« Les conditions économiques se sont améliorées depuis l’approbation du programme soutenu par la FEC. On s’attend à ce que la croissance du PIB réel reste sur une trajectoire ascendante tout au long de la période du programme, tandis que l’inflation est projetée à continuer de baisser en 2024 et au-delà », lit-on dans le communiqué. « Le solde primaire intérieur devrait s’améliorer, en partie grâce à l’amélioration continue de la mobilisation des recettes intérieures. Le secteur externe est stable, et les réserves internationales devraient rester au-dessus de 7 mois de couverture d’importation sur toute la période du programme », ajoute le communiqué.
De son côté, Kenji Okamura, directeur général adjoint et président par intérim, a déclaré que « La politique monétaire a permis de contenir l’inflation et d’assurer des réserves externes suffisantes pour les Comores et la stabilité de son taux de change. La poursuite des efforts visant à stabiliser le secteur financier, y compris par la restructuration de la banque postale d’État, la gestion de la qualité du crédit au sein du système bancaire, et le renforcement des capacités de supervision et de résolution bancaires sont appréciés. »
«Les autorités sont encouragées à intensifier les efforts de mise en œuvre afin de garantir la réalisation de tous les objectifs du programme. Le FMI continue d’assurer un engagement étroit et le soutien nécessaire au développement des capacités, à une surveillance économique efficace et à une mise en œuvre réussie du programme. Le soutien des partenaires internationaux reste crucial pour répondre aux besoins importants de développement du pays et aux risques liés au changement climatique », a conclu Kenji Okamura.
KDBA