Une affaire mystérieuse. À une semaine seulement après leur départ vers la métropole, les quatre jeunes espoirs issus du championnat d’élite de Ngazidja, qui ont été repérés par l’agence Cosporama et envoyés en France pour un stage footballeurs professionnels ont préféré prendre la poudre d’escampette que de poursuivre leur rêve de devenir des footballeurs professionnels. Une action qui a provoqué, une onde de choc au sein de la communauté sportive comorienne.
« Le projet était prometteur », a affirmé Houssalam. Détectés par Cosporama, une agence spécialisée dans la détection de jeunes talents, quatre joueurs ont été sélectionnés pour passer des tests au sein du Havre FC, un club français de renom. Cette opportunité représentait une chance inouïe de passer de l’élite régionale de Ngazidja à un niveau professionnel en Europe.
Cependant, à peine une semaine après leur arrivée en France et après avoir effectué trois stages, les quatre jeunes ont choisi de prendre la fuite que de poursuivre leur stage.
Selon Houssalam, l’agent détecteur qui avait organisé le stage avoue n’est pas comprendre la décision de ces jeunes, alors qu’ils avaient devant eux des opportunités d’évoluer dans clubs professionnels quel que soit l’issue du stage.
« Ils avaient une chance unique de faire carrière dans le football professionnel. En prenant la fuite, ils ont gâché cette opportunité », déplore-t-il. « S’il s’avère qu’avec le Havre les choses tournent courtes, d’autres clubs allaient les prendre », a-t-il ajouté.
Selon les indiscrétions, les familles de ces jeunes ont déboursés des sommes colossales pour le voyage de leurs progénitures. Des sommes allant à 8000 euros chacun. Raison pour laquelle certaines personnes estiment qu’ils ont fait le bon choix de quitter les stages avant même leur fin, au risque de devoir retourner aux Comores, s’ils ne sont pas retenus.
Un argument réfuté par Houssalam qui concède que certes qu’ils ont reçu des sommes des mains des familles des concernés mais qu’ils s’étaient convenus au départ que ces sommes allaient être utilisées pour compenser la prise en charge de ce projet.
Dans un contexte où les perspectives de vie sont limitées aux Comores, ces jeunes pourraient, même sans football, avoir une vie meilleure en France. Cet épisode soulève de nombreuses questions sur la réalité des jeunes footballeurs comoriens et leur avenir. Entre le rêve de briller sur les terrains européens et la dure réalité d’une vie précaire aux Comores, ces jeunes ont fait un choix qui, bien que controversé, reflète peut-être une situation plus complexe qu’il n’y paraît. L’avenir dira si leur décision était judicieuse, mais pour l’instant, elle reste un sujet de débat intense dans la communauté sportive comorienne.
Inmadoudine Bacar