Pour Mohamed Daoudou, ancien ministre de l’intérieur, le communiqué du procureur de la République n’apporte pas d’autres éléments nouveaux ni convaincants que ceux qui ont été dits. L’ancien flic du pays a promis de saisir Amnesty international pour une enquête internationale indépendante.
Jusqu’au jour d’aujourd’hui, la version officielle du parquet de la République suite à la mort subite du présumé auteur de l’attaque contre le chef de l’Etat ne fait pas l’unanimité. Beaucoup des dires sur le corps du militaire alimentent plusieurs théories que seule une enquête indépendante et approfondie pourrait donner des réponses exactes. En effet, Mohamed Daoudou, ancien ministre de l’intérieur remet en cause cette version déclarant que « le communiqué du procureur de la République n’apporte pas d’autres éléments nouveaux ni convaincants que ceux qui ont été dits ».
Selon lui, le parquet de Moroni ne répond pas aux multiples questions que l’opinion nationale ou internationale se pose sur les circonstances du décès en détention de ce jeune gendarme, auteur de l’agression, dont le chef de l’État a été victime. « D’autant plus qu’ un éminent avocat du bureau de Moroni dit disposer des preuves d’images que ce jeune militaire a été exécuté et que son corps a été aussitôt atrocement mutilé », rappelle-t-il.
Mohamed Daoudou dit être déterminé à saisir Amnesty International pour une enquête internationale indépendante afin que la lumière soit faite sur les circonstances du décès de Fanou, quelques heures après son arrestation par les forces de sécurité. « Nous regrettons que, dans un pays musulman, une prière mortuaire a été interdite par les autorités », déplore-t-il, appelant tous les partis politiques et les organisations de la société civile, pour l’organisation des grands rassemblements dans nos villes et villages pour une prière en faveur de Fanou, demandant ainsi la transparence dans cette affaire, et condamner l’agression d’un responsable politique dans notre pays.
Kamal Said Abdou