ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Société : Le Comred fait état de 39 décès suspects depuis 2019

La Comred, une plateforme politique affiliée à l’opposition a recensé 39 décès dans des circonstances troubles depuis 2019 jusqu’à nos jours. Devant les médias, samedi dernier, au Retaj, la Comred déplore le fait qu’aujourd’hui la paix et la stabilité soient menacées ces derniers temps et que le régime en place en est le principal responsable.

Les Comores connaissent actuellement une série d’assassinats suspects et une impunité ainsi qu’une crise politico-institutionnelle et économique sans précédent. Pour la Comred, ce constat résulte de l’illégitimité et de mauvaise gouvernance du régime en place.  Un régime qui, selon les leaders de cette plateforme politique a instauré un climat de terreur, d’oppression et d’instabilité menaçant la paix et la stabilité du pays.

« A un moment donné, il faut interroger l’histoire pourquoi cela », s’interroge Ali Youssouf Chioni, président de la Comred. Ce dernier a comparé le régime dirigé par les mercenaires à celui qui est dirigé aujourd’hui par des comoriens. De 2019 jusqu’à nos jours, la liste des assassinats suspects n’est pas exhaustive mais la Comred n’a retenu que 39 décès dans des circonstances troubles et sans aucune justice. Le président a cité le cas de Major Bapalé, Moutu, Nasser, le commandant Fayçal, Gazon, Aymane, Mouslim et récemment le cas de Fanou, le jeune militaire, présumé auteur de l’attaque contre le président Azali Assoumani.

« Nous demandons où est la justice ? L’opinion publique aussi se demande cette question », dixit le président de la Comred. Les comoriens ont la peur au ventre. Les représentants de la Comred haussent le ton rappelant que le silence de la justice renforce davantage la méfiance au pays. Un tel climat ne laisse personne au silence. Les notables et Ulémas, chacun fait appel à la paix et la stabilité. Mais le président de la Comred a fait savoir que la paix n’est pas une chanson. A l’en croire, la paix est un comportement. Il a accusé le gouvernement d’être le premier responsable de la menace qui pèse sur la paix et la stabilité au pays.

Kamal Said Abdou

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