ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Affaire Air Darassa : Les bénéficiaires de l’aide humanitaire mis en garde

Les raisons de l’interdiction des actions humanitaires d’Air Darassa, la détention d’Abdallah Abdou Hassan (Agwa), au menu des échanges,  lors d’une conférence de presse tenue, hier lundi, par le ministre de la justice. Le ministre a affirmé que « les demandes formulées par  les avocats d’Abdallah Abdou Hassan sont hors la loi. » Selon lui, « Saïd Mohamed Djibril est un escroc et se serve de l’argent sale. »

L’arrêté officiel du ministre de l’intérieur qui mettait fin les activités sociales de la fondation de Air Darassa se rime avec la décision du ministère de la justice. Lors d’une conférence de presse, tenue hier lundi, le ministre de la justice n’a pas joué avec les mots pour vilipender Said Mohamed Djibril. Il lui qualifie et l’accuse  d’un « malfaiteur à grande échelle qui se sert de l’argent sale ». « Le dossier judiciaire de Saïd Mohamed Djibril révèle un homme  malfaiteur, il a les mains salles dans une affaire de détournement d’1k, 40g de l’or, s’il a quoi à faire mieux il devrait donc rembourser la famille de Moina Halima, la somme de 24.745.000 kmf », a montré le ministre de la justice.

Selon le garde de sceaux comorien, prédicateur a été accusé et condamné pour 8 ans de prison dont 4 ans fermes et 4 avec sursis, pourtant il a pu s’échapper sans laisser traces à l’hôpital après une demande de son avocat que son client soit admis à l’hôpital. Selon le ministre de la justice, concernant l’infraction du détournement de l’or, le tribunal a reconnu dans son jugement  que l’inculpé n’a nié les faits qui lui sont rapprochés. Sur ce même dossier, le ministre de la justice a fait savoir que le président de la fondation Air Darassa, n’aurait  pas pu trouver autre issue  de se débarrasser de l’affaire que de s’exilait à Nairobi.

 Les bénéficiers des actions d’air Darassa peuvent être  poursuivis en justice pour un recèle

Le ministre de la justice Mohamed Housseine Djamalalaili, a mis un accent particulier sur les réels dangers liés aux personnes, aux familles, aux communautés  bénéficiaires de « l’argent sale » de cheikh Djibril. Il affirme que les menaces de prédicateur à l’égard de l’Etat comorien constitue une raison de plus pour qu’il soit appréhendé et suite extradé en Union des Comores en toute urgence. « On ignore de ce qu’il fait comme travail, moins de quelle banque l’argent sale est régulièrement  transféré. Tout cela ne fait que renforcer notre inquiétude qu’il s’agit de l’argent sale offert par  des criminels, des trafiquants de drogues. Et en terme juridique, il s’agit d’un recèle dont  les personnes bénéficiaires peuvent être un jour poursuivies en justice », prévient le ministre de la justice. « La fondation Air Darassa n’a aucun droit juridictionnel, ni arrêté, ni approbation gouvernementale  devant la permettre à  effectuer  des  actions humanitaires sur le territoire national », précise le ministre

Le cas de Agwa

Interrogé sur la question de l’état de santé  d’Abdallah Abdou Hassan, la réponse du ministre reste  plutôt ferme et précise. « Le dossier d’Abdallah Abdou Hassan, est plutôt mystérieux, car les demandes formulées par les avocats sont hors la loi. Ils exigent que leur client soit admis dans un hôpital selon  son choix, précisent au  centre hospitalier de Ntsudjini, sa ville natale », dit-il. C’est une demande, poursuit-il, qui ne peut en aucun cas être accordée, vu l’attitude du prisonnier d’une incitation à un push. « Aucun détenu n’a le droit de choisir l’hôpital pour la prise en charge de ses soins médicaux », insiste-t-il.  En tout cas le ministre de la justice laisse entendre que les médecins l’ont confirmé qu’Abdallah Abdou Hassan est confronté à un état de santé qui engendre des vomissements.

Nassuf. M. Abdou

 

 

Laisser un commentaire