Dans une interview, Aboubacar Abdoulwahab, directeur général de l’office national de la vanille, nous confie que des partenaires étrangers sont attendus dans un court délai à Moroni, pour acheter les 5000 tonnes de vanille trainées à cause de la pandémie. Il rassure également que les 300.000.000 fcs octroyés par le président Azali, la banque centrale prendra en charge du virement dans les banques où les préparateurs ont fait des crédits.
Des tonnes considérables trainent depuis 2019 à cause du coronavirus. Quelles stratégies mises en place pour les sauver et soutenir les préparateurs à se relancer dans leurs activités respectives ?
Tout d’abord, je suis heureux, et je me réjouis d’annoncer à tous les acteurs de la vanille cette bonne nouvelle. Malgré tout ce long chemin perdu et d’inquiétude, occasionné par la pandémie qui a impacté d’une façon considérable cette activité, nous n’avions pas baissé les bras pour trouver des solutions. Depuis le début du mois d’octobre dernier, nous avons pu trouver, à travers l’Europe, des partenaires bien intéressés à notre vanille. Malgré la fermeture des frontières qui est toujours en vigueur en Europe, ces derniers nous ont promis de répondre favorablement à notre demande de venir acheter la totalité du stock traîné cette année dans les deux prochains mois. Et au nom du directeur général de l’office de la vanille, j’appelle tous les acteurs de la vanille à rester optimistes, car j’ai une forte confiance à ces acteurs européens et je suis persuadé qu’ils vont tenir leur promesse.
Justement, combien de tonnes comptez-vous en stock?
J’estime qu’il est très difficile pour l’instant de donner un chiffre précis pour les tonnes trainées. Même si certains partenaires locaux continuent toujours à en acheter, peu à peu. Certes, cela n’est pas un signe de victoire vu la quantité restante mais c’est une partie de crise qui s’efface. Ce que je peux dire en plus, avant que les partenaires locaux n’aient pas commencé à acheter la vanille, nous avions 5000 tonnes trainées. C’était très décevant et très inquiétant pour nous tous. Mais pour l’heure, ça a l’ère de s’améliorer, et l’espoir se profile de renverser cette situation cruelle. Et j’en profite cette occasion d’annoncer que nous sommes déjà lancés dans une politique d’autonomisation en vue de pouvoir nous-mêmes vendre les produits de rente tels que la vanille, ylang-ylang et le girofle. Cela nous permettra, également, d’avoir l’autorisation de transformer la vanille en poudre avant de l’exporter, car certains partenaires le veulent aussi en poudre.
Et les 300.000.000 fcs octroyés par le président Azali pour soutenir les préparateurs ?
Les processus administratifs sont déjà engagés pour soutenir financièrement les préparateurs à travers le fonds qu’a octroyé le président Azali. Nous travaillons en étroite collaboration avec la banque centrale pour faciliter cette tache. Etant convaincu qu’ils ont tous fait des crédits dans les banques, alors la banque centrale prendra en charge de payer les crédits de ces préparateurs à travers des virements dans les institutions financiers où ils ont fait des crédits. Aucun préparateur existant dans nos bases de données ne sera oublié. Cette disposition nous permettra d’éviter les complications ou des malentendus, pour se rassurer que tous les préparateurs ont remboursé leurs dettes dans les institutions financières par la voix de la banque centrale.
Votre message à tous les acteurs de la vanille impactés par la pandémie
Mes remerciements vont à l’endroit du président Azali Assoumani, pour son dévouement de longue date, de vouloir avec énergie accorder tant de financement pour soutenir l’agriculture comorienne, précisément la culture de la vanille. J’appelle les acteurs de la vanille à comprendre que le soutien considérable du chef de l’Etat à leurs côtés n’est pas le fruit du hasard, mais le président est conscient que cette culture est un levier devant impulser la croissance économique de notre pays.
Propos recueillis par Nassuf. M. Abdou