ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Anjouan : La psychose des agressions physiques et sexuelles

Mardi dernier, dans la région de Nioumakelé à Domoni, un individu a agressé 3 personnes. À Mutsamudu, une fillette est agressée et abusée sexuellement par 3 individus. Aucun décès n’est à déplorer. Les victimes sont à l’hôpital et les agresseurs à la gendarmerie.

Les agresseurs sont identifiés et appréhendés. « Il s’appelle Said Houmadi originaire de Koni Djodjo. Il a 45 ans et autiste. Il se trouvait dans la région de Domoni où il est assommé à coup de barre de fer (amortisseurs de Moto) à la tête par un ivrogne du village Limbi au marché de Domoni. L’état de la victime reste jusqu’à présent méconnu. Les chances de survie restent infimes. L’agresseur est sous l’effet de la drogue synthétique connu sous le nom de chimique », a témoigné un habitant de Domoni.

Selon d’autres témoignages les victimes ont perdu beaucoup de sang. Ils sont actuellement au centre hospitalier de Domoni pour des soins. La raison de l’agression n’est pas connue, mais le cas le plus probable, ce sont les effets de drogue synthétique.

Aucun décès n’est à déplorer

Anrfane Saindou, infirmier de service à l’hôpital de Domoni, précise qu’aucun décès n’est à déplorer. « Les informations circulent partout qu’il y a un décès. Il n’y aucun décès, et la personne grièvement blessée est évacuée à l’hôpital de Hombo. Je donne mon témoignage pour rassurer que personne n’a perdu la vie parmi les victimes. Il est évacué l’après-midi à l’hôpital de référence de Mutsamudu », dit-il avant de confier « j’étais au service d’urgence quand une première personne est entrée grièvement blessée à la tête. Quelques minutes plus tard, deux autres individus sont entrés en même temps. L’un, le plus grave est évacué à Mutsamudu tandis que les autres moins blessés ont eu l’autorisation de rentrer chez eux. Pour le cas de l’agresseur, il est aux mains de la gendarmerie. Ils sont partis vers la direction de Mutsamudu. Probablement à la gendarmerie ou à la prison Koki ».

À savoir que les agressions et assassinats prennent de l’ampleur dans cette région de Nioumakelé, notamment à Domoni. Pour rappel, le 09 septembre, le gardien d’une des maisons du feu Président Ahmed Abdallah Abdérémane a été trouvé mort égorgé. Une affaire sans suite.

De son côté Mohamed Abdou, enseignant à l’université des Comores de Patsy originaire de Domoni, déplore que « ni le maire de la ville ni le préfet n’a fait de déclaration pour éclairer la situation. L’insécurité aux Comores prend de l’ampleur. Ce sont des choses qui n’étaient pas dans nos communautés. Ce qui s’est passé ces derniers temps a créé de la peur au niveau de l’Etat, mais aussi de la population ».

Kidnapping et viol d’une fillette à  Mutsamudu

Au quartier de Dindrihari à Mutsamudu, une jeune fille est kidnappée puis agressée sexuellement par 3 individus ivres, la nuit du lundi. Selon les faits exposés par des membres de la famille. La jeune fille partait remettre un téléphone portable à son père qui est maçon. Elle est kidnappée à bord d’une voiture. Transportée à quelques mètres loin de son quartier Dindrihari, c’est le téléphone qu’elle avait en possession qui lui a permis d’informer son père. « Papa je suis kidnappée. Je ne sais pas où je suis », a-t-elle écrit à son père. 

L’enquête qui a suivi son cours pendant près de 48 heures de séquestration, montre que la jeune fille est agressée. La disparition, séquestration et viole présumées de la jeune fille divise la communauté.

À savoir que, selon les sources fiables, l’un des deux présumés coupables serait aux mains de la gendarmerie. Le préfet de Mutsamudu dit ne pas être au courant de l’affaire. Contacté par nos soins, le chef du village de Sangani, Boura Said affirme que « 2 personnes sont aux mains de la gendarmerie nationale. Le propriétaire de la maison où la fille était séquestrée et un présumé complice identifié par la victime. L’affaire est aux mains de la gendarmerie et de la justice », indique-t-il avant de préciser « la fille est avec sa famille. Ils étaient venus me voir mardi pour chercher une solution, en vain. Pour la suite de l’affaire, je ne suis pas encore au courant».

Ahmed Zaidou

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