ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Anjouan   : L’école primaire de Missiri dans un état délabré

Depuis plus de trois ans, l’école primaire de Missiri, située à Mutsamudu, représente un réel danger pour les enfants qui la fréquentent. Les murs fissurés et le toit en ruine menacent de s’effondrer à tout moment. Malgré l’urgence de la situation, aucune mesure concrète n’a été prise par le gouvernement pour rénover cet établissement. 

Les parents d’élèves expriment leur inquiétude face à cet état de délabrement avancé. « Chaque jour, nous envoyons nos enfants à l’école avec la peur au ventre. Nous craignons qu’un mur ne s’effondre sur eux », témoigne un parent d’élève. Le bâtiment, construit il y a plusieurs décennies, n’a pas bénéficié d’entretien régulier, aggravant son état.

Le surveillant de l’établissement Youssouf Abdou Abdallah alias Ministre partage cette inquiétude. « J’ai vu des morceaux du toit tomber pendant les cours. Cela peut arriver à tout moment. C’est un miracle qu’il n’y ait pas encore eu d’accident grave », affirme-t-il, visiblement préoccupé. Pour lui, la priorité est claire : « le gouvernement doit intervenir rapidement avant qu’un drame ne se produise. Nos enfants méritent mieux », lance-t-il.

Rachika Said Omar, directrice de l’école, décrit une situation critique. « Notre établissement représente un grand danger. Les poteaux, les murs, le toit ne sont plus en bon état, surtout les murs qui ne cessent de tomber petit à petit. Il y a deux salles qui sont inutilisables. Nous sommes obligés de contrôler les élèves pendant la récréation : ceux qui sont à l’étage, on les fait descendre pour éviter des dégâts », explique-t-elle. Elle ajoute que, « malgré plus de trois ans d’attente, aucune réaction du gouvernement n’a été enregistrée. »

Certains journalistes locaux dénoncent depuis longtemps l’inaction des autorités face à ce danger évident. Dans plusieurs reportages, ils ont mis en lumière les risques pour les enfants et le personnel de l’école. « Il est incompréhensible que, malgré les alertes répétées, rien n’ait été fait », critique un journaliste. 

Pendant ce temps, l’état du bâtiment continue de se dégrader. Chaque jour qui passe expose les élèves à un risque croissant. Les murs fissurés et le toit fragile témoignent d’une négligence gouvernementale flagrante, et les habitants craignent qu’il faille attendre un accident pour que des mesures soient enfin prises. 

M’soil Said Ahmed

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