ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Azali Assoumani à l’Onu : « Notre pays a besoin de toutes les forces vives nationales »

Le président de l’Union des Comores, s’est adressé, hier jeudi, à l’Onu à l’occasion de la 76ème Assemblée générale de cette organisation mondiale. Dans son allocution, le président a évoqué la question de l’île comorienne de Mayotte occupée « illégalement » par la France. Le président Azali est revenu ainsi sur le dialogue qui l’a prôné pour la stabilité.

Cette 76ème session de l’Assemblée générale de l’Onu se tient à un moment particulièrement crucial de l’histoire en marche du monde et de notre Organisation. Elle se tient alors que l’ensemble des nations, déploient leurs meilleurs efforts, pour maitriser et vaincre le Covid-19 et ses variantes qui, depuis bientôt deux  années, ont mis à genoux tous les peuples du monde. Après le choc des premiers jours et semaines, la solidarité humaine a établi et posé les bases d’une lutte pour reprendre graduellement le contrôle des évènements. « A cet égard, l’Union des Comores salue le travail efficace des femmes et hommes, savants, chercheurs et experts, et aux laboratoires pour leur investissement dans la recherche et la production de vaccins contre le virus et qui, finalement, ont réussi à redonner espoir au monde », a indiqué le président Azali Assoumani. Selon lui, la pandémie du Covid-19 a dévasté les économies du monde et renversé  les équilibres posés depuis des siècles, par les Etats, les nations et les peuples.

« Cette session nous offre ainsi une opportunité pour une évaluation des performances de notre organisation, en vue de garantir une meilleure représentation des pays en développement et notamment ceux du continent africain qui, rappelons-le, renferment à la fois des zones de croissance économique dynamiques, mais aussi des conflits, parfois sanglants, qui retardent le développement et le bien-être de leurs peuples », a déclaré Azali Assoumani.

La question de Mayotte

« Le différend territorial franco comorien relatif à la question de l’ile comorienne de Mayotte, a été marqué ces dernières années, marqué par une volonté des deux parties, les Comores et la France, de capitaliser les acquis de notre passé commun, tout en maintenant un dialogue franc et constructif, en vue d’aboutir, sur la base d’un esprit apaisé, à une solution définitive et respectueuse du droit international et des intérêts des uns des autres », précise-t-il. 

Selon Azali Assoumani, les foyers de tension, qui mettent à mal la paix dans diverses régions du monde, devenues des terreaux du terrorisme comme au Sahel et, plus récemment en Afrique Australe et dans la zone de l’Océan Indien ne doivent pas nous laisser indifférents.

Et d’ajouter, « la communauté des nations que nous sommes, a le devoir de se préoccuper des problèmes qui, si elles  ne sont pas résolues, feront perdre à notre organisation sa crédibilité, notamment ceux liés à la souveraineté et à l’intégrité territoriale des Etats ».

Il a rappelé qu’au moment où nous abordons les travaux de cette session, que selon les études et recherches en cours,  des régions entières sont appelées tout simplement à disparaitre,       alors que d’autres seront soumis à l’intensification des phénomènes climatiques, comme les inondations,  les sécheresses intenses, les incendies, l’érosion du littoral ou l’acidification des océans, conséquences des effets néfastes de la dégradation de notre environnement. « Si ces phénomènes n’épargnent aucun pays, ni aucune région, il convient de souligner que le cas des Petits Etats Insulaires en Développement est encore plus préoccupant, et mérite une plus grande attention de la part des dirigeants que nous sommes », dixit-il.

Dialogue national

Au niveau national, Azali est conscient de la nécessité d’une stabilité politique, comme gage d’un développement socio-économique. « La stabilité politique, la cohésion nationale sont chères à nos pays. Notre salut réside en une société apaisée, soudée et de plus en plus inclusive  de toutes les couches qui la composent », insiste-t-il. « Les fausses informations véhiculées çà et là, par les réseaux sociaux et à travers  des canaux peu fiables et non officiels, n’ont d’autre objectif que de nuire à un climat serein au sein de nos iles et saper les efforts engagés pour l’émergence de l’Union des Comores », a-t-il réagi.

Dans la perspective d’une meilleure cohésion nationale et à mi- mandat, le président des Comores a décidé d’engager un dialogue politique national qui, il l’espère, contribuera à rassembler davantage les comoriens autour d’objectifs essentiels, à savoir la paix, la sécurité et l’unité nationale, qui permettront de capitaliser nos effort en vue du développement socioéconomique de l’Union des Comores. « Je tiens ici, à remercier la mission de l’Union Africaine,  conduite par le Commissaire Paix et Sécurité  qui vient d’achever son séjour en Union des Comores et qui, durant une semaine, a pu rencontrer toutes les parties prenantes à ce dialogue, écouter tout le monde, apprécier les positions des uns et des autres et émettre ses recommandations. Il appartient maintenant à tous les interlocuteurs de ce dialogue  d’aller de l’avant », a exprimé Azali Assoumani.

Kamal dine Bacar Ali

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