Après Moroni, la grève a eu lieu ce mercredi à Anjouan. Les agents et le chef de la sécurité sont réticents. Une cellule de crise a été ouverte auprès de la direction générale, selon nos informations.

Toutes les agences dans Ndzuani ne travaillaient pas. Les concernés étaient en réunion pour trouver une solution favorable. La mauvaise connexion n’est pas liée à la grève. C’est au sein de l’établissement de télécommunication qu’on nous apprend que « un fibre optique est en réparation dans les fonds marins des îles. Le réseau ne va pas avoir de soucis liés à la grève. Une personne vérifie. Nous ne voulons pas encore plus la population ». Du côté des agents de Ndzuani, on parle d’une grève de solidarité puisque ce sont « les agents de sécurité, les femmes de ménage, les agents de ligne et les mécaniciens qui sont en danger. Cette grève est pour éviter une suite catastrophique des événements », explique un agent.
Bacar Said, un syndicaliste de Ndzuani, fait savoir que « il y a un dossier d’externalisation de tous les services indirectement liés à Comores Télécom. Et c’est pour diminuer les charges. Il y a une note qui crée une agence de sécurité et de gardiennage depuis le 1er juin. Nous avons directement adressé un courrier au directeur général qui stipule de stopper la procédure. Ce dernier n’a pas de normes. Tous les agents ont des droits ».
« Nous sommes solidaires. Ce n’est pas un mouvement du syndicat. Une rencontre est en cours avec les responsables pour trouver des solutions. C’est un coup de colère », ajoute-t-il. Toutefois, une reprise des travaux est prévue « si des solutions sont trouvées sinon, la grève continuera.» Harouna Ali, gardien depuis 15 ans et 9 mois a indiqué que « nous sommes informés de la création d’une nouvelle société de gardiennage et de sécurité. Nous sommes appelés à être affectés là-bas. Hier, je n’ai pas pu m’enregistrer dans le système. Je suis parmi ceux qui sont virés. Le minimum, c’est d’être payé avant d’être viré ».
Ahmed Zaidou








