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Développement durable : Le gouvernement à la reconquête du développement rural et de l’emploi

La semaine dernière, le gouvernement comorien a lancé en présence des partenaires au développement, le projet d’appui au développement des filières de rente et au développement rural (AFIDEV). Un projet visant à améliorer la compétitivité, l’organisation et la diversification des filières agricoles d’exportation, à savoir, la vanille, l’ylang-ylang et le girofle.

Le projet d’appui au développement des filières de rente et au développement rural est une traduction concrète de l’engagement du gouvernement comorien qui, à travers le plan Comores émergentes, est résolu à mener des actions concrètes qui contribueront à lutter contre la pauvreté surtout en milieu rural. Un projet financé par la République française à travers l’Afd, à hauteur de quinze millions d’euros, soit la contre-valeur de 7 350 000 000 francs comoriens et sa mise en œuvre est assurée par le ministère de l’agriculture et Expertise France.

L’Afidev vise à contribuer à l’augmentation des volumes et la qualité des productions, tout en améliorant les revenus des acteurs et en facilitant l’accès à l’emploi. « Notre vision est de faire de l’agriculture, un moteur de croissance et de sécurité alimentaire dans notre pays. Pour y parvenir, notre approche est de promouvoir des systèmes agricoles compétitifs, durables et plus productifs, intégrant la résilience des communautés rurales au changement climatique, et qui s’appuient sur une approche de développement des chaînes de valeur et de l’entreprenariat agricole », a expliqué le président Azali Assoumani.

Les produits de rente, moteur de développement économique

Selon le chef de l’Etat, les projets sont les instruments de mise en œuvre de notre principal cadre de développement qui est de faire des Comores, un pays émergeant à l’horizon 2030. « Je voudrais vous assurer que le Gouvernement ne manquera pas d’accompagner tout effort visant à consolider l’optimisation du projet, afin d’assurer une croissance forte, inclusive, durable et créatrice d’emplois décents, dans notre pays », assure-t-il.

Alors que les produits de rente représentent les principales cultures d’exportation des Comores, ils sont le moteur du développement de l’économie nationale. « Les cultures de rente constituent notre fierté, notre identité et notre espoir de pouvoir développer l’économie nationale et promouvoir ainsi les conditions de vie de la population », déclare le président de la République. Et lui de préciser, « notre pays génère 80% de ses revenus d’exportation à travers ces trois produits de rente, à savoir le clou de girofle, la vanille préparée et l’huile essentielle d’ylang-ylang. Avec environ 70 tonnes exportées par an, il est le principal producteur, à l’échelle mondiale, d’huiles essentielles d’ylang-ylang, principalement utilisées en parfumerie, en France. Notre vanille est également d’excellente qualité, et fait partie des meilleurs produits du monde, et le clou de girofle est la principale recette d’exportation de notre pays. »

Un dialogue interprofessionnel pour accroitre l’économie

Pour le président Azali, les plants de vanille sont victimes de maladies virales et fongiques et la production agricole est impactée négativement par le changement climatique et l’apparition des maladies et de ravageurs. « Au-delà de la grande vulnérabilité du pays aux impacts du changement climatique, la dégradation de la qualité des produits, la grande volatilité des prix internationaux et l’absence de structuration des marchés ont entraîné un ralentissement des exportations ces dernières années, chacune des trois filières ayant subi une crise au cours de la dernière décennie », a-t-il souligné. Face à cette situation, le chef de l’Etat appelle toutes les institutions concernées à se concerter, dans le cadre d’un dialogue interprofessionnel visant à promouvoir notre économie, en améliorant notamment le climat des affaires. « Des réformes sont nécessaires et c’est dans ce sens que le code bleu de l’OHADA doit être mis en application rapidement, afin d’assurer une politique de renforcement du système juridique des Comores, dans l’intérêt de nos entrepreneurs et de leurs investissements », préconise Azali Assouamni.

« A travers ce projet phare, je compte renverser la courbe du chômage »

Le président de la République lance un appel aux autorités compétentes de mettre en œuvre, de manière résolue, une politique agricole. « Nous devons, alors, promouvoir les filières à forte valeur économique au travers de l’amélioration de la qualité des produits et des quantités exportées, afin d’augmenter les revenus des différents acteurs de la filière à l’égard d’une politique nationale d’investissement Agricole (PNIA) », dit-il avant de faire croire qu’ « à travers ce projet phare, je compte renverser la courbe du chômage, surtout en ce qui concerne la jeunesse. » Selon le chef de l’Etat, des services d’orientation et des fonds d’appui aux initiatives agricoles, surtout dans le cadre de la transformation des produits de rente, sont mis en place pour familiariser nos jeunes et même les cadres d’horizon divers, avec ce secteur dont chaque étape de la chaine de valeur est une activité créatrice d’emploi.

KDBA

 

 

 

 

 

 

 

 

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