Le dialogue inter comorien prôné par le président de la République, Azali Assoumani, entre dans sa ligne droite. Et les actes administratifs et politiques posés prouvent si besoin est, que ce n’est plus de la chimère. Lundi prochain, c’est le lancement officiel dudit dialogue national.

Après la mise en place de la coordination en charge de l’organisation et de la supervision du dialogue inter comorien, les choses sérieuses se précisent avec la publication de la date de sa tenue, fixée le 28 février 2022. En ce moment précis, le processus de son organisation bat son plein. Les partis politiques, les mouvements et les organisations de la société civile se bousculent au portillon. Pour Miroidi Abdou directeur général de l’Onicor, membre du bureau politique du parti CRC, il s’est dit très comblé que la classe politique dans son ensemble manifeste un tel engouement en soutenant la volonté du chef de l’Etat, souhaitant impulser à chacun de nous l’amour de la patrie et surtout de chercher par le dialogue les voies et moyens d’instaurer la paix sociale. Il est d’autant plus satisfait que les partis politiques de l’opposition comme du pouvoir adhèrent allègrement à ce dialogue sans tenir compte des sensibilités des uns et des autres, mais plutôt affichant uniquement leur amour à ce pays, qui est le patrimoine commun.
Un débat ouvert
S’agissant de ceux qui jusqu’à présent continuent à traîner les pas, Miroidi Abdou les exhorte à prendre rapidement le train en marche, puisque selon lui, la politique de la terre brûlée a toujours été un gâchis qui ne profite à personne. A l’adresse de ceux qui rebiffent le dialogue inter comorien parce qu’ils souhaitent conditionner leur participation, le directeur général de l’Onicor n’est pas allé de mains mortes, en dénonçant avec vigueur ces dirigeants de l’opposition dont il qualifie leur comportement de malhonnêteté intellectuelle, car « dans le décret instituant le dialogue inter comorien, il est mentionné que le débat sera ouvert. C’est-à-dire qu’il n’y aura pas des sujets tabous », a-t-il insisté avant de rappeler que la politique de la chaise vide laisse toujours de l’amertume voire des regrets à l’instar des Assises nationales que l’opposition avait boudé mais qu’enfin des comptes elle s’est mordue les doigts en regrettant la mort dans l’âme.
Et d’ajouter que « ce énième rendez-vous, c’était le souhait émis par l’opposition, en réaction aux élections présidentielles anticipées de mars 2019 au cours de laquelle, celle-ci a cru relever un certain nombre de dysfonctionnements par rapport à l’organisation. Aujourd’hui, pour parer au plus pressé, en vue de rectifier le tir, le président de la République, chantre de la paix et le vivre ensemble, a convié dans un cadre inclusif tous les filles et fils de ce pays, pour poser les jalons d’un climat social apaisé. »
« Le temps de balivernes et des querelles stériles est fini »
Rappelant la mythologie comorienne, consistant à asseoir sous un manguier pour résoudre les conflits sociaux affectant une localité, Miroidi Abdou a démontré là où le comorien puise sa force pour surmonter les obstacles de la vie. C’est ainsi qu’il salue chaleureusement l’initiative prise par le chef de l’Etat visant à créer un cadre approprié non seulement « pour assainir nos divergences mais aussi pour parler de développement car pour lui, le temps de balivernes et des querelles stériles est fini, pensons à l’avenir de ce pays et à celui de nos enfants », a-t-il conclu.
Par ailleurs, rappelons que Miroidi était le premier homme politique issu de l’île aux jasmins qui s’est approprié la vision du président Azali en donnant le top départ à Anjouan des manifestations de sensibilisation sur le bienfondé du dialogue inter comorien. C’était, le mois de novembre dernier à Mirontsi lors d’une rencontre regroupant entre autres, la coalition de la majorité présidentielle représentée par Houmedi Msaidie et le parti CRC conduit par le secrétaire national Youssoufa Mohamed Ali alias Belou, et ce, dans une ambiance festive où la coupole de son domicile de Mirontsi a refusé du monde. Ce jour-là Miroidi a fait de la pédagogie en énumérant un à un devant les siens, les avantages attendus de ce dialogue dont entre autres le découpage des circonscriptions électorales, l’organisation de la CENI et la Cour constitutionnelle, le rôle et la place du chef de l’opposition et la réforme des partis politiques dont la loi adoptée en 2015 par le législateur est jugée contraignante, car elle n’a autorisé que 6 partis : Juwa, Updc, Crc, Radhi, Orange et Rdc.
KDBA









