Lors d’une conférence de presse tenue hier mardi, le personnel soignant de l’hôpital de Samba Kuni ont manifesté leur mécontentement après deux ans de lutte contre la covid-19 sans salaires ni primes. Parmi le personnel soignant, on trouve des contractuels.
Ils sont en première ligne depuis 2020. Bien que leurs efforts ne soient pas reconnus. Deux ans de travail sans relâche, le personnel soignant de Samba Kuni est dans l’impasse. Cette situation difficile remonte dès l’apparition du premier cas positif du Coronavirus (le 30 avril 2020). Presque deux ans sans salaire ni indemnité de risque ni prime de ces agents de santé. L’infirmier d’Etat, Nassor Ahmed Ali a confié aux journalistes les problèmes rencontrés, à Samba Kuni, sans résolution effective. Manque de considération du personnel soignant, des primes non versées… « Dès l’apparition du premier cas lié au Coronavirus, nous avons travaillé et soigné les malades atteints du Coronavirus avec beaucoup de risques. Nous sommes des gens exposés à la menace du Coronavirus. Le gouvernement doit prendre en considération nos efforts déployés depuis l’année dernière. Nous avons tant de fois réclamé nos droits auprès des autorités sanitaires concernées. Rien n’est résolu en toute effectivité. Nous traversons des moments difficiles », a déclaré l’infirmier Nassor Ahmed Ali.
« Dans ce groupe de personnel soignant, il existe des contractuels et des non-titulaires, et des femmes de ménage moins payées. Nous n’avons pas de moyen de transport pour se rendre à l’hôpital. Des personnes mieux payées pendant que nous (personnes exposées aux malades), sommes moins payées. Des agents sanitaires ont des moyens de transport (pour la lutte contre la maladie) et nous, on paye nos propres frais de transport. Même la prime de valorisation offerte par le chef de l’Etat n’est pas versée. Cela fait deux ans que nous vivons dans cette situation chaotique », a-t-il critiqué.
Les services de l’hôpital de Samba Kuni sont réduits jusqu’à nouvel ordre selon le personnel soignant. « Si les conditions ne sont pas réunies d’ici peu de temps, nous allons passer à autre chose », a confirmé Oubeid Ahamada, infirmier d’Etat.
Abdoulandhum Ahamada