Alors que le gouvernement affirme avoir versé l’intégralité des indemnités dues aux ex-employés des aéroports des Comores (ADC), plusieurs d’entre eux contestent cette version. Sept anciens agents dénoncent une amputation de leurs droits liés à l’ancienneté et à la retraite, qualifiant les déclarations officielles de « contre-vérités ».
Le litige reste donc entier. Si certains ex-employés reconnaissent avoir perçu leurs indemnités de préavis et de licenciement, d’autres affirment que le calcul des montants a été biaisé, entraînant une réduction injustifiée de leurs droits.
Selon leurs témoignages, les démarches entreprises auprès de la direction n’ont reçu aucune réponse satisfaisante. « On nous verse une partie de ce qui nous revient, mais on nous prive de ce qui représente notre fidélité et nos années de service », déplore l’un d’eux.
Ces anciens salariés rappellent qu’il s’agit d’un licenciement pour motif économique, et non d’un simple licenciement individuel. Selon eux, cela implique le versement de l’ensemble des indemnités prévues par le code du travail. « Nous devons percevoir l’intégralité de nos droits, pas seulement une fraction. Cette déclaration du gouvernement est fausse », insiste l’un des contestataires.
Les anciens agents pointent également du doigt l’expert mandaté pour l’évaluation des droits, qu’ils accusent d’avoir « saboté leurs droits les plus légitimes ».
Plus préoccupant encore, certains soulignent qu’ils totalisent plus de 20 ans de service et détiennent des diplômes qui, selon eux, n’ont pas été pris en compte dans le calcul des indemnités. Une situation qui contredit la déclaration du ministre des Finances, lequel a assuré que « tous les arriérés et indemnisations ont été réglés grâce aux ressources nationales » et que « toute injustice résiduelle serait corrigée ».
Kamal Saïd Abdou









