La route qui mène de Koimbani, chef-lieu de la région d’Oichili à Bahani, paraît ces derniers temps dans un état périlleux. Une route quasiment dégradée. Malgré les quelques kilomètres qu’elle mesure, il faudrait beaucoup plus de temps pour y traverser. Une situation impactant la santé des citoyens ainsi qu’à la bonne conduite des véhicules.

Une bonne partie de la population comorienne rencontre des difficultés au sein des infrastructures routières. Plusieurs régions de l’île de Ngazidja vivent dans une totale précarité. De Domba, Oichili-Dimani, en passant par Hamahamet-Mboinku, l’on se croise tous les jours à des multiples problèmes sanitaires en franchissant la route passant par le camp militaire d’Itsundzu. Une route qui se trouve actuellement abîmée. Sachant qu’elle a été réhabilitée il y a quelques années, il serait désormais difficile d’identifier les traces de goudron dans certaines parties de cette cheminée. Des nids de poules. Des gouffres creusés comme des trous de rats.
Des bosses. Cette route ne paraît plus dans les meilleures conditions des infrastructures routières. Traverser Koimbani-Bahani suscite beaucoup d’inquiétudes chez les citoyens. Les conducteurs de taxi, de bus de transport en commun, de poids lourds, entre autres, ne restent plus les bras croisés et attendent les autorités gouvernementales. Des chauffeurs témoignent des sacrifices faits par ces chauffeurs au cours de cette route qui se trouve, désormais, en détérioration.
Les conséquences d’une telle situation sont sans précédent. Les chauffeurs ne cessent de revendiquer les dommages qu’ils subissent dans leur quotidien. L’usage brusque ou même destruction des pièces des voitures. « C’est une aventure périlleuse. La route de Koimbani- Bahani cause beaucoup d’impacts dans la bonne conduite de nos voitures : destruction massive des pneus, usure rapide des plaquettes et des amortisseurs par exemple », a souligné Ibrahim Msaidié, chauffeur de bus de la ligne Dimani-Moroni. Interrogé par Al-fajr, ce chauffeur a donné des détails sur le temps écoulé pour parvenir à un demi-tour de son voyage. « Grâce à la dégradation de la route à Itsundzu, j’estime partir de Dimani vers Moroni, faisant une heure et demi de route. Un voyage qui aurait pu s’effectuer en moins d’une heure, malgré les circonstances», a fait savoir notre interlocuteur.
Toutefois, les chauffeurs semblent tenir leur part du contrat. Ils pointent donc du doigt le gouvernement qui, selon notre interlocuteur, n’a jamais cessé de recommander les droits fiscaux aux chauffeurs. « Chaque année, on nous recommande de payer la vignette et nous le faisons bien sûr ; car c’est de notre devoir », a-t-il dit.
Le gouvernement s’est engagé à mettre aux normes et à densifier le réseau routier pour faciliter la mobilité et asseoir les bases d’un développement durable. Convaincu que l’économie va de pair avec la mobilité des personnes et de leurs biens, le gouvernement œuvre pour réduire les difficultés de circulation et faciliter le libre-échange. Le gouvernement a annoncé la réhabilitation du tronçon Mitsamihuli-Bahani en 2024.
Abdouloihab Papa (stagiaire)








