Alors que le palais Masiwa à Anjouan se ruine, une mission d’experts du CPC s’est rendue, hier jeudi, au palais Mawana. Une occasion de préserver et d’inscrire le palais sur la liste des monuments historiques des Comores à L’Unesco.

Le Maire de Bambao M’tsanga, la présidente du CPC, des experts tanzaniens, des ingénieurs et des représentants de l’association responsable de la sauvegarde du palais, ont tous visité le palais Mawana. Un palais délabré. Les fenêtres, les portes et d’autres objets seraient volés. Des arbustes ont poussé. Des marques dans les murs. Selon l’association responsable, le dernier gardien est décédé. « Depuis, nous n’avons pas eu de gardien », regrette l’association. Pour les experts, les travaux réalisés sont minimes à ceux du palais Ujumbé.
Réhabiliter ce monument historique
« Dans le cadre de nos chantiers, nous avons le devoir de faire des journées d’études, de découvertes du site. Un objectif à faire découvrir et faire reconnaître nos monuments au niveau national et international pour inscrire le patrimoine des Comores à l’Unesco. Nous sommes venus voir l’état délabré du palais Mawana à Bambao M’tsanga. Ce dernier a servi de résidence à la société de distillerie de Bambao. C’est dans ce cadre de découverte du monument entier à nos experts de Tanzanie, et au monde entier », explique la présidente du CPC, Fatima Boyer. « Nous comptons rencontrer d’autres sites. Notre collectif a déjà relevé les monuments. Nos experts sont venus découvrir et voir les perspectives de restauration avec le soutien du maire de la ville. Sans le soutien des maires, les projets ne pourront pas aboutir », a-t-elle ajouté avant de préciser que « nous avons prévu rencontrer les maires du territoire national, pour les sensibiliser à la protection du patrimoine ».
Pour l’ingénieur, Oumrati Anli, « l’état du palais n’a pas de nom bien qu’il soit toujours debout. S’il y a assez de fonds, la restauration pourrait prendre deux ans. Il pourrait être restauré par semestre comme le palais Ujumbé. Il faudrait des études complètes du bâtiment à savoir la maçonnerie, la toiture, la menuiserie. Il y a beaucoup de travaux à faire », indique-t-elle.
Ces monuments sont de fixateur de l’histoire
Selon le directeur régional du Cndrs Musbahuddine Ben Ahmed, ces monuments servent de symbole et de fixateur de l’histoire. Ce sont des murs qui ont de la valeur. C’est important de les respecter et de les sauvegarder. « Ce n’est pas nouveau ni très choquant de voir des monuments dans ces états. Il y a eu pire que celui-là. Le bâtiment est en mauvais état, mais il est récupérable. Il faut de la volonté pour rebâtir. Restaurer ces monuments demande l’appui de tout un chacun », a-t-il déclaré.
Quant à Saindou Boura, maire de Bambao M’tsanga, « c’est une belle initiative que le CPC vient de visiter le palais. L’initiative du CPC est prise par la commune à bras ouverts. Ce collectif a des connaissances sur le patrimoine dont nous pourrons bénéficier. Ça serait bénéfique pour la ville d’être inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco. Les ingénieurs, architectes et experts sont un atout pour le palais Mawana. Nous sommes prêts à adhérer dans l’association », dit-il. Selon le maire, il y a eu des vols. Il est probable que ce sont des enfants de la commune qui l’ont fait inconsciemment. « J’appelle à toute personne qui possède un objet du palais Mawana de le rendre. Ces objets font partie et appartiennent au palais », a-t-il lancé.
Ahmed Zaidou








