Hier mercredi, dans l’après-midi, devant le portail de l’établissement de la sécurité civile, les agents de cette institution ont décidé de grever car leurs revendications ne sont pas honorées. Mais, ils sont sous le choc suite à la déclaration du ministre de l’intérieur leur demandant de rester ou de partir car Tachfine Ahmed reste à son poste. Sur 35 agents, 5 seulement assurent le service d’urgence.

Le couperet est tombé. Au lendemain de leur manifestation dans l’enceinte de l’établissement de la sécurité civile, les sapeurs-pompiers ont le choix de rester ou de partir. Les agents de la sécurité civile se montrent solidaires et campent sur leur position, notamment le départ du commandant Tachfine Ahmed, directeur général de la sécurité civile. Dans cette foulée, le ministre de l’intérieur passe en contre-attaque et donne aux pompiers le choix. « Il nous a demandé de rester ou de partir mais le directeur n’ira nulle part. Nous ne sommes pas des esclaves », réagissent les manifestants. Les pompiers sont en grève illimitée.

Selon ces soldats du feu, actuellement la sécurité civile est entre les mains du gouvernement. « Bien qu’il y ait un incendie, nous pensons que ce n’est pas la bonne manière de réagir. Le directeur général devait garder le sang-froid au lieu d’insulter ses agents », indiquent-ils. D’autres agents de la sécurité civile s’opposent à la grève. Ils estiment que l’objet dont fait leur contestation n’est pas bien fondé. « Il y a bien des revendications légitimes que de crier ou demander le départ du directeur général. Nous avons des revendications, notamment notre prise en charge en cas d’accident ou encore notre statut qui restent jusqu’à présent une lettre morte. Personnellement, je ne suis pas là pour Tachfine ou qui que ce soit, j’aurais aimé que notre grève porte sur ces deux éléments », explique Hassane Oumouri. D’ailleurs, dit-il, le directeur a reconnu l’erreur et il a demandé ses excuses.

Kamal Said Abdou