L’émotion était palpable à l’annonce de la sortie de l’ouvrage « Humilité et équité », un livre-mémoire dédié à une figure aussi discrète qu’incontournable de la vie politico-institutionnelle des Comores : le Colonel Abdourazakou Abdoulhamid.
Porté par Abdoulatuf Bacar, cet ouvrage va bien au-delà d’une simple biographie. Il s’agit d’un travail de mémoire profond, mêlant archives, témoignages et récits personnels pour retracer le parcours d’un homme resté fidèle à ses valeurs jusqu’à son dernier souffle. « Écrire ces pages, c’était faire parler le silence d’un homme dont l’élégance discrète et la sobriété de ton cachaient une véritable galaxie de récits », confie l’auteur sur sa page Facebook.
De ses débuts dans les Forces armées à son passage à la tête de la Cour Constitutionnelle, le Colonel Abdoulhamid a incarné une certaine idée de la République : rigueur, loyauté, et sens aigu du devoir.
Le livre revient en détail sur les grandes étapes de sa carrière, éclairant à la fois l’homme d’action, le bâtisseur institutionnel, et le serviteur de l’État. C’est aussi une immersion dans l’histoire politique récente des Comores, vue à travers le regard d’un homme qui a traversé mutations et crises avec une rectitude constante.
« À travers ces pages, j’ai tenté de faire justice à l’homme derrière le titre, à la force tranquille derrière le grade, à l’humanité profonde derrière la réserve. Ce fut une aventure d’écriture intime, exigeante, mais surtout nécessaire », poursuit Abdoulatuf Bacar.
Un legs pour les générations futures
Plus qu’un hommage posthume, « Humilité et équité » se veut un outil de transmission. À une époque où les repères civiques s’effritent, ce récit vient rappeler la valeur de l’engagement désintéressé, de la discrétion, et de l’éthique publique. L’écriture, sobre et respectueuse, épouse le tempérament de celui dont elle retrace la vie : digne, mesurée, profondément humaine.
En publiant cet ouvrage, l’auteur ambitionne de nourrir la mémoire collective et de raviver la conscience citoyenne. L’œuvre s’adresse aux historiens, étudiants, fonctionnaires, et à toute personne en quête de modèles vertueux dans la sphère publique.
« Pour la mémoire collective, pour les générations à venir, et pour rendre hommage à une figure qui a traversé les temps avec droiture », conclut l’auteur.
DAS
