Le lundi 17 février 2025 à l’école de santé, une conférence-débat sur les violences basées sur le genre a eu lieu. Honorée par la participation du gouverneur de l’île de la Grande Comore, cette conférence a traité un sujet important qui fait horreur dans notre pays ces derniers temps et qui plonge la population dans la peur et l’angoisse.

Cet événement, axé sur les violences basées sur le genre, a mis en lumière l’urgence de lutter contre ce fléau social qui touche particulièrement les femmes et les enfants aux Comores. Cette rencontre intervient dans un contexte alarmant, marqué par des tragédies récentes, dont le meurtre de Hikima et celui de la fillette Asmaida Mourdane. Ces événements tragiques soulignent la montée inquiétante des violences dans l’archipel.
Dans un discours poignant et engagé, le gouverneur de Ngazidja, Ibrahim Mze a souligné l’urgence d’agir face à la recrudescence des violences basées sur le genre, illustrée par les récents crimes qui ont ému la population comorienne tout en montrant quelques données. « Les chiffres que nous avons enregistrés en 2023 à Ngazidja sont alarmants, même si des efforts ont été fournis. On a eu 247 cas de victimes recensés, dont 207 cas de violences sexuelles et 30 cas de violences économiques. Il est clair que nous faisons face à une situation critique qui exige une réponse immédiate », a-t-il déclaré.
Le gouverneur a insisté sur la nécessité de mettre en place des mesures concrètes pour protéger les victimes et prévenir ces actes de violence. Plusieurs axes d’intervention ont été présentés lors de cette conférence dont le renforcement du cadre juridique pour mieux protéger les femmes. Un appel à toutes les couches sociales pour mener ce combat. Des campagnes de sensibilisation accrue pour éduquer la population sur les conséquences des violences basées sur le genre.
Les récents événements tragiques ont servi de catalyseur pour cette conférence, rappelant à tous l’urgence de la situation. Cette conférence-débat marque un tournant décisif dans la lutte contre les violences basées sur le genre aux Comores. L’implication personnelle du gouverneur et les engagements pris témoignent d’une volonté politique forte de s’attaquer à ce problème sociétal majeur.
Cependant, les crimes récents contre Hikima Ahamada et Asmaida Mourdane rappellent cruellement que le chemin vers une société plus sûre et plus juste reste long. Les participants ont salué cette initiative, qui pourrait ouvrir la voie à des actions concrètes dans les prochains mois, tout en appelant à une mobilisation collective pour enrayer cette vague de violences.
Djanamali Saïd Abdou









