Les étudiants comoriens à Antananarivo ont la peur au ventre. Leur sécurité semble menacée suite à la crise entre Moroni et Antananarivo. Depuis Antananarivo, Mohamed Ahamada, un des étudiants comoriens dans la grande île fait appel au dialogue diplomatique entre les deux pays pour éviter des représailles.

Le refoulement des passagers de l’Acadie la semaine dernière a créé un scandale diplomatique entre Moroni et Antananarivo. Les relations diplomatiques entre les deux pays de l’océan indien ne sont pas au bon fixe. A Moroni comme à Antananarivo, les ressortissants de ces deux pays ont la peur au ventre. A Antananarivo, où résident plusieurs étudiants comoriens, leur sécurité semble menacée.
« Nous ne sommes pas tranquilles depuis la semaine dernière vu la situation qui prévaut entre les deux pays. Notre sécurité est menacée », a indiqué Mohamed Ahamada. Cet étudiant en Droit fait appel aux deux pays voisins à la table de négociation afin de désamorcer cette crise qui risque de dégénérer. « Ce qui s’est passé à Mahajunga en 1977 doit nous interpeller. D’ailleurs, nous avons peur de circuler dans la capitale depuis la semaine dernière », a-t-il déclaré.
Dans la recherche d’une solution à cette crise diplomatique, le ministre malgache des affaires étrangères voit sa demande de venir aux Comores refusée par Beit-Salam. Pour Mohamed Ahamada, ce refus manifesté par les Comores va encore amplifier la crise et « c’est nous étudiants comoriens ici à Antananarivo, qui sommes les victimes », a-t-il insisté. Selon l’étudiant, les deux pays ont une histoire commune et partagent entre eux des liens fraternels et culturels. « Il est temps de préserver et garantir ces liens par le dialogue. Nos deux pays sont voisins », a conclu Mohamed Ahamada.
Kamal Saïd Abdou