ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Tomates contrefaites : A quand les résultats de l’enquête de l’Inrape ?

L’institut national de recherche pour l’agriculture, la pêche et l’environnement (INRAPE) a interdit la commercialisation des certaines marques de tomates non certifiées. Une interdiction qui reste une lettre morte. Les marques Mutish, Mudihish et Narda sont présentes dans les étagères aux marchés de Moroni. Pourtant, des mesures de réquisitions ont été prises par l’Inrape censées protéger la santé de la population.

Les marques de tomates Mutish, Mudhish et Narda ont été interdites de vente par l’Inrape, en attendant les résultats de l’enquête de traçabilité que l’institut avait recommandée suite à des soupçons sur l’origine des produits.   Malheureusement, ces derniers présumés contrefaits continuent à être vendus et consommés par la population. Or sa consommation pourrait être dangereuse pour la santé, selon les médecins. Au cours d’une visite effectuée, hier mercredi aux marchés de la capitale de Moroni, ces tomates interdites par l’Inrape sont dans les étagères des vendeurs en détail et grossistes.

Un revendeur sous couvert d’anonymat remet en cause la décision prise par l’Inrape. Selon lui, les autorités douanières ont failli à leurs missions notamment d’interdire tout produit déclaré contrefait ou expiré à franchir les frontières du pays. « Je ne pense pas que ces tomates représentent un danger pour la santé de la population tant qu’elles ne sont pas encore expirées. Il y a une brigade phytosanitaire à la Douane, quel est son rôle. Si des produits présumés contrefaits ou expirés ont pu entrer dans le pays, c’est leur faute mais pas celle de la population. Ce que je peux dire, tant que la corruption continue à se répandre, on restera toujours comme ça », regrette notre interlocuteur.

Toutefois, les causes du non-respect des consignes données par l’Inrape et les résultats de l’enquête de traçabilité méritent des éclaircissements auprès des concernés. Pour lever le mystère sur cette affaire, la direction de l’Inrape contactée à ce sujet n’a pas souhaité intervenir.

Abdoulandhum Ahamada

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