ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Vie chère : Le mouvement Wadzadze wendza yirumbi hausse le ton  

Hier, à Moroni, plusieurs femmes-cadres du mouvement « Wadzadzé wendza yirumbi », opposant du régime actuel, ont dénoncé la crise économique et alimentaire que traverse le pays. Face à cela, elles lancent un appel à la mobilisation et critiquent le gouvernement comorien. Selon elles, la famine guette le pays.

La crise alimentaire et économique existe bien aux Comores. Une situation difficile qui incite la population à la révolte et à la mobilisation populaire. Les femmes du mouvement « Wadzadzé wendza yirumbi » se sont mobilisées, hier, pour critiquer le manque des dispositions prises par le gouvernement contre la crise que traverse le pays. Halima Hamadi, membre active du mouvement, craint que le pays se dirige vers une famine généralisée. Selon elle, le gouvernement doit trouver une solution adéquate face à cette situation. « Les Comores traversent une période difficile marquée par la vie chère. Plusieurs produits alimentaires manquent dans le marché comorien. 1 sac de riz qui coûtait 7000 fc s’élève à 20.000fc et le kilo pour 2000fc. C’est grâce aux festivités de mariage que le peuple a pu résister face à la crise. Et après les mashuhuli, on traversera une période de faim. Les citoyens doivent manifester et exprimer leurs doléances. Nos dirigeants sont mauvais et ne pensent pas aux intérêts du peuple. La vie est difficile. Nous devons nous réunir pour dénoncer cette situation de crise alimentaire et économique », a critiqué Mme Halima Hamadi.

À son tour, Sabikia Ahmed Mzé a cité entre autres, la pénurie des hydrocarbures, du riz ordinaire pour justifier la gestion opaque des autorités du pays. « Ces derniers mois, les sociétés d’État, notamment Comores Hydrocarbures et Onicor sont en décadence financière. On a un manque de riz ordinaire et la hausse des prix des hydrocarbures. La vie quotidienne est très chère. On est fatigués de cette situation misérable. On doit se révolter et dire stop aux dirigeants mafieux. Le chef de l’Etat a un gros salaire. Son peuple meurt de faim », a-t-elle dénoncé. 

Abdoulandhum Ahamada

 

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