ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Arrivée d’une cargaison de riz à Anjouan : Il n’y a pas assez pour tout le monde

À Anjouan, le riz est l’alimentation de base. Avec l’inflation, le manque de produits de première nécessité, la crise alimentaire bat à plein le régime, l’île. Après l’annonce de plusieurs dates de l’arrivée de cargaison de riz, 26 conteneurs débarquent au port de Mutsamudu. Une quantité très insuffisante à l’heure où la crise est là.

Si les chiffres ne nous trompent pas, c’est le riz suffisant pour 12 jours en moyenne dans l’île. Le contenu exact dans le bateau, l’heure de l’arrivée du bateau et le nombre de sacs, de tonnes ou de conteneurs par client n’est pas connu. Contacté par nos soins, le directeur régional de la société Onicor à Anjouan n’est pas joignable. Une commerçante de la place révèle ne pas vouloir en prendre sauf que la société Onicor a déjà pris son argent. « Le riz disponible est en petite quantité. Je ne voulais pas en prendre. Avec cette quantité, je ne sais pas comment faire et qui je dois laisser mourir comme disent les gens. J’anticipe et j’évitais le fait que des gens me disent que je reçois du riz pour manger avec ma famille et leur laisse mourir de faim », dit-elle. Et elle de confier que « depuis la diffusion de la liste des commerçants qui recevront le riz, sur Facebook, son téléphone n’arrête pas de sonner. J’ai peur d’être agressée ou de subir des préjudices ». Un commerçant a bénéficié 5 tonnes de riz parfumé. Pour le sac de 40 kilos, il faudrait payer 72 000 kmf.

Pendant ce temps, la population insiste sur le fait que « ce sont les commerçants qui augmentent la crise alors que toujours c’est à eux que vous donniez le riz », disent-ils. En parallèle du manque du riz, le prix des aliments tels que les tubercules ou les pattes ont augmenté systématiquement ces dernières semaines en raison d’une envolée du coût des matières des autres produits de première nécessité. Ici, on parle de « compensation et d’équilibre de prix ». Et même les produits carnés augmentent de plus de 50 % pour les détaillants. Le kilo d’ailes de poulet s’achète à 1400 kmf. Et bien que depuis peu, beaucoup s’affichent sur les réseaux sociaux fiers de travailler et de récolter les fruits du travail. Et comme l’adage nous dit « la terre ne trahit jamais ».

Ahmed Zaidou

 

 

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